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Droit dans le mur…

Sous la pression de ses patrons bruxellois, le gouverneur de province Nicolas Sarkozy préside aujourd’hui le second round de la conférence sur la réduction des déficits. Certes, le gouvernement jure la main sur le cœur qu’on ne  touchera pas au bouclier fiscal et que les impôts n’augmenteront pas   L’Afp souligne que d’ores et déjà, « le  Premier ministre a décrété un « gel en valeur » des dépenses de l’Etat pour les trois ans à venir, au prix d’une baisse de son train de vie, d’une remise à plat de ses aides sociales et d’un rabotage des niches fiscales. Mais, de l’avis général, ces mesures seront insuffisantes pour permettre à la France de ramener, comme elle s’y est engagée, fin 2013 dans la limite européenne de 3% du produit intérieur brut (PIB) un déficit public qui a atteint 7,5% du PIB en 2009 et devrait passer à 8% en 2010.

La facture de ce retour à l’orthodoxie budgétaire est évaluée par le ministère de l’Economie à environ 95 milliards d’euros sur trois ans. La commission européenne a jugé totalement  irréaliste le scénario français d’une croissance de 2,5%,  tablant plutôt sur  1,5% en 2011. « Pour atteindre cet objectif, il faudrait de la croissance que nous n’avons pas », confesse le président de la commission des Finances du Sénat, le centriste  Jean Arthuis.

A la lumière de la crise grecque, qui met par contrecoup  crûment en lumière la paupérisation économique de notre pays,   c’est tout le château de carte euromondialiste qui est train de s’effondrer et les mythes construits par la propagande qui vont avec.

Dans un éditorial publié hier sur Polemia, celle-ci est disséquée en quelques phrases : « La mondialisation est une chance pour la France : mais le taux de croissance a chuté à partir du moment où l’Union européenne a adopté une politique d’ouverture des frontières économiques d’inspiration mondialiste ; et le taux de chômage en France atteint, depuis les années 1980, des niveaux inégalés même pendant la grande crise des années 1930 et en outre ne se réduit pas ; Tout le monde profite de l’ouverture des frontières : mais les inégalités sociales se sont accentuées depuis les années 1990 et les classes moyennes sont en train de se paupériser en Europe ; L’Etat n’est pas performant économiquement : mais quand les banques font faillite ou lorsque les entreprises délocalisent, c’est au contribuable que l’on fait appel pour nationaliser les pertes ou financer les plans sociaux ; Les experts et les gouvernements maîtrisent parfaitement l’économie mondiale : mais les crises financières et les plans de sauvetage se succèdent à un rythme maintenant annuel et jamais prévu ; et personne ne sait comment réduire les déficits publics ou sociaux en Europe sans augmenter les impôts et les prélèvements ; L’euro nous rend plus forts : mais il est soit trop haut, et alors il défavorise nos exportations, soit sa valeur dollar diminue, et il donne aux « marchés » le signe de la faiblesse contagieuse des économies européennes »…

 Président fondateur de Contribuables Associés,  Alain Dumait a porté le fer dans la plaie en invitant nos compatriotes à ouvrir les yeux sur les gros mensonges des « bruxellois ». Il a   souligné  notamment la formule sans esse ressassée selon laquelle   «  le PIB de la Grèce (moins de 300 milliards d’euros) ne représentant que 2,65% du PIB de la zone euro, ’aider la Grèce ne coûterait pas si cher que cela. Comme la facture est finalement de plus de 100 milliards d’euros, il en résulte qu’un sauvetage de l’Espagne ou de l’Italie serait hors des moyens de la communauté internationale (…) Ni l’Italie, ni l’Espagne, ni la France, ni le Royaume-Uni, ni les Etats-Unis ne sont « sauvables »…

Alain de Benoist notait pour sa part il ya quelques jours qu’en «  prenant la tête du mouvement pour  sauver la Grèce , Nicolas Sarkozy cherche évidemment à réendosser le costume de leader qu’il s’était taillé lors de la présidence française de l’Union européenne (…) ». « Quant aux Français, pour qui la Grèce est bien loin, ils ont pour la plupart renoncé à comprendre. Ils savent que, depuis son élection en 2007, Sarkozy a fait passer le déficit public de la France de 2,7 à 8,2 %, et que l’endettement de la France, qui représentait 20 % du produit national brut (PNB) dans les années 1960, atteint aujourd’hui 81 %.»

« Voici quelques mois, on leur disait qu’il n’y avait plus d’argent pour payer leur retraite ou garantir leur pouvoir d’achat. Aujourd’hui, ils voient des dizaines de milliards d’euros « virtuels » sortir de nulle part. On leur annonce que la France va emprunter auprès des banques de l’argent qu’elle prêtera à la Grèce pour permettre à celle-ci de rembourser les banques, ce qui leur paraît surréaliste. Ils n’y croient plus. Ils ne croient plus à rien »…

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