Dans Marianne, Emmanuel Lévy souligne que les explication de Mme Ndiaye pour justifier cette liquidation de 1000 emplois à Belfort – « la conjoncture tournée vers la transition écologique » – est une arnaque. En effet, « le gaz comme source de production d’électricité est loin d’être mort et enterré : la filière gazière connaît un bas de cycle temporaire dans le marché des turbines à gaz, avant une reprise dans 3 à 5 ans pour devenir la 1ère source d’énergie en termes de capacités installées à partir de 2025 et un doublement des capacités actuelles d’ici 2040, d’après l’agence internationale de l’énergie et le livre blanc de GE, avance la CFE-CGC. A long terme, la conjoncture invoquée par la porte-parole du gouvernement ne semble donc pas si défavorable.«
Certes, poursuit-il, « personne (…) ne conteste les difficultés actuelles de GE sur le secteur. L’Américain a communiqué sur la méga-dépréciation d’actifs de 23 milliards de dollars qu’il attribue un peu rapidement au gaz et à sa fusion avec Alstom, quand une grande partie provient en fait des errements de sa filiale GE financial Services, qu’il traîne comme un boulet depuis la crise des subprimes. Mais Sibeth Ndiaye fait surtout l’impasse sur un élément qu’elle ne peut ignorer, tout comme Emmanuel Macron : la fusion entre Alstom et GE portait en elle-même les germes du plan social qu’ils feignent de découvrir aujourd’hui. Ce qui n’empêche pas Sibeth Ndiaye d’estimer qu’il s’agissait d’une bonne chose à l’époque, et de promettre de ne pas laisser les salariés dans la panade« .
Mais peut-on encore les croire? Dans un autre domaine -quoique- La France de Macron et les instances bruxelloises qui se veulent plus que jamais championnes des droits de l’homme et de l’asile, se sont couchées de manière honteuse devant l’Oncle Sam qui voulait la peau du lanceur d’alerte et créateur de Wikileaks, l’Australien Julian Assange, accusé de « piratage informatique. » Depuis son arrestation sur demande de Washington le 11 avril dans l’ambassade d’Equateur à Londres où il vivait en reclus depuis 2012, M. Assange est détenu en Grande-Bretagne. La justice américaine a annoncé il y a quelques jours dix-sept nouveaux chefs d’inculpation contre Julian Assange, principalement au nom des lois anti-espionnage. De son côté la justice suédoise, qui avait abandonné les poursuites en mai 2017, se prononce aujourd’hui sur l’abracadabrantesque accusation de viol dont il est l’objet depuis 2010. Bref, comme l’indique sobrement l’Afp, « la relance un feuilleton judiciaire qui dure depuis près d’une décennie pendant laquelle Julian Assange et ses soutiens n’auront eu de cesse de dénoncer une manœuvre destinée à faire extrader l’Australien vers les Etats-Unis pour y répondre des fuites de documents secrets américains par WikiLeaks. »
Un acharnement qui intervient, répétons-le, dans le silence assourdissant des progressistes, au moment ou un expert indépendant de l’ONU et professeur de droit international, Nils Melzer, rapporteur de l’ONU sur la torture, a affirmé vendredi dans son rapport que Julian Assange présente, après un « examen médical approfondi » des experts médicaux, « tous les symptômes (de) torture psychologique. » « La persécution collective de Julian Assange doit finir maintenant ! (…). La santé de M. Assange a été gravement affectée par l’environnement hostile auquel il a été exposé pendant plusieurs années. » « En plus de maux physiques, M. Assange présente tous les symptômes typiques d’une exposition prolongée à la torture psychologique, une anxiété chronique et des traumatismes psychologiques intenses. »
« Il y a eu une campagne implacable et sans retenue d’intimidation et de diffamation contre M. Assange, non seulement aux Etats-Unis, mais aussi au Royaume-Uni, en Suède et, plus récemment, en Equateur » affirme encore M. Melzer. Nous noterons de notre côté que le silence des belles âmes atlanto-bruxelloises sur le cas Assange, au sujet duquel Bruno Gollnisch a interpellé à de nombreuses reprises le Parlement européen, est à comparer avec les propos tenus au cours de la campagne par des membres de LREM et de LR, accusant le Rassemblement National d’être le « parti de l’étranger » . Et ce, dernièrement, au motif que des conseillers du RN ont rencontré Steve Bannon à l’occasion de son passage à Paris en mai. Or, comme l’a bien vu Michel Drac , le fait que des membres du RN « rencontrent une personne qui est un cadre important d’un mouvement politque étranger ne constitue absolument pas une trahison! «
» Mais de toute façon, poursuit-il, on a envie de dire aux détracteurs du RN: on a appris qu’Emmnanuel Macron a été conseillé sur le Brexit par l’ex Premier ministre travailliste britannique Tony Blair , mais ça, ce n’est pas un problème? Et si on parlait de la récente rencontre entre Pierre Moscovici, commissaire européen aux affaires économiques, Tony Blair et George Soros au sujet d’un second referendum concernant le Brexit. Quel jeu exactement joue M. Moscovici là dedans ? Et pourquoi George Soros a-t-il participé à cette rencontre? Pourquoi la Commission européenne a-t-elle refusé de diffuser le compte-rendu de cette rencontre? Et puisque désormais c’est paraît-il une trahison de discuter avec des gens qui sont à l’étranger et qui partagent vos idées politiques, cela veut-il dire qu’il faut mettre au trou tous les participants au forum de Davos ou au Bilderberg? Ceux qui ont accusé le RN de trahison au motif d’avoir rencontré M Bannon se rendent donc t-il compte du ridicule de leur accusation? » Oui, ils doivent certainement s’en rendre compte mais ils ne sont plus à ça près…