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Législatives : le poids du PVV… et du vote « allochtone »

Si les sondages aux Pays-Bas créditaient les candidats du parti anti-immigration et anti-islam néerlandais PVV de Geert Wilders d’un score en hausse par rapport au précédent scrutin législatif de 2006 –voir notre article en date du 8 juin-, celui-ci a été largement plus important qu’annoncé.  A la « surprise générale » ( ?), le PVV a raflé 24 sièges sur les 150 du Parlement néerlandais –contre six il y a quatre ans- se hissant en troisième position derrière Le parti libéral VVD de Mark Rutte (31 sièges)  et le parti travailliste (PvdA) de  l’ancien maire d’Amsterdam Job Cohen (30 sièges). Premier parti du parlement en 2006  avec 41 sièges, le parti des  chrétiens démocrates (CDA), du Premier ministre sortant Jan Peter Balkenende,  formation membre de toutes les coalitions gouvernementales depuis soixante ans,   n’en  obtient que 21. Le parti socialiste SP (ex maoïstes)  dégringole également en perdant dix élus (15 sièges),   les écologistes de GroenLinks  en gagnent  trois ( 10 sièges)  tout  comme les centristes de D66  et le petit parti chrétien Christen Unie, qui obtient 5 sièges contre 6.

Aucun des 18 partis en lice n’obtenant assez de voix pour gouverner seul,  le PVV peut prétendre entrer dans une coalition gouvernementale. Pour se faire et puisque « nous voulons gouverner,  nous devons être prêts à faire des concessions », a déclaré M. Wilders, réaffirmant sa préférence pour une coalition avec les libéraux et les chrétiens-démocrates (CDA).

Au-delà de l’importance politique des  tractations qui s’annoncent, le PVV est jusqu’alors jugé infréquentable  par les autres partis néerlandais,  la gauche a sommé la « droite »  de refuser tout accord avec le PVV,  Le Figaro évoque aujourd’hui, prenant l’exemple de Rotterdam, le poids grandissant des électeurs non européens  dans le résultat des élections. S’arrêtant sur le cas de Rotterdam, dirigé par Ahmed Aboutaleb, fils d’un imam marocain,  le quotidien souligne que « quasiment la  moitié  de la population est d’origine étrangère ». « Ceux que l’on nomme les allochtones  pour les différencier des autochtones ont un poids électoral non négligeable. Et ils penchent à gauche ».

 « Lors du dernier weekend de campagne », Nebahat Albayrak  numéro deux  sur la liste du Pvda, ex secrétaire d’Etat à la  justice,  « seule femme à ne pas porter de foulard sur le marché d’Afrikaander » (un des quartiers pluriels de Rotterdam), « la candidate n’avait pas à forcer son talent pour convaincre jeunes filles d’origine turque, mères de famille marocaines, maris, frères et commerçants à soutenir une nouvelle fois la gauche ».

 Comme en France, les électeurs issus de l’immigration non européenne votent très majoritairement et assez logiquement  pour les personnalités et formations politiques   leur promettant le plus d’avantages économiques et sociaux. Ce clientélisme plus ou moins affirmé des partis pro-immigration  fonctionne  encore avec succès dans de nombreuses communes et circonscriptions. Jusqu’au jour où les « allochtones » comprendront qu’ils sont assez forts pour s’en passer…

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