Les intellectuels français, du moins certains d’entre eux, se préoccupent aussi du vivre-ensemble qu’ils estiment menacés par le développement d’un communautarisme engendré par l‘islam rigoriste. Une centaine d’écrivains, de journalistes, d’essayistes, d’universitaires ( Georges Bensoussan, Rémi Brague, Pascal Bruckner, Luc Ferry, Alain Finkielkraut Bernard Kouchner, Élisabeth Lévy, Yann Queffelec, Sylvain Tesson…) ont signé une tribune publiée dans Le Figaro mardi, intitulée Non au séparatisme islamiste. Ils entendent défendre la laïcité et s’inquiètent du « nouveau totalitarisme islamiste » « (qui) cherche à gagner du terrain par tous les moyens et à passer pour une victime de l’intolérance. (Nous avons) pu observer cette stratégie lorsque le syndicat d’enseignants SUD Éducation 93 proposait il y a quelques semaines un stage de formation comportant des ateliers de réflexion sur le racisme d’État interdits aux blancs » est-il encore écrit. Quand bien même l’islam n’est pas réductible à une couleur de peau ou à une ethnie, et que de la même façon le racisme antifrançais n’est pas l’apanage des populations musulmanes.
Une idéologie antiraciste qui, au nom de sa logique victimaire faisant du mâle blanc l’archétype du salaud et de l’étranger forcément une victime, un damné de la terre intouchable, est responsable de bien des tragédies. Nous en avons vu les dégâts à travers la très emblématique affaire des milliers de viols commis en Angleterre par des gangs d’ immigrés principalement originaires du sous-continent indien, sur des adolescentes britanniques dans les communes de High Wycombe, Nelson, Oxford, Rochdale, Telford… Crimes révélés il y a plus de six ans en France par le site fdesouche et dont nous nous étions fait l’écho en novembre 2012 sur ce blogue.
La journaliste britannique Joanna Williams a jeté un pavé dans la mare dans un article récent ( repris sur le blogue bellica ) en affirmant que « l’information selon laquelle des filles, certaines de 11 ans, ont été droguées, battues et violées par des gangs composés d’hommes en majorité de musulmans asiatiques [le terme asian désigne en anglais surtout les communautés pakistanaises, indiennes et bangladaises], a toute sa place dans le cadre d’une campagne contre les violences sexuelles (…). » Or, « le silence sur l’exploitation sexuelle à Telford révèle l’hypocrisie au cœur du mouvement #MeToo. Les militantes #MeToo de la haute société n’ont de cesse de clamer qu’elles sont guidées par leur volonté d’aider les femmes moins favorisées qu’elles, et non par leur intérêt personnel. »
Mme Willians relève avec la même pertinence qu’il est fort possible que dans l’esprit des bien-pensants, « les hommes asiatiques accusés de détournement de mineur, de viol, de trafic de drogue, de meurtre et de pédophilie appartiennent à la mauvaise catégorie d’hommes violents. #MeToo préfère que les accusés soient des hommes blancs et puissants (…). Les violences commises par des hommes musulmans bousculent la hiérarchie soigneusement mise en place par le féminisme intersectionnel et contredisent le discours habituel sur le patriarcat. Les tribuns et militantes s’inquiètent davantage du risque de racisme ou d’islamophobie que des violences sexuelles qui ont eu lieu. »
Bien sûr, beaucoup de pieux musulmans, honnêtes et pacifiques, les pratiquants de l’islam dit du juste milieu, ne se reconnaissent pas dans cette haine de l’européen des islamistes et encore moins dans les agissements des immondes crapules mentionnées plus haut. Et il est tout aussi certain que les premiers responsables de cette barbarie-là sont les politiciens de tous bords qui en Angleterre, en France, en Allemagne comme dans dans les autres pays européens, ont permis l’installation des zones de non droit, l’impunité de la racaille, le retour de la sauvagerie, du tribalisme communautaire. Ce sont aussi les mêmes qui entretiennent par leurs actes et leurs discours hypocrites sur le vivre-ensemble, la sidération, le masochisme et la repentance des populations autochtones européennes.
Nous l’avons dit cent fois et nous le répétons ici, il s’agit de ne ne pas confondre les causes et les conséquences du problème. A Rochdale comme en Seine-Saint-Denis, à Cologne comme à Oslo, à Milan comme à Mollenbeek, c’est en premier lieu de l’immigration massive dont souffrent la France et ses voisins européens. Le développement des communautarismes découle mécaniquement de la poursuite de cette immigration torrentielle qui empêche de facto toute assimilation – quand bien même serait-elle hypothétiquement souhaitée par la majorité des immigrés. Défendre la laïcité comme le veulent les pétitionnaires du Figaro , consiste en tout premier lieu à exiger l’inversion des flux migratoires , c’est à cette aune que l’on peut juger de leur cohérence et de leur sincérité.
Rappelons-le encore, les premières victimes des insécurités sociale, économique et culturelle générées par l’immigration hors-contrôle sont les Français les plus modestes et les classes moyennes qui subissent de plein fouet son coût financier et humain de plus en plus insupportable. Autant dire que le soutien apporté par La France Insoumise (LFI) qui se veut le défenseur des petits, à la poursuite de de cette invasion-là est particulièrement choquante. Encore dernièrement, dimanche, ce sont des militants mélenchonistes et le collectif Coordination des sans-papiers qui ont encadré et appuyé l’occupation par des immigrés clandestins de la Basilique Saint-Denis. Marine s’en est indignée: «en appelant des migrants à profaner la Basilique Saint-Denis, nécropole de nos rois, La France Insoumise et l’extrême-gauche démontrent que, dans leur folie immigrationniste, ils sont prêts à piétiner notre civilisation et à profaner un lieu de culte historique. »
Édifiée en un lieu déjà sacré à l’époque des Gaulois, victime du vandalisme révolutionnaire sans-culotte en 1793 -il faut lire les pages fortes écrites sur cet épisode par Jean Raspail dans son beau roman Sire-, la nécropole est un témoignage de notre longue histoire, de la construction patiente de notre pays par les quarante rois qui ont fait la France et lui ont donné forme. Son occupation a valeur de symbole, note Bruno Gollnisch, dans un département qui cumule déjà toutes les tares de l’immigration subie. Une Basilique qui déchaîne apparemment toujours la haine plus ou moins inconsciente de ceux qui refusent d’entendre que la France a une âme , est faite de chair et de sang, n’a pas commencé en 1789, n’est pas réductible aux rêves mortifères d’une république universelle, à l’abstraction droit-de-l’hommiste, ni cet hôtel fantasmé par Jacques Attali, peuplé de nomades/consommateurs interchangeables. Alors oui entre les nationaux et les mondialistes, Français et européens doivent choisir leur camp. Et vite.