La comparaison fait mal, et elle a bien évidemment valeur de symbole, l’ex ministre de François Hollande accuse une cote de confiance moins élevée que ce dernier (32%) à la même période de son mandat en septembre 2013; le tout aussi calamiteux Nicolas Sarkozy, au même stade, en septembre 2008, avait encore la confiance de 41% des Français…
Le cafouillage gouvernemental auquel nous avons assisté sur le prélèvement de l’impôt à la source ne devrait pas inverser la tendance. Le co-président du groupe ENL, Nicolas Bay, rappelait avec raison hier sur France Inter « le danger d’une mesure qui fragilise le pouvoir d’achat des Français » et surtout « la priorité » qui consisterait ENFIN, à donner de l’oxygène aux contribuables, à « baisser la fiscalité », dont le caractère confiscatoire, éminemment nocif pour notre économie, prend un tour de plus en plus insupportable.
Quant au mini-remaniement qui a eu lieu hier, il n’est pas apte non plus à soulever l’enthousiasme des foules. Le médiatique Nicolas Hulot est remplacé à la tête du ministère de la transition écologique par le président de l’Assemblée nationale, François de Rugy. Membre de EELV jusqu’en 2015, l’image d’opportuniste, de traître à la cause environnementale lui colle à la peau. Il est conspué notamment pour le rôle actif qui fut le sien au printemps, quand il s’est agi de passer à la trappe des amendements visant à inscrire la sortie du glyphosate dans la loi sur l’Agriculture et l’alimentation.
Autre départ du gouvernement, l’ancienne championne olympique d’escrime Laura Flessel a démissionné précipitamment hier de son poste de ministre des Sports, « pour des raisons liées à sa situation fiscale » selon des sources bien informées. Elle a été remplacée par l’ex championne de natation Roxana Maracineanu, ci-devant conseillère régionale socialiste d’Ile-de-France et notons-le, partisane convaincue de la poursuite de l’immigration et de l’accueil des « migrants. »
Migrants dont l’accès vers l’Europe a été grandement facilité par la situation catastrophique dans laquelle se débat aujourd’hui la Libye depuis la liquidation du colonel Kadhafi menée par le trio Sarkozy-Juppé-BHL.
Ce que nos voisin transalpins, qui subissent de plein fouet les répercussions de la destruction de l’Etat libyen, ont logiquement du mal à digérer. La responsabilité de Nicolas Sarkozy a été implicitement évoquée lundi par Elisabetta Trenta ministre de la Défense du gouvernement italien. D’autant plus que le chaos ne se dément pas dans cette ex colonie italienne, avec la multiplication ces derniers jours des affrontements entre groupes rivaux qui se sont partagés le pays, l’échec de l’accord de cessez-le-feu, de la mission de l’ONU en Libye (Manul). Mme Trenta a ainsi affirmé sur sa page facebook que « le président (de l’Assemblée nationale italienne Roberto) Fico a raison : la France, de ce point de vue, a une responsabilité. » « Évidemment, il est indéniable qu’aujourd’hui ce pays se retrouve dans cette situation parce que quelqu’un, en 2011, a privilégié ses intérêts à ceux des Libyens et de l’Europe elle-même », a-t-elle écrit.
Il n’est jamais agréable de voir la France critiquée à l’étranger mais le constat de Mme Trenta est terriblement juste et Bruno Gollnisch a souligné également plus globalement qu’ au Levant, au Machrek, l’aura de la France a aussi beaucoup pâli du fait de notre alignement sur Washington et le calendrier de l‘Otan. Notons-le cependant, dans le conflit syrien, la position prise par Emmanuel Macron est tout de même (officiellement) moins hystérique que celle d’un François Hollande.
A ce sujet c’est peut-être cependant de ce pays que nous vient un motif d’espoir, en ce sens qu’il arrive quand même parfois que les bons triomphent et que les méchants soient punis. La Syrie martyrisée, la Syrie outragée, la Syrie ensanglantée depuis 2012 par les milices islamistes, le jeu trouble et pervers des atlantistes et de leurs alliés, sera bientôt une Syrie totalement libérée. L’armée de la République arabe syrienne, appuyée par les Russes et les Iraniens, s’apprête actuellement à mener une ultime l’offensive dans la province d’Idlib, dernière portion du territoire, au nord-ouest du pays, accolée à la frontière turque, contrôlée par les groupes djihadistes. Y sévissent encore notamment les terroristes du groupe Hayat Tahrir Al-Cham, émanation de l’ex version syrienne d’Al-Qaida, dont l’élimination devrait aussi être un motif de joie et de soulagement pour les Européens….
La nécessité de cette libération totale de la Syrie a été rappelé lundi par les ministres des Affaires étrangères russe et iranien. A contrario l’ex directeur de la CIA et actuel secrétaire d’Etat Mike Pompeo, a déclaré le 31 août que la Maison blanche considérerait une offensive de l’armée syrienne contre les brigades internationales islamistes à Idlib comme une « escalade d’un conflit déjà dangereux. » Mais est-il encore audible dans cette région du monde… et plus largement les Européens à la remorque le sont-ils encore?