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Les émeutes de Woippy et la politique du pire

C’est devenu une habitude dans notre pays, lorsque un drame survient, impliquant d’un côté un gaulois et/ou un policier, de l’autre un individu relevant de la catégorie des minorités visibles, ce dernier est toujours présumé innocent, le porteur d’uniforme et/ou le de souche suspecté de dérapage raciste, de pulsions coupables.

Nouvelle illustration de cet état de fait à Woippy, dans la périphérie de Metz (Moselle). Mardi, fuyant la police à bord d’un deux-roues, trois jeunes d’une vingtaine d’années ne portant pas de casques, Malek Saouchi, Nabil Boufia et Joshua Koch, sont tombés de leur scooter après un virage manqué. Le premier est mort dans l’accident, ses deux amis ont été grièvement blessés.

« Ces jeunes étaient connus des services de police», a indiqué le procureur de Metz, Rémi Heitz, qui a précisé qu’il n’y a pas eu de choc entre le scooter et la véhicule de police, policiers qui ont respecté les consignes pour ce type d’intervention. «L’état des deux véhicules, qui ont été saisis pour être expertisés, semble corroborer cette version».

Les policiers ont été cependant placés en garde à vue. Le Syndicat national des policiers municipaux (SNPM-CFTC) a relevé que ces derniers «ont agi avec un professionnalisme et un sang-froid exemplaires», et prévenu le maire UMP de Woippy, François Grodsidier, que ces fonctionnaires ne sauraient «se retrouver au banc des accusés pour avoir fait leur travail».

Mercredi soir, à l’issue d’une marche « en hommage à Malek », des bandes de jeunes ont utilisé comme prétexte la douleur bien compréhensible des familles des victimes, pour manifester leur haine. Le commissariat et les gendarmes mobiles postés devant le bâtiment ont été attaqués et caillassés, des voitures de particuliers, un autobus incendiés, une école et des cabines téléphoniques ont été saccagées.

Bref, Comme l’a relevé le Président du Groupe Front National au Conseil Régional de Lorraine, Thierry Gourlot, « depuis les émeutes de décembre 2005 qui ont enflammées la France pendant trois semaines », «depuis l’élection de M. Sarkozy, rien n’a changé! ».

On notera que ces incidents sont aussi la sanction de l’échec de la politique locale menée par le sarkozyste Grosdidier qui, pas plus que les autres maires de la droite mondialiste, et malgré leurs concessions aux minorités, ne parviennent réellement à maintenir la paix civile.

Ancien militant du PFN, Grosdidier n’a pourtant pas ménagé ses efforts pour se concilier les bonnes grâces de la communauté musulmane. Artisan de la construction d’une mosquée dans cette commune, il a aussi déposé deux propositions de loi, l’une visant « à modifier la loi de 1905 sur la séparation de l’Eglise et de l’Etat et (permettant) aux collectivités locales de construire des lieux de cultes pour répondre aux besoins de leur population. L’autre a pour objectif «d’intégrer le culte musulman dans le droit concordataire d’Alsace et de Moselle ».

Missionné par son parti, il fut d’ailleurs le premier député français à se rendre au Congrès annuel de l’Union des Organisations islamistes de France (UOIF) au Bourget pour y vanter les mérites de Sarkozy…

Grosdidier fut aussi au nombre des 80 députés de l’UMP–notamment Nicolas Dupont-Aignan, Eric Raoult, Claude Goasguen, François Grosdidier, Thierry Mariani, Richard Cazenave, Guy Tessier…- qui ont déposé en avril 2006 une proposition de loi visant à aggraver la loi liberticide d’essence stalinienne, dite Fabius-Gayssot.

Sous couvert de clientélisme électoral, pour assurer sa réélection Grosdidier ose tout, est prêt à tout. C’est d’ailleurs souvent à ce trait de caractère que l’on reconnaît les élus de l’UMPS…

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