Pourtant, la détestation de Trump par les élites progressistes californiennes, new-yorkaises, hollywoodiennes, libertaires, mondialistes ne semble pas entamer son crédit auprès de l’Amérique dite profonde. A l’heure ou il est rappelé que huit mois après son entrée en fonction, « Emmanuel Macron a déjà créé huit taxes et impôts » – l’impôt sur la fortune immobilière (IFI), deux contributions exceptionnelles sur l’impôt sur les sociétés des très grandes entreprises, une taxe sur l’exploration d’hydrocarbures et sur celle des gîtes géothermiques, une autre sur les plus-values de ventes de logements par les offices HLM, une taxe sur le développement des industries de fabrication de papier et la hausse du tabac. »- , Trump lui tient ses promesses. Et obtient des résultats tangibles : « L’économie a créé 2 millions d’emplois et généré 8 milliards de dollars de richesses depuis la nouvelle présidence » ; « Les Afro-Américains et les Hispaniques se félicitent du plus bas taux de chômage mesuré dans l’histoire » ; Le président a réalisé la plus grande baisse d’impôts pour les Américains qui travaillent dur depuis le président Reagan », « L’État islamique est en perdition, écrasé en Irak et en Syrie »…même si dans ce dernier cas le mérite en revient surtout à la Russie.
Une Russie toujours vilipendée, dénoncée par les bien-pensants au sein du parlement européen. Elle est accusée de vouloir détourner les Européens du bon chemin euromondialiste en développant une propagande éhontée qui menacerait l’hégémonie de nos vertueux et impartiaux médias. Une accusation ridicule dont Bruno Gollnisch faisait encore justice la semaine dernière.
Sur le site Euractiv, le 18 janvier, un article était consacré à « l’influence de Moscou au sein des États membres (qui) préoccupe les eurodéputés. Si les principaux groupes politiques dénoncent l’ingérence du Kremlin, les eurosceptiques défendent Poutine sans états d’âme» est-il indiqué. Et l’auteur de l’article d’expliquer doctement que « les partis populistes comme l’extrême droite n’ont de fait aucun intérêt à critiquer le régime de Vladimir Poutine puisqu’ils reçoivent son soutien politique, et parfois même financier (?). Ils partagent en outre avec Moscou des idéologies communes, et surtout un objectif commun : fragmenter l’Europe. Et la guerre hybride de la désinformation est un instrument pour y parvenir (…) Il faut dire que la désinformation russe s’élève au rang de politique d’État. Vladimir Poutine n’hésite pas à y dédier 300 millions d’euros par an et, dans les cercles militaires russes, cette désinformation est une arme légitime. »
A l’évidence l‘Europe européenne est surtout fragmentée sous les coups de boutoir de l’utra libre-échangisme, de l’inversion des valeurs érigée en dogme et de la submersion migratoire. Il est à noter, mais est-ce bien étonnant?, que les eurodéputés dits de droite, affiliés au très atlantiste groupe PPE n’ont pas été les derniers à pourfendre la présence des médias russes en Europe. C’est le ton général de ces médias qui est parait-il insupportable, à savoir leur absence d’hostilité vis-à-vis des valeurs traditionnelles, de la souveraineté et de l’identité des nations. « En défendant la Russie, certains ici (les députés nationaux et souverainistes attachés à l’Europe des patries , NDLR) défendent leur idéologie, qui n’est pas celle d’une démocratie libérale », a fulminé le député allemand Elmar Brok, membre de la CDU, et ex président de la commission des Affaires étrangères du parlement européen.
Même son de cloche de son collègue lui aussi membre de la CDU, le germano-britannique David Mc Allister, qui s’est inquiété de ce que « des eurodéputés ont utilisé des infrastructures techniques ici pour diffuser des informations sur Russia Today. Pouvons-nous critiquer les campagnes de désinformation, mais appuyer les médias qui facilitent la propagande ? » Dans la même veine, un autre membre du PPE, Esteban González Pons, vice-président du Partido popular, lequel n’hésitait pas dernièrement à établir un parallèle ignominieux entre le FN et le nazisme se veut aussi martial: « Il faut réagir plus sérieusement face au réseau de soldats fantômes russes prêts à diffuser la désinformation. Avec la Task force East Stratcom, -équipe de propagande bruxelloise anti-russe que M. González Pons juge pas assez étoffée. NDLR- nous sommes sans défense… »
« Êtes-vous si loin du ressenti du peuple pour penser que lorsque les citoyens votent, ils sont influencés par Moscou ? », a répliqué Mario Borghezio, membre italien du groupe ENL, tandis que David Coburn (UKIP) a pour sa part souligné que l’UE se livrait également à une guerre de propagande. « Quid des millions dépensé pour la promotion du traité de Lisbonne ? Quid de la campagne de lutte contre le Brexit ? Je suis effaré par cette désinformation européenne, plus que par la version russe! »
Nous le notions en novembre dernier, et ce détail n’échappe qu’à ceux qui ne veulent pas voir ou nous prennent pour des imbéciles , à combien se chiffre en effet quotidiennement au sein des pays de l’UE la très hégémonique et massive propagande cosmopolite, européiste, atlanto-mondialiste, antinationale, antirusse, déversée par tous les canaux médiatiques et autres émissions ou programmes de divertissements ? Et qui la paye?
Euractiv cite encore l’élue Allemande écolo-gauchiste Rebecca Harms, qui affirme que « l’UE doit renforcer le journalisme qui est aujourd’hui mis à mal. Si les médias sociaux, comme Facebook et Twitter commencent à supplanter les journalistes, ils doivent respecter les mêmes règles ». Mais quelles sont les régles en question? Dans un long texte publié en février dernier, le patron de Facebook, Mark Zuckerberg, soutien militant comme de juste d’Hillary Clinton pendant la campagne présidentielle américaine, expliquait son vœu de « Construire une communauté mondiale » pour faire triompher l’idéal des sociétés ouvertes. Sous prétexte de lutter contre les fausses nouvelles et l’apologie du terrorisme c’est bien la volonté d’éradiquer la diffusion de pensées politiquement incorrectes dont il s’agit. Propos en opposition avec la doxa mondialiste qu’il propose de reléguer dans l’ombre par l’utilisation d’ algorithmes et le développement de l’intelligence artificielle. Une censure déguisée mais bien réelle, à l’image de celle qui règne dans les conférences de rédaction. On arrête pas le progrès?