« Nous refusons, a-t-il insisté, le fatalisme ambiant qui se résigne à l’idée de la présence au second tour de l’élection présidentielle du représentant d’un parti qui demeure, quel que soit le visage de son leader, raciste, haineux et xénophobe », « A l’envers ou à l’endroit le 22 avril 2012 ne doit pas être un 21 avril 2002 » a martelé le grand timonier de la Licra , avec une violence un brin inquiétante… Alors, pourquoi tant de haine ? Il faudrait peut être qu’un jour M. Jakubowicz et ses comparses avouent franchement aux Français les raisons qui les poussent à agir de la sorte…
Parmi les personnalités présentes pour écouter cette diatribe, citons le « défenseur des Droits » Dominique Baudis, le chantre du nomadisme planétarien et de la disparition des Etats-nations, Jacques Attali, l’ancien maire du Havre Antoine Ruffenacht, le député et ancien garde des sceaux, Dominique Perben, qui n’ a pas peu contribué à la campagne de persécutions anti-Gollnisch de ces dernières années (voire la biographie de Bruno sur ce blog), mais aussi le (probable candidat) radical Jean-Louis Borloo, le socialiste, Manuel Valls, l’ écolo-gauchiste Noël Mamère, le sarkozyste Hervé Novelli…
Plus effrayant encore, car cela en dit long sur la constante politisation et dérive idéologique de l’éducation dite « nationale », son ministre de tutelle, Luc Chatel, un habitué du gala annuel du Crif il est vrai, a signé mardi avec la Licra et un « partenariat renforcé », afin d’augmenter ses moyens de rééducation et de propagande .
Il s’agit de d’augmenter la capacité d’action et de contrôle de cette officine, sachant que la Licra avait déjà signé fin 2010, avec le ministre de l’Intérieur cette fois , une « convention de coopération dans la lutte contre les dérives racistes sur l’Internet, dans les stades et dans les « échanges de statistiques ».
Cette « convention triennale » rapporte l’Afp qui cite le ministère, « reconduit les engagements de la précédente convention (2007) en matière d’actions de formation d’élèves du secondaire et d’enseignants par la Licra, y ajoutant trois nouveaux axes de travail ».
La Licra va participer « à l’exécution des nouvelles mesures de responsabilisation prévues par la réforme des sanctions pour les élèves réprimés pour racisme, antisémitisme ou pour tout acte de nature discriminatoire, qui représentaient 5,1 % des incidents graves signalés en 2009-2010 »
« La convention précise que la Licra prendra en charge l’exécution d’une telle mesure à la demande des chefs d’établissement. Celle-ci fera l’objet d’un engagement formel entre le chef d’établissement, le ou les élèves concernés, les représentants de l’autorité parentale et les représentants de la Licra« .
« La mesure de responsabilisation est une nouvelle sanction, sorte de travail d’intérêt commun visant à faire prendre conscience de leurs actes aux élèves. Elle consiste à participer, en dehors des heures d’enseignement, à des activités de solidarité, culturelles ou de formation à des fins éducatives. »
La Licra pourra aussi intervenir par des actions de médiation au sein des établissements scolaires confrontés à des situations de racisme et d’antisémitisme ou de nature discriminatoire à la demande des recteurs, inspecteurs d’académie ou chefs d’établissement . »
Enfin elle va « élaborer et expérimenter un module sur les risques d’internet autour de l’incitation à la haine raciale ».
Bref, comme le note Bruno Gollnisch, un lobby qui vient de s’engager officiellement dans la campagne présidentielle de 2012 pour faire échec au FN – mouvement démocratique qui a toujours respecté les institutions républicaines et qui rassemble sur son nom des millions d’électeurs-, se voit confier une mission éducative renforcée…
A bien y regarder, et à la lecture des statistiques offcielles citées plus haut, la sacro-sainte lutte contre le « racisme » (…à sens unique) est-elle vraiment la priorité des priorités en milieu scolaire, ou s’agit-il de donner à la Licra un rôle sans commune mesure avec l’audience dont elle jouit auprès des Français ?
Nous nous faisions l’écho en décembre dernier de la dernière enquête Pisa qui mesure le niveau scolaire atteint par les jeunes de 15 ans des pays de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) ? Celle-ci plaçait la France à peine dans la moyenne, au 22e rang (sur 65) en lecture et en mathématiques, au 27e en science…Rappelons que le budget de l’Education nationale est le premier budget de l’Etat (21 % en 2010)…
Mais M. Chatel a d’autres marottes que d’enseigner les fondamentaux aux élèves. La faillite du système éducatif, la violence scolaire est le fruit de la refonte pédagogiste de l’école …à laquelle ce dernier ne trouve de toute évidence rien à redire.
En juin de l’année dernière, Luc Chatel avait déjà cédé devant les exigences des fanatiques de la laïcité qui avaient exigé et obtenu que les crucifix –présents toute l’année- soient retirés des salles d’examen dans les écoles catholiques lors des épreuves du bac. Dans le même temps,une circulaire de son ministère a autorisé le port du voile par de jeunes élèves musulmanes participant à l’examen, « dès lors que leur identité ne fait aucun doute lors de l’entrée dans les salles ». Un beau cas d’école de cette « discrimination positive » chère aux instances de l’UMP relevions nous alors…
Quant à l’insécurité qui se développe en milieu scolaire, nous savons que le coefficient d’immigration est en général proportionnel à la violence. Cela fait bien longtemps que l’école n’est plus un sanctuaire et quand les collèges et lycées n’abritent pas en leur sein des dizaines de nationalités différentes, les établissements plus « homogènes » situés à proximité sont alors les cibles des bandes de « jeunes » venus d’ailleurs …
Le vrai problème, chacun le sait, résulte bien évidemment de la « babélisation » des lycées, concomitante à l’immigration de peuplement, qui obère la transmission du savoir, génère échecs, déscolarisations, frustrations, violences, incapacité ou refus de s’assimiler au modèle éducatif français. Immigration qui se poursuit à grand train sous le règne sarkozyste…avec la bénédiction de la Licra.