Nous sommes habitués à l’infatigable propagande immigrationniste du vivre-ensemble qui déferle sur tous les canaux, squatte toutes les antennes, s’immisce dans tous les programmes, les débats, les journaux télévisés, les fictions, les divertisssements. La débilité intellectuelle de son discours parvient parfois à étonner les plus blasés. En témoignent les propos de la franco-allemande Géraldine Schwarz , ex correspondante de l’Afp, collaboratrice du Monde et d’Arte. Son opus, Les Amnésiques, vient de recevoir comme il se doit le Prix du livre européen 2018. En tournée de promotion, cette jeune femme qui vit à Berlin explique avec un aplomb assez consternant que les Européens qui entendent défendre leur identité, la transmettre à leurs enfants, ce qui est un droit, une aspiration légitime reconnue à toutes les autres cultures et ethnies sur cette planète, sont eux les suppôts du fascisme hitlérien, celui-là même qu’elle décrit dans son livre à la lumière de son passé familial. Répondant aux questions d’euractiv, Mme Schwarz indique que « oui », bien sûr , son livre est un message face à la montée des extrêmes en Europe, un « message profondément européen» (sic). Comment expliquer le succès des démocraties illibérales, dans des pays comme la Pologne ou la Hongrie ? lui demande-t-on. La réponse est simple pour Géraldine: «Nos démocraties à l’Ouest se sont construites en opposition au fascisme, avec des partis chrétiens démocrates qui portaient un discours fort sur le sujet. Mais à l’Est, le récit imposé par les sovétiques a brouillé les pistes. Il y a eu un discours anti-fasciste, mais peu crédible parce qu’il était imposé par un état totalitaire. Le résultat, c’est une allergie à l’anti-fascisme, qui se retrouve dans les scores impressionnants de l’Afd en Allemagne de l’Est.»
La rengaine est connue: ces prolos forcément rouges-bruns sont une sale engeance et l’AfD qui a le front d’être eurosceptique et opposé à l’immigration est à classer sans tortiller au rayon des partis fascistes, CQFD. Voilà en effet un travail de mémoire, à quelques mois des élections européennes, qui méritait d’être honoré par ce Prix du livre européen, présidé actuellement par le socialiste Pascal Lamy, ex directeur général de l’Organisation mondiale du commerce…
Nous ignorons si Emmanuel Macron prendra le temps de lire le livre de Mme Schwartz, -ce n’est pas certain accordons-lui au moins d’avoir bon goût et de viser plus haut en matière de littérature- mais nous savons déjà que son divorce avec les Français prend une tournure de plus en plus problématique pour la caste européiste.
Dire qu’il n’ a pas convaincu les gilets jaunes, et plus globalement les Français avec ses annonces , relève de l’euphémisme. Les promesses sont vagues et visent (sciemment?) à prévenir les Français que leur ras-le-bol sera sans effet sur la feuille de route mondialo-bruxelloise suivie par le gouvernement. L’exécutif a ainsi sorti de son chapeau la mise en place de trois mois de consultations sur la transition écologique et d’un Haut conseil pour le climat (Haut conseil, appellation symbolique relevant d’un mépris (in)conscient pour la France d’en bas?). Et la macronie a botté en touche et/ou apporté une fin de non recevoir face aux revendications sur les taxes et le pouvoir d’achat…dans une France tristement championne d’Europe des impôts et des cotisations sociales comme le souligne Michel Janva sur le site du Salon beige.
Il est en tout cas remarquable note Bruno Gollnisch que cette fronde des gueux, de la France des oubliés, des méprisés, ralliée par un nombre croissant de catégories professionnelles, de ces Français trop Français pour être honnêtes aux yeux du régime bruxellois, bénéficie d’un soutien accru de l’opinion. Malgré les procés en sorcellerie, (la peste brune, des extrémistes…), les violences (suscitées?) sur les Champs-Elysées, les quelques dérapages montés médiatiquement en épingle pour faire peur dans les chaumières, le caractère parfois brouillon et contradictoire de certaines revendications, la propagande LREM frappe dans le vide, impuissante face à la réalité. Et celle-ci peut se résumer en quelques mots: les Français n’en peuvent plus d’être écrasés, rabotés, condamnés à payer toujours plus pour un Système qui leur offre de moins en moins de protections (sociale, économique, identitaire..) et de services au regard des efforts et des sacrifices qu’ils consentent…quand on ne leur demande pas purement et simplement de se pousser pour faire de la place aux nouveaux arrivants -420 000 entrées d’immigrés ont été comptabilisées l’année dernière.
