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Les « Français » et « eux »

Invité de l’émission de Robert Ménard sur I télé hier soir, Christine Boutin a été assez fortement bousculée par les questions du journaliste, tâchant désespérément de justifier l’injustifiable, soit les errements –pour rester poli- des membres du gouvernement et de la majorité dans leur gestion personnelle des deniers publics, ceux des Français, et les libertés prises avec la légalité. La présidente du parti chrétien démocrate, acculée par M Ménard,  n’a rien  trouvé de mieux à dire que le climat actuel de défiance vis-à-vis de la classe politique était de la responsabilité des medias qui par leur mise en  lumière des scandales récents,  prenaient ainsi le risque d’ouvrir un «  boulevard au FN ». Le plus simple en effet est de ne pas révéler les turpitudes de nos dirigeants afin de conforter  le juteux système en place…

 

Une loi du silence qui aurait ainsi permis à Mme Boutin de continuer tranquillement à cumuler sa très confortable  retraite et les gros  émoluments  que lui avait octroyé M Sarkozy  en la propulsant à la tête d’une  « mission sur la mondialisation » (sic)…  

Cet aveu désarmant de Mme Boutin, en dit long sur le désarroi de partis clientélistes   en bout de course,  à l’heure ou les effets    désastreux  de leur politique, dans tous les domaines, ne peuvent plus être dissimulés. Jean-Marie Le Pen le rappelait ce matin sur  France bleu, « tous les indicateurs (économiques et sociaux)  sont dans le rouge ».

Ce « boulevard » qui s’ouvre devant le  FN (« une autoroute » disait Mme Amara il y a peu) découle également de la montée inextinguible de la barbarie. Sauvagerie encore révélée par   le lynchage d’une famille  par une bande de « jeunes »  en fin de semaine,  à la suite d’un banal accident automobile, à proximité des Mureaux (Yvelines).

 Un tabassage en règle  qui a entraîné la mort de Mohamed, âgé de trente ans, paisible employé d’une imprimerie à Lognes en Seine-et-Marne (voir notre article publié hier). Quatre autres membres de la famille de la victime ont été blessés.  Deux agresseurs présumés ont été écroués. Originaires du quartier pluriel  des Musiciens aux Mureaux,  et déjà connus de la police, ils nient les faits qui leur sont reprochés.  L’un d’eux  a été mis en examen lundi soir pour « meurtre et violences volontaires aggravées » et le deuxième est poursuivi pour « complicité de meurtre et de violences volontaires aggravées », a-t-on appris hier .

« Tout est parti d’un refus de constat amiable, on n’a jamais vu ça », a déploré une  source judiciaire. « La victime a été tuée sous les yeux de ses parents ». La  « source policière » a  qualifié les faits de « boucherie ».  La cousine de la victime  a parlé sur RTL d’ « actes de barbarie », ajoutant que les « jeunes » qui ont participé à la rixe «se sont acharnés » sur sa famille, dont certains membres sont « défigurés ».

Interrogé sur Europe 1 ce matin, Nabil, le frère de l’homme battu à mort, a rapporté lui aussi  l’horreur de cette agression : « une fois qu’on a appelé la police, ils ont appelé leurs copains  (…).  Ils nous ont dit: on va vous tuer devant votre mère.  C’était ça leur programme : on va les finir ». « Ils ne sont pas venus pour comprendre, ils sont venus pour faire la guerre » at-il encore constaté avant d’ajouter :  « Mon frère, c’était un mec bien.  Il travaillait. C’était mon exemple-modèle ».

« A la base, c’est parti d’un accident »  a confirmé Nabil,  « on a voulu faire un constat, ils n’étaient pas de cet avis, a-t-il ajouté. Apparemment, les constats, c’étaient pour les Français, selon eux ». « Pour les Français… ». Une phrase qui sonne d’autant plus  terriblement qu’elle est révélatrice  des  conséquences de l’échec de l’intégration, et du refus des gouvernements successifs de mettre en place les conditions d’une réelle  politique d’assimilation.

 Il n’est pas difficile d’avancer, sans crainte  d’être contredit,  que la plupart des jeunes barbares impliqués dans le drame des Mureaux,  qui s’ajoute à la longue litanie des précédents,  sont fatalement, « grâce »  au  droit du sol, au regroupement  familial et plus largement à la politique d’immigration de peuplement mise en place par l’UMPS, de nationalité française, eux aussi

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