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La rupture…

En soutenant la politique américaine en Irak, en se ralliant à la position des néo-conservateurs américains sur l’Iran, Nicolas Sarkozy impose « un net tournant atlantiste à la politique étrangère française » notait Jean-Marie Le Pen lors de sa conférence de presse le 7 septembre. Sa « dénonciation de l’Iran, voire de la Russie, sont autant de signes qui ont été très mal interprétés par différents acteurs de premier plan de la géopolitique mondiale. La Russie, mise en cause dans la politique qu’elle pratique aux marches de son ancien empire, a répliqué en soutenant la candidature de l’ancien Premier ministre tchèque Josef Tosovsky à la Présidence du FMI – face à Strauss-Khan (…). La France s’était illustrée depuis longtemps dans une politique d’équidistance entre les Etats-Unis et la Russie, qui ménageait d’ailleurs les relations avec chacune de ces deux puissances. En rompant avec sa ligne traditionnelle, et en marquant nettement sa préférence pour Washington, elle risque de s’attirer des inimitiés d’autant plus inutiles que notre pays partage avec la Russie la solidarité naturelle qui unit les pays de l’arc boréal (…). Le rapprochement avec les Etats-Unis entraine aussi un changement d’image de la France dans le monde arabe. A l’heure de la recrudescence de la menace terroriste en Europe, cela pourrait porter à conséquence. S’il est en tout cas une justice que je veux rendre à Jacques Chirac, qui fut pourtant mon pire ennemi, c’est que lui, au moins, avait su garder une ligne ménageant l’indépendance internationale de la France » relevait encore le président du FN. Chirac qui notait dernièrement la stupidité consistant à prétendre que l’Iran pourrait utiliser l’arme nucléaire, dans l’hypothèse où elle en deviendrait possesseur – contre l’Etat Hébreu, sachant que la bombe iranienne « n’aurait pas parcouru 200 mètres que Téhéran serait immédiatement vitrifié ». Pour autant, le programme nucléaire iranien inquiète les opinions publiques occidentales, – crainte entretenue complaisamment par de nombreux medias –, certains pays arabes, mais aussi le peuple russe logiquement assez soucieux de voir émerger une nouvelle puissance nucléaire à sa porte.

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