« Français, vous avez la mémoire courte « . La célèbre apostrophe s’applique bien aujourd’hui à ceux de nos compatriotes qui, naguère ulcérés par la politique de la gauche, l’avaient quittée ces dernières années, et viennent de voter pour elle, au lieu de se porter massivement, comme ils auraient du le faire, sur les listes du Front National, seule véritable alternative aux partis du système.
Comment sortir de cette stupide bipolarisation, qui limiterait le choix des Français aux deux coalitions qui se sont partagé le pouvoir, les prébendes et les fruits de la corruption depuis une génération ?
Comment faire pour convaincre l’insecte prisonnier de chercher une autre issue que la vitre sur laquelle il se heurte déséspérement ?
Sans doute en rappelant, à temps et à contretemps, que le bilan de la gauche n’était pas moins antisocial que ne l’est aujourd’hui celui du gouvernement chiraquien. Que le communisme est une imposture sanglante. Que les Verts, sectaires et doctrinaires, sont une officine de recyclage de l’extrême-gauche. Que le socialisme « ça ne marche pas ». Vaste chantier en perspective, mais il faudra en passer par là.
Ne soyons pas effrayés de l’ampleur de la tâche. Nous avons fait de très belles campagnes régionales. Nos têtes de liste se sont fait connaître. Un socle important de Français nous a soutenus, sans se laisser impressionner par les obstacles que le nouveau mode de scrutin plaçait sur notre route.
Voulant éliminer le Front National, le gouvernement a réussi à assurer la défaite de ses amis ! Comme quoi, la morale existe aussi en politique. Les élus du Front sont là, et bien là, plus nombreux qu’il ne nous en restait. Et on va les entendre !