La toute dernière enquête Elabe pour BFMTV indique ainsi que 75% des sondés soutiennent cette mobilisation citoyenne et que 81% d’entre eux estiment qu’Emmanuel Macron et le gouvernement ne sont pas à l’écoute des revendications des gilets jaunes. Le sondage Odoxa-Dentsu consulting pour franceinfo et Le Figaro publié hier et réalisé après le discours du président de la république mardi, expose que 84% des personnes interrogées trouvent justifié le mouvement des Gilets jaunes; 78% n’ont pas trouvé (le chef de l’Etat) convaincant lors de son allocution il y a deux jours. En l’espcéce, « le pire niveau enregistré après une intervention ou annonce d’Emmanuel Macron. La parole présidentielle ne semble plus imprimer dans l’opinion. » Pour « une écrasante majorité, trois quarts des Français, estiment que (les mesures énoncées par E. Macron) vont accentuer les inégalités entre les Français (75%) et qu’elles vont nuire au pouvoir d’achat de nos concitoyens (73%). Enfin, aucune de ces mesures ne répond à l’attente unanime des gilets jaune, partagée par huit Français sur dix : revenir sur la décision de hausse des taxes sur les carburants prévue pour janvier 2019. »
Dans le détail par appartenance poltique, les gilets jaunes ont le soutien d’un sympathisant LREM sur deux (50%, 58% dans le sondage Elabe), de 75% de l’électorat LR, de 90% de celui de la gauche et de l’extrême gauche ( PS ,LFI…) et record, de 96% des sympathisants du Rassemblement National, de DLF et de l’extrême droite.
Editorialiste sur BFM-TV, Thierry Arnaud commentant l’enquête Elabe évoquée plus haut, estimait qu’il s’agissait d’ « un sondage catastrophique pour l’exécutif, catastrophique pour le président en particulier, parce que ce sondage a été fait après son discours (…). 59% des électeurs d’Emmanuel Macron considèrent qu’il n’est pas à l’écoute, ça veut franchement dire qu’à ce stade, on ne voit pas comment la position d’Emmanuel Macron et d’Edouard Philippe est tenable dans la durée (…), on voit mal comment le gouvernement va pouvoir tenir, et certains au sein de la majorité se posent la même question. »
Sur Polemia, Jean-Yves Le Gallou a recensé tous les mauvais coups portés à la France et aux Français depuis l’arrivée au pouvoir d’Emmanuel Macron qui «fait la guerre au peuple» et à qui désormais «le peuple fait la guerre.» «Hollande, affirme-t-il, suscitait de la sympathie ce qui était un bouclier protecteur pour lui. Macron et les macronistes périront de leur mépris qui suscite la haine. Car la grande faiblesse des sondages c’est de ne pas mesurer l’intensité du rejet et de l’hostilité. Et celle-ci est immense. Cela les journalistes le pressentent et les oligarques le savent. Le moment venu ils débrancheront Macron. Et le robot s’écroulera… dans un champ de ruines.»
Ce qui apparaît en tout cas de manière certaine aux yeux des Français, et cette prise de conscience explique aussi la colère actuelle, c’est que loin d’être une rupture avec l‘ancien monde, slogan fétiche de l’ex banquier au cours de sa campagne présidentielle, le macronisme n’est en fait que la somme de toutes ses tares. Le macronisme est la quintessence du vieux projet supranational, euromondialiste , une tentative de faire perdurer un Système qui tue la France et les Français. Le chant du gaulois réfractaire dont on entend l’écho puissant chez les gilets jaunes, qui s’exprime depuis toujours dans les combats portés par l’opposition nationale, populaire et sociale, bref la dynamique populiste peut être le grain de sable dans cette machine à tuer les peuples et les nations. La roue tourne, de nouvelles configurations sont en train d’apparaître sous nos yeux… le désespoir en politique est une sottise absolue.