J’ai voté en faveur de cette commission spéciale chargée d’examiner la procédure européenne d’évaluation et d’autorisation des pesticides. J’avais moi-même demandé en octobre, à l’occasion du débat sur les critères déterminant la perturbation endocrinienne (glyphosate), que l’on enquête sur la rigueur des méthodes d’évaluation des risques par les agences européennes.
C’est chose faite, même si je doute que les pouvoirs limités d’une commission spéciale du parlement européen suffisent à faire toute la lumière nécessaire. Je doute par exemple que Monsanto daigne être auditionné par cette commission.
J’espère cependant que ses conclusions permettront de réformer en profondeur la procédure d’autorisation et d’en écarter tout soupçon de conflits d’intérêts ou de collusion avec l’industrie. Et ce bien au-delà des pesticides. Je pense qu’il faut réformer en profondeur l’Agence européenne de Sécurité des Aliments. Elle a été maintes fois critiquée dans ce Parlement. Pour ses décisions sur certains produits : le glyphosate bien sûr, ainsi que les OGM ou le Bisphénol A entre autres. Mais aussi, dans les rapports de décharges budgétaires, sur son fonctionnement, sur ses méthodes, sur l’indépendance de ses experts et parfois de ses agents.