Il faudra certainement des années, voire des décennies de travaux pour la voir renaitre et certains dommages sont bien évidemment irréparables. D’ores et déjà, le groupe LVMH et la famille Arnault ont annoncé respectivement un «don» de 200 millions d’euros de 100 millions d’euros en faveur du fonds dédié à la reconstruction de Notre-Dame. Quant à Emmanuel Macron, reportant sine die ses annonces prévues (et forcément décevantes) concluant la séance (d’enfumage) du Grand débat , il s’est aussitôt (et logiquement) drapé dans le rôle du consolateur de la nation qui réparera les dégâts…
Les médias ont été nombreux à rappeler ces dernières heures quelques tristes précédents qui se sont soldés par des reconstructions réussies : le terrible incendie qui ravagea la cathédrale de Nantes en 1972 (un ouvrier avait oublié de fermer un chalumeau) ou encore le bombardement par les allemands en septembre 1914 de la merveilleuse cathédrale de Reims.
Certes, au cours de sa longue Histoire, de la terrible rage iconoclaste des fanatiques lors des guerres de religion, en passant par la fureur des extrémistes de la révolution française et plus prés de nous , les bombardements allemands de la première guerre mondiale et anglo-américains de la seconde, la France a connu bien des destructions, des pillages des saccages de son patrimoine artistique. Depuis quelques décennies maintenant, nos édifices religieux sont de nouveau victimes d’actes de vandalisme, souvent dans l’indifférence médiatique.
Les Français sont viscéralement attachés à leur patrimoine et même dans un pays profondément déchristianisé, cette terrible destruction d’un joyau comme Notre-Dame à Pâques, en ce début de semaine sainte, au cœur de l’année liturgique , prend une résonnance particulière. France fille aîné de ‘Eglise, « qu’as-tu fait des promesses de ton baptême? » questionnait Jean-Paul II en juin 1980 lors de son homélie au Bourget. France que fais-tu pour rester fidèle à ton génie en ce début de millénaire, en cette période de sombres menaces sur notre identité, nos spécificités culturelles, notre souveraineté, notre cohésion en tant que peuple libre ? Croyants ou non, beaucoup de nos compatriotes voient dans la catastrophe qui frappe Notre-Dame comme un signe du destin, un avertissement.
Alors oui, affirme Bruno Gollnisch, il y a le feu à la maison France, mais comme à Notre-Dame, les murs porteurs sont toujours debout, la voûte n’est pas tombée. L’espoir est là. Reconstruire, rebâtir est possible L’invincible espérance n’est pas morte, c’est aussi ce message de résurrection qui est porté par Marine et le Rassemblement National