Invité le 2 mars du plateau de C l’hebdo sur France 5, Aurélien Taché s’est employé, autant par conviction que par clientélisme électoral, à flatter la France de la diversité, en pleine polémique sur le hijab de course que souhaitait commercialiser Décathlon avant de faire marche arrière. Il a utilisé pour se faire les vieux éléments de langage, les mensonges et autres déformations historiques consubstantielles à la propagande bien datée de SOS racisme. « On a la liberté de porter ou de ne pas porter le voile a déclaré M. Taché. Dans une société démocratique, j’estime qu’on n’a pas à porter de jugements de valeur. Ce qui s’est passé avec le retrait du hijab de decathlon est significatif, dès que l’on parle de l’Islam le débat s’enflamme. Il y a eu des musulmans en France depuis près de deux siècles (sic). Ils seront aussi l’avenir de la France. » «Vous me posez la question pour une jeune fille de douze ans qui porterait le voile et serait élevée dans une famille musulmane. Est-ce que vous me poseriez la question sur une famille catholique, une jeune fille à qui on mettrait un serre-tête? Bien sûr que non.»
Cette comparaison entre le serre-tête et le voile n’a pâs été sans rappeler à certain cette saillie de l’inénarrable Christophe Castaner qui, en avril, dernier sur RTL, établissait pour sa part un signe d’égalité entre le foulard porté par nos mères ou nos grand-mères et le foulard islamique: « Il y a quelques années, quand en France, y compris nos mamans portaient un voile, portaient le voile catholique (sic), on ne se posait pas la question » argumentait ainsi le délégué de LREM et (futur) ministre macroniste.
Cette fois, Auréliuen Taché a été sommé de s’excuser et il s’est fendu d’un communiqué aussi ridicule qu’alambiqué dans lequel il dit avoir voulu «exprimer (son) attachement à la laïcité dans notre pays. Dans un débat très complexe, j’ai aussi voulu rappeler que donner une éducation religieuse ou non à ses enfants est du ressort exclusif des familles, quelle que soit la confession concernée, propos que j’ai voulu illustrer en évoquant le serre-tête porté par certaines jeunes filles catholiques», «Cet exemple a été mal compris (sic) : il ne s’agissait évidemment pas de dire que cet accessoire revêtait une signification religieuse et je présente donc mes excuses à ceux que ces propos auraient pu blesser. »
C’est de bonne guerre, sa consoeur et ennemie intime Agnès Thill, traitée par M. Taché, qui veut la faire exclure de LREM, d‘islamophobe et d’homophobe, s’est fendue d’un tweet goguenard: « Ouh la la… le coup du serre-tête des petites filles catholiques… et du voile islamiste… par notre Fouquier Tinville d’Operette… Aurélien Taché des excuses? Une commission des conflits? 2 poids 2 mesures ?»
Marlène Schiappa, en concurrence avec M. Taché pour prendre la tête de l’aile la plus gaucho-progressiste de LREM, s’est fait une joie de tacler elle aussi son petit camarade, hier, lors du Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI: «aucune femme dans le monde ne sera lapidée parce qu’elle ne porte pas un serre-tête», mais Aurélien Taché a-t-elle ajouté, a «le droit d’exprimer son opinion et sa ligne personnelle». Le Le bureau exécutif de LREM évoquera paraît-il ce sujet ce soir…
Qu’ajouter si ce n’est que pour citer la fameuse sentence de Bossuet, « Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes.» Nous nous faisions l’écho il y a peu de l’étude d‘André Posokhow, sur Polemia, qui indiquait qu’«il arrive actuellement (sur notre sol) près de 300 000 immigrés par an (originaires principalement du continent africain, du Moyen-Orient et du sous-continent indien) et la population spécifiquement française diminue d’environ 120 000 personnes. C’est le grand remplacement dénoncé par Renaud Camus…».
Doit-on se satisfaire de cette déferlante-là, doit-on jeter un voile pudique sur celle-ci quand bien même arborerait elle les stigmates républicains en se déplaçant tête nue? Ce tsunami migratoire, affirme Bruno Gollnisch, nos dirigeants en mesure toute l’ampleur, tous les dangers et ils laissent faire…pourquoi? Le site fdesouche se félicitait le 28 févier de ce que son étude, en date du 6 janvier 2017, sur «L’octroi de prénoms musulmans par département, basée sur les chiffres annuels de l’INSEE des prénoms donnés aux enfants nés en France de 1900 à 2015», ait été confirmée par le directeur de l’Ifop Jérôme Fourquet. Confirmation dont il fait état dans son essai L’Archipel français (Seuil,2019) et mis à la une du Point (de la semaine dernière) «sur la base d’une source Insee qui n’existe pas en tant que telle…». Il est indiqué qu’en 2015 le nombre de nouveaux-nés portant un prénnom musulman s’élevait à 18,5%, contre 2,5% en 1968.
Avant même de lire son essai, il faut écouter et mesurer les propos de M. Fourquet, dans une vidéo mise en ligne sur le site du Point. Comme d’autres personnalités du sérail avant lui, notamment Michèle Tribalat ( aujourd’hui ostracisée par ses pairs) , il valide les avertissements qui furent ceux, vox clamentis in deserto, de tous les dirigeants frontistes, et plus largement en Europe, de toutes les figures et personnalités les plus lucides. Faut-il rappeler que l’opposition nationale fut vouée aux gémonies, attaquée avec une rare violence, accusée de mensonge, de catastrophisme ou de racisme pour avoir ouvert les yeux en premier, tenu un langage de vérité à nos compatriotes? Que dit ici M. Fourquet? Tout simplement ce qu’affirment depuis des décennies les études des démographes, des spécialistes, les membres alors du conseil sientifique du FN ou proches de la mouvance nationale. Laissons la parole au directeur de I’Ifop: « Nous assistons à un phénomène à la fois de fragmentation de la société mais aussi de basculement culturel et anthroplogique avec l’arrivée à terme de nouvelles générations qui partageront un univers de valeurs, de moeurs et de vision(s) du monde qui sera très éloigné de celui qui était porté par les générations qui les ont précédés. On est encore dans une sorte de phase d’équilibre instable ou les différentes générations coexistent démographiquement mais au rythme du renouvellement nous allons sans doute assiter dans les années qui viennent à un basculement d’une très grande ampleur. » Même avec les précautions oratoires et sémantiques d’usage, tout est dit…