Rapport Karas (A7-0251/2010) – Bâle II et révision de la directive CRD 4 – 07/10/2010
Monsieur le Président, mes chers collègues,
Les améliorations que l’on tente d’apporter au système financier international, au niveau du comité de Bâle, du G20, de l’Union européenne, me semblent être un cautère sur une jambe de bois.
L’accord de septembre sur le volume et la qualité des fonds propres obligatoire des banques, a été salué comme une grande avancée. Et une grande victoire sur un secteur bancaire dressé contre ces mesures et menaçant de couper les vannes du crédit.
Victoire à la Pyrrhus semble-t-il : les cours de bourse des entreprises du secteur ont augmenté à peine l’accord conclu, ce qui n’est pas un bon signe. Les banques ont jusqu’en 2019 pour se conformer aux nouvelles dispositions et tout, d’ici là, peut arriver.
L’analyse du risque, dont on connaît la totale inefficacité, demeure au cœur du dispositif. Le problème des ratios de liquidités et d’effets de levier n’ont pas été tranchés, pas plus que celui des actifs hors bilan et de la titrisation. Les établissements financiers qui ne reçoivent pas d’argent du public, comme les Hedge Funds, ne sont pas concernés, malgré leur dangerosité et la perversité de leur fonctionnement.
Bref, rien n’est résolu, et rien ne le sera tant que l’on ne changera pas le système en profondeur au lieu de tenter de le rafistoler.