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Insee : plus de « Français »…vraiment ?

Les medias se sont unanimement félicités de la publication des dernières statistiques de l’Insee attestant d’un accroissement de la population française. Une hausse imputable à l’allongement de la durée de vie, mais aussi est-il expliqué, à une natalité soutenue. Fin 2009, l’Insee a ainsi recensé 64,7 millions d’habitants, une hausse de 346 000 personnes en un an qui s’expliquerait, malgré les 200 000 IVG pratiquées chaque année, par une forte natalité (821 000 naissances en 2009), laquelle reste «supérieure à la moyenne des dix dernières années», en léger repli cependant par rapport à 2008.

Le taux de fécondité dans notre pays atteindrait ainsi 1,99 enfant par femme en âge de procréer. Rappelons que le renouvellement des générations nécessite 2,07 enfants par femme. Derrière la très catholique Irlande, la France est donc championne d’Europe de la natalité. D’éminents spécialistes ont vanté à cette occasion la politique familiale française, alors même que de Pompidou à Sarkozy les gouvernements au pouvoir depuis quarante ans, à l’instar il est vrai de la plupart de ceux des autres pays européens, n’ont fait preuve d’aucun volontarisme pour soutenir la natalité et les familles françaises.

A la vérité et à rebours du discours dominant, ce maintien de la démographie française dans les hautes eaux de l’Union européenne s’explique principalement par l’immigration. Significativement, un pays comme le Royaume-Uni, touché cette dernière décennie par une vague sans précédent d’immigration, voit également depuis 2002 sa natalité repartir à la hausse…

Rappelons une nouvelle fois l’étude du démographe Philippe Bourcier de Carbon qui relevait En 2004 que si la population née étrangère de nationalité africaine ou turque était estimé à 3,7 millions, soit 6 % de la population, celle-ci fournirait de l’ordre de 96 000 naissances en métropole, soit 13 % des naissances métropolitaines totales.

La population née d’au moins un parent étranger de nationalité africaine ou turque, serait de plus de 4 millions, soit 7 % de la population et près de 14 % des naissances. Enfin, la population des ménages immigrés originaires d’Afrique et de Turquie serait de 5 millions environ, soit 9 % de la population, près de 16 % des naissances.

Aussi, cette population pourrait approcher, en 2030, 9,6 millions, soit 15 % de la population métropolitaine totale et donner le jour à 200 000 enfants, soit 30 % des naissances métropolitaines. A cela deux causes principales : l’accélération des flux migratoires et le maintien d’un taux de fécondité élevé pour les femmes étrangères musulmanes arrivées en France.

Une évolution démographique qui est sciemment voulue et encouragée par les partis de l’Etablissement qui, de Ségolène Royal, à Nicolas Sarkozy, de Valérie Pécresse à Eric Besson en passant par Martine Aubry, vantent aux Français les joies du « conglomérat », l’horizon indépassable d’une France « plurielle et métissée » .

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