L’Union générale des fédérations de fonctionnaires-CGT (UGFF-CGT) a annoncé hier le dépôt d’un préavis de grève couvrant la période du 12 au 18 octobre contre la réforme des retraites à la SNCF, dans les raffineries, les transports collectifs en province, énergie, etc. La CGT a également déposé un préavis couvrant l’ensemble des services publics jusqu’à la fin du mois, appelant les salariés à des débrayages massifs.
A la manœuvre, et avec les encouragements des grands chefs à plumes et autres bobos du PS, on retrouve l’inaltérable militant communiste Didier Le Reste, chef de la CGT du chemin de fer français, qui comme le rappelle Jean-Gilles Malliarakis dans son bulletin, succéda à Bernard Thibault en 2000 à la tête des cheminots cégétistes quand celui-ci fut est élu à l’unanimité « secrétaire général de la centrale stalinienne ».
Avec le soutien de Martine Aubry souligne-t-il encore, le parti communiste et le parti de gauche manifestaient ce 5 octobre. « Le gratin syndicaliste se retrouvait sous la conduite de leurs deux chefs politiques, Pierre Laurent et Mélenchon devant le Sénat. L’ex trotskiste aux côtés du fils d’apparatchik stalinien, voilà un beau symbole de réconciliation. Le mur de Berlin n’est pas tombé en vain »….
Reste que le droit de grève est dans l’esprit de tout ce joli monde subordonné à leurs intérêts bassement politiciens et n’a pas toujours fait l’unanimité. On connaît les deux célèbres citations de Léon Trotsky en 1920, à l’époque où il faisait encore l’unanimité au sein de l’internationale communiste : « la meilleure place pour un gréviste, ce moustique jaune et nuisible, c’est le camp de concentration », et « Lénine a eu raison de s’étonner que le sabotage des cheminots grévistes n’ait pas été puni d’exécutions massives »… Le camarade Le Reste a beau avoir, à l’instar de beaucoup d’ados attardés, un poster de Che Guevara punaisé dans son bureau, il ne doit pas non plus ignorer, que « le Che » avait interdit la grève à Cuba lorsqu’il était ministre de l’Industrie…
Questionné sur la réforme des retraites cette semaine sur France Culture, Bruno Gollnisch a fait savoir que sous sa forme actuelle il ne voterait pas ce texte s’il était sénateur. Le Vice-président du FN a précisé cependant qu’il « voterai l’extension de la cotisation à quarante années pour tout le monde y compris pour le secteur public mais en intégrant dans les rétributions du secteur public les primes qui à l’heure actuelle échappent aux retraites. C’est la durée de cotisation qui est importante pas l’âge du départ à la retraite. Il faut certainement a-t-il ajouté, des incitations pour permettre aux actifs qui le souhaite et qui ont un emploi, car c’est tout le problème : c’est bien beau de dire qu’il faut que les gens travaillent jusqu’à soixante cinq ans ou soixante sept ans quand déjà la moitié des gens qui ont cinquante-cinq ans sont au chômage ! ».