D’une manipulation l’autre le procès des deux jeunes gens d’extrême droite jugés dans le cadre de la mort du jeune militant antifa Clément Méric en 2013, décédé au cours d’une bagarre à Paris a été également un cas d’école.
Nous le notions sur notre blogue il a six ans, citant RTL, les images de la caméra de surveillance de la RATP montraient Clément Méric « se précipiter vers Esteban Morillo, le meurtrier présumé, alors de dos, semble-t-il pour lui asséner un coup. (Esteban Morillo) se retourne alors et le frappe avec son poing en plein visage ». Cette vidéo démontrait ainsi que le militant antifa était donc l’agresseur, n’avait pas été lynché une fois par terre et confirmait qu’il s’agit bien d’une mort accidentelle à la suite d’un coup donné. Des témoignages concordants indiquaient que le jour du drame ce sont les amis du malheureux Clément Méric qui voulaient casser du facho , qui ont attendu Esteban Morillo et ses copains pour en découdre à la sortie du magasin où ils s’étaient croisés. C’est pourquoi le juge d’instruction avait écarté la qualification d’homicide volontaire. Esteban Morillo, avait donc été mis en examen pour violences volontaires ayant entraîné la mort sans l’intention de la donner. »
Pourtant constate Amaury Brelet sur le site de Valeurs Actuelles, « le procès médiatique aura tourné comme prévu au règlement de comptes politique. Vendredi, après neuf heures de délibéré, la cour d’assises de Paris a lourdement condamné (les deux jeunes gens) à des peines de 11 et 7 ans de réclusion criminelle (…). Un verdict pour l’exemple, similaire aux réquisitions outrancières de l’avocat général qui réclamait 7 et 12 ans de prison, alors qu’un troisième homme, uniquement renvoyé pour violences, a été acquitté. Ou comment le système judiciaire a récupéré, sous la pression, un fait divers tragique en affaire idéologique.»
Ainsi, « l’accusation a aussi pu compter sur la partialité de la présidente et le concours entendu de l’avocat général. Ce procès fut celui de la tragique confrontation entre la grandeur d’âme de parents et les piteuses dénégations d’un groupe qui admire, diffuse les idées d’un régime politique qui a exterminé des populations entières », a ainsi proclamé le magistrat représentant de la société abonné aux points Godwin. Avant lui, le système avait érigé Méric en héros de la résistance à une menace fasciste fantasmée (…). »
Pourtant «l’enquête avait pourtant ébranlé les certitudes médiatiques, en partie battues en brèche par des experts, des policiers et de nombreux témoins (…). Pas de quoi faire trembler la cour, qui a retenu les circonstances aggravantes de violences en réunion et avec arme,» alors que «le médecin légiste, qui a pratiqué l’autopsie, s’est dit incapable… d’affirmer l’utilisation d’un poing américain... Il y a des accusés auxquels le doute ne profite pas.»
Notons pour notre part que certains médias et journalistes avaient été soucieux de ne pas manier l’amalgame, à l’instar de Brice Couturier le 7 juin 2013 qui , dans dans Les Matins de France Culture, avairt précisé avec raison qu’il serait aussi absurde de rattacher la mort de Clément Méric à l’extrême droite qu’il le serait de lier des faits de violence commis par des immigrés à la religion islamique. Il voyait même dans ce drame un avatar de la lutte des classes entre prolétaires extrémistes de droite et bourgeois de Science Po frayant dans les eaux de la gauche et de l’extrême gauche.
Plus virulent, Felix Niesche dans un article publié sur son blogue samedi et relayé par E&R affirme pour sa part que « l’antifa est le vrai fasciste du présent ! Une race putride de fâchisme abâtardi, qui n’est lui même que le bâtard dégénéré de l’antifascisme stalinien, tondeur de femmes ! La raclure antifa se pare d’une anachronique et risible rébellion contre un paléo-fascisme, comme disait Pasolini, qui n’existe plus, l’archeo-fascisme terrassé et enfoui sous les décombres, et pas près de se relever d’au milieu des ruines ! Ce sont des bourgeois, ennemis des prolétaires comme Esteban, les descendants des muscadins, les fils à maman à gourdin, la milice supplétive du fascisme financier. Mais comme se sont des poltrons et des fragiles, tout juste forts en gueule, il était nécessaire de les protéger de la critique concrète par le faux droit de l’In-justice.Les vrais coupables ne sont-elles pas ces canailles qui poussèrent un leucémique (le jeune Méric étaut d’un santé très fragile, NDLR) à se mettre en avant dans des rixes de rues ? C’est ça la camaraderie antifa ?»
Alors oui, Bruno Gollnich l’ affirmait de nouveau la semaine dernière , ce sont bien Esteban Morillo et ses amis qui ont été les agressés dans cette affaire. La mort du jeune Méric est un accident dramatique, mais reste un accident et cette affaire aurait dû être correctionnalisée et jugée rapidement, les faits étant assez simples à établir. Sur twitter, il notait encore que dans ce procès, « l’avocat général Crosson du Cormier, habituellement indulgent pour des faits bien plus graves, a obtenu les années de prison réclamées, après que l’on ait déguisé les loups antifa en agneaux. Injuste et inquiétant.» Inquiétant comme l’est aussi plus largement, le « fait politique » qui découle de « la violence sauvage», d’«uneculture méthodiquement inculquée et entretenue par des groupes d’extrême gauche», dirions nous pour plagier ici Jean-Luc Mélenchon, parlant lui de l’extrême-droite.
Bruno Gollnisch le rappelait en 2013 dans les semaines qui ont suivi ce drame, si violence politique il y a, et l’actualité de ces derniers mois en apporte de nombreux exemples, elle émane bien quasi exclusivement de certains groupes d’extrême gauche auxquels les nationaux ont été confrontés depuis toujours. Et le pauvre Clément Méric a bien été victime de ceux qui entretiennent autour de l’opposition nationale un climat de haine . Le député constate encore qu’Esteban Morillo ,-comme son camarade également condamné vendredi- voit aussi sa vie brisée par ce drame qui le maintient en prison pour de longues années. Or, personne à gauche n’a le moindre mot de compassion pour ces deux jeunes hommes alors que les humanistes progressistes expliquent à longueur de temps que les auteurs de crimes et délits sont des victimes de la société. Mais les misérables rejetés par les bien-pensants du côté obscur de la force, sont-ils pleinement considérés par eux comme des citoyens voire des êtres humains? Il est parfois (souvent) permis d’en douter.