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7ème conférence ministérielle de l'OMC

Non, le libre-échange mondial n’est pas une solution à la crise actuelle. Il en est, bien au contraire, une des causes profondes. Si les négociations du cycle de Doha piétinent depuis le début et sont au point mort depuis un an, c’est qu’il y a un problème profond: le système a atteint ses limites supportables pour tous, pays développés, émergents, ou moins avancés, comme le jargon international appelle ces États qui plongent dans la misère, forcés de s’intégrer dans un marché mondial ultra-concurrentiel qui les lamine. En Europe, nous vivons dans le constant paradoxe des pseudo-élites qui nous gouvernent et qui veulent que nous soyons tous à la fois pauvres et riches: pauvres, parce que sous-payés pour être compétitifs dans la guerre commerciale qui nous oppose aux pays à bas salaires, riches, pour pouvoir consommer les importations à bas prix et souvent de médiocre qualité, qui inondent nos marchés.

Cela fait des décennies qu’un prix Nobel français d’économie a avancé la solution d’évidence: le libre-échange n’est possible et souhaitable, au bénéfice mutuel des partenaires, qu’entre pays ou entités ayant le même niveau de développement. Pour tout le reste, n’en déplaise aux prophètes de l’ultralibéralisme, le commerce doit être régulé.

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