Aucun des 18 partis en lice n’obtenant assez de voix pour gouverner seul, le PVV peut prétendre entrer dans une coalition gouvernementale. Pour se faire et puisque « nous voulons gouverner, nous devons être prêts à faire des concessions », a déclaré M. Wilders, réaffirmant sa préférence pour une coalition avec les libéraux et les chrétiens-démocrates (CDA).
Au-delà de l’importance politique des tractations qui s’annoncent, le PVV est jusqu’alors jugé infréquentable par les autres partis néerlandais, la gauche a sommé la « droite » de refuser tout accord avec le PVV, Le Figaro évoque aujourd’hui, prenant l’exemple de Rotterdam, le poids grandissant des électeurs non européens dans le résultat des élections. S’arrêtant sur le cas de Rotterdam, dirigé par Ahmed Aboutaleb, fils d’un imam marocain, le quotidien souligne que « quasiment la moitié de la population est d’origine étrangère ». « Ceux que l’on nomme les allochtones pour les différencier des autochtones ont un poids électoral non négligeable. Et ils penchent à gauche ».
« Lors du dernier weekend de campagne », Nebahat Albayrak numéro deux sur la liste du Pvda, ex secrétaire d’Etat à la justice, « seule femme à ne pas porter de foulard sur le marché d’Afrikaander » (un des quartiers pluriels de Rotterdam), « la candidate n’avait pas à forcer son talent pour convaincre jeunes filles d’origine turque, mères de famille marocaines, maris, frères et commerçants à soutenir une nouvelle fois la gauche ».
Comme en France, les électeurs issus de l’immigration non européenne votent très majoritairement et assez logiquement pour les personnalités et formations politiques leur promettant le plus d’avantages économiques et sociaux. Ce clientélisme plus ou moins affirmé des partis pro-immigration fonctionne encore avec succès dans de nombreuses communes et circonscriptions. Jusqu’au jour où les « allochtones » comprendront qu’ils sont assez forts pour s’en passer…