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Les automobilistes face au « harcèlement répressif »

La Ligue de Défense des conducteurs (LDC) vient de lancer une campagne pour inciter les Français à participer à l’Enquête Nationale sur la Sécurité Routière. Une manière  de réagir au « harcèlement répressif » dont sont victimes les automobilistes vaches à lait, notamment par le biais  de « la multiplication des radars qui permettent de verbaliser le brave citoyen, qui conduit raisonnablement (…)  mais qui a le malheur de dépasser d’un kilomètre ou deux la limitation de vitesse ». Pourtant est-il justement rappelé, « l’ivresse – la consommation d’alcool mais aussi  de plus en plus la prise de stupéfiants, NDA- , l’imprudence des jeunes et la somnolence sont à l’origine de 70 % des accidents mortels ».  Et si « 2500 nouveaux flasheurs, fixes et mobiles, sont  prévus pour les cinq ans à venir »,  la LDC estime que la priorité serait « d’aménager les carrefours et les tronçons dangereux, parfaitement connus, qui provoquent jusqu’à 10 fois plus d’accidents qu’ailleurs. Et pour sauver des vies, ce serait autrement plus utile de renforcer les contrôles la nuit, le week-end, où nos enfants vont se tuer sur les routes ».

En septembre 2006, en pleine accélération du processus de  persécution financière des conducteurs,  Bruno Gollnisch et  Hugues Petit avaient organisé  dans le cadre   du  Conseil Scientifique du Front National,  un colloque sur le thème de l’avenir  de l’automobile au cours duquel  étaient notamment  intervenus Serge Laroze , Joëlle Mélin , Marine Le Pen, Francis Rongier , Thibaut de La Tocnaye ou encore le Président du FN qui avait conclu les travaux.

Ce colloque n’avait pas passé sous silence  les questions touchant à l’écologie, le FN souhaitant  encourager la recherche de nouvelles sources d’énergies, de nouveaux modes de propulsions, plus respectueux de l’environnement; le développement   des transports en communs qui offrent un véritable service public aux usagers,  tenant  compte de leurs besoins et  garantissant leur sécurité. Mais l’opposition nationale avait également fortement critiqué   la politique gouvernementale consistant à faire des automobilistes des bouc-émissaires.

Car si  les Français sont attachés à ce moyen de transport qui est aussi  un outil d’autonomie, un instrument de liberté individuelle,  souvent un moyen indispensable pour se rendre au travail  ,   « l’automobiliste, est  une cible  qui subit  le racket fiscal permanent (..),  rendu responsable de tous les maux »  relevait  alors Jean-Marie Le Pen.

 Un constat partagé par la LDC  qui  relève   que « la répression routière est devenue la plus virulente de tout le système judiciaire. Aucun autre délit n’est sanctionné aussi automatiquement, aussi durement. Pas d’indulgence, pas de circonstances atténuantes, pas d’amnistie – 60 000 automobilistes  ont perdu leur emploi : des VRP, des livreurs, des artisans, des infirmières libérales, des médecins qui ne peuvent plus exercer ». Or, dans le même temps « pour poursuivre les voyous, les voleurs, les forces de l’ordre manquent de moyens et de personnel. Mais pour vous persécuter sur la route, l’Etat mobilise des brigades entières de gendarmes ».

Le FN  notait déjà il y a quatre ans –et la situation s’est aggravée depuis-  que  sous prétexte de sécurité routière, il s’agit surtout pour l’Etat de faire rentrer rapidement un maximum d’argent dans ses caisses.  La « tolérance zéro » prônée par l’UMP contre la « racaille » n’est en fait appliquée qu’aux automobilistes et les nouvelles procédures automatiques de contrôle et de sanction aggravent encore  cette «collecte d’impôt  sauvage ». Dur avec les faibles, faible avec les durs,  tels sont les gouvernements de toutes les époques de décadence…

 Ce qui est  en effet gênant, et cette impression est partagée par de nombreux automobilistes,  c’est que ce ne sont pas vraiment les comportements dangereux   qui sont stigmatisés  mais le fait même de conduire une voiture. Certes,  les sanctions contre les chauffards doivent être particulièrement exemplaires, mais le Front National entend défendre l’immense majorité des gens dont le seul tort est de ne pas appliquer en permanence à la lettre des règlementations absurdes concoctées par des bureaucrates dont la principale préoccupation n’est pas la sécurité, mais le rendement financier.

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