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La question des OGM

Le ministre de l’Agriculture Bruno Le Maire  est assurément dans son rôle  en prenant la défense des Agriculteurs attaqués par La campagne d’affichage des écologistes de France Nature Environnement (FNE), à quelques jours de l’ouverture du Salon de l’Agriculture. Dans une tribune publiée aujourd’hui par le quotidien Libération, le ministre se dit « partagé entre colère et indignation » de voir FNE « se livrer à des raccourcis inacceptables sur le vieux refrain agriculteurs=pollueurs. »« Depuis des années, souligne-t-il  encore,  les agriculteurs français ont fait le choix de l’environnement. Par nécessité : le coût croissant des engrais, les risques des pesticides sur leur santé et la nature, la pollution des nappes phréatiques».

 En réponse à une affiche incriminée de FNE qui souligne implicitement que  les agriculteurs sont les propagateurs des OGM, le ministre avance qu’une quinzaine d’exploitants passent au bio chaque jour, nombre d’exploitations il est vrai  en croissance en France de 20% par an.

Pour autant, il n’est pas inutile de rappeler que sur cette question des OGM, le gouvernement mène une politique pour le moins erratique, pour ne rien dire de la destruction de notre monde agricole, auquel la nouvelle mouture d’après 2013 de la Politique Agricole  commune (PAC) portera un coup très dur.

En 2008 le Secrétaire d’Etat à l’Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, avait accusé   son ministre de tutelle, Jean-Louis Borloo, d’être entré dans « un concours de lâcheté » avec Jean-François Copé, président du groupe, à propos du projet de loi sur les OGM,  transposition d’une directive européenne, elle-même élaborée sous la pression de lobbies mondialistes. 

 En mai dernier l’Assemblée nationale avait  adopté  le projet environnemental  dit  « Grenelle 2 » qui  instaurait notamment une certification à « haute valeur environnementale » pour les exploitations agricoles, certification qui pourra s’appliquer aux exploitations mettant en œuvre des cultures OGM ou des élevages d’animaux génétiquement modifiés !

  Une nouvelle fois notions nous alors,  c’est l’entité bruxelloise qui impose ses vues puisque  c’est la Commission européenne qui  vient d’autoriser l’entrée et la culture d’OGM en Europe, contre le souhait des citoyens, et contre l’avis de plusieurs Etats membres. « Ce projet de loi sera  adopté, parce que Bruxelles l’exige »  prédisait avant son adoption Jean-Marie Le Pen. « Si les prétendus opposants à ce texte étaient cohérents  relevait-il, ils dénonceraient la dictature européenne. Mais ils s’en gardent bien ».

Dés 2003, dans l’hémicycle du Parlement européen, Bruno Gollnisch   avait rappelé que  la question des  Organismes génétiquement modifiés était une affaire de souveraineté économique, industrielle, scientifique, agroalimentaire. La nécessité aussi de ce  que l’Etat français veille à empêcher tout monopole exercé par une quelconque multinationale sur les semences

Car  il s’agit de ne pas  se réfugier dans le déni, c’est pourquoi le FN  précise qu’étant donné le fort développement des OGM – spécialement outre-Atlantique – il est nécessaire de poursuivre toutes les recherches en France sur les OGM. Mais celles-ci doivent cependant être effectuées dans des espaces confinés.

Nous  estimons  que les avantages nutritionnels des OGM sont a priori disproportionnés avec les risques potentiels qu’ils représentent pour la santé publique. Le principe de précaution scientifique doit être rigoureusement appliqué, ce qui implique que les aliments transgéniques soient testés pendant plusieurs années avant d’être mis sur le marché.

 Nous souscrivons aux observations d’Henri Langeau dans l’hebdomadaire Minute qui notait la semaine dernière que « les OGM sont brevetés par quelques filmes comme Monsanto ou Bayer » qui font payer au prix fort leurs semences aux agriculteurs. « Les intérêts des scientifiques qui n’acceptent pas  que leurs recherches soient bridées par le principe de précaution se conjuguent ici avec ceux des financiers qui escomptent tirer des OGM aujourd’hui et du clonage demain des bénéfices substantiels. »

 Et  de rappeler que « la publication des notes de Wikileaks a permis d’en mesurer les enjeux, à travers la résolution des Américains d’imposer « l’acceptation par les gouvernements (…) des aliments génétiquement modifiés. A qui profite le crime ? » La bonne question en effet…

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