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Une rentrée qui fait mal

En ce jour de  rentrée scolaire (particulièrement onéreuse pour les ménages avec enfants cette année)  ce ne sont  certainement pas les bisbilles de l’UMP à l’occasion de son université d’été, les trous de mémoire de Jacques Chirac  ou le retour place des Vosges   du « malade mental » (dixit Michel Rocard) DSK et de son épouse qui retiennent  l’attention des Français, mais la détérioration de leur situation économique. Le 24 août, tout en refusant d’utiliser les termes de « rigueur » et « d’austérité », François Fillon annonçait toute une série  de mesures  pour   réduire les déficits publics sur fond de croissance inexistante. Et c’est d’ailleurs là tout le problème car le plan gouvernemental est basé  sur une hypothèse de croissance de  1,75% en 2011,  jugée surréaliste par  la plupart des analystes et observateurs …  

 Hausse des prix du tabac, de l’alcool et des sodas ; hausse de 1,2% des prélèvements sociaux sur les revenus du capital ;coup de rabot sur les niches fiscales ;    remise en cause  d’une mesure emblématique  du quinquennat Sarkozy, à savoir  la     réintégration des heures supplémentaires dans le barème de calcul des allégements généraux de charge (un vrai coup dur pour les employés et PME-PMI) ;   suppression de l’exonération partielle de taxe spéciale sur les conventions d’assurance pour les contrats solidaires et responsables… Et ce n’est qu’un début, puisque le gouvernement attendra une hypothétique réélection de son champion pour mettre en place un  second de volet de mesures

 Dans ces conditions, il n’est guère étonnant que le dernier indice Viavoice sur le moral des cadres enregistre une  chute de 30 points pour atteindre son plus bas niveau depuis la création du baromètre en 2004,  au-delà même des inquiétudes exprimées  lors de la crise des subprimes en février 2009 et de la matérialisation de  crise de la zone euro en  mai 2010

 Selon ce sondage réalisé quelques jours avant les annonces du Premier ministre,  70% des  cadres interrogés sont inquiets des «  risques de récession », «  d’autant plus que les Etats n’ont aujourd’hui plus les moyens de relancer l’économie, alimentant le spectre d’un cercle vicieux entre faible croissance et chute des marchés boursiers » ;  74% anticipent « une dégradation du niveau de vie » (49% en mai),  78% des sondés  prévoient une hausse du chômage (39% en mai).

 Alors certes, la réduction de la dette publique est en effet une ardente  nécessité, mais Marine Le Pen  le rappelait dernièrement,  comme le blog de Bruno Gollnisch, les deux décisions urgentes à prendre pour réduire la dette sans matraquer nos compatriotes consisteraient à annuler le vote (programmé  en septembre)  du plan de renflouement de la Grèce d’un montant de de 15 milliards d’euros et bien  évidemment à s’attaquer prioritairement au  coût de l’immigration, à  la fraude sociale, aux dérives de la décentralisation

Rappelons encore que selon les chiffres de l’INSEE,  la dette française atteignait fin  2004 1 079,5 milliards d’euros (65,2 % du PIB ), 1 211,6 milliards d’euros ( 64,2 % du PIB) fin 2007, et que celle-ci se montait à 1646,1 milliards d’euros ( 84,5 % du PIB ) à  la fin mars 2011. La France est devenue   le 19e pays le plus endetté au monde, par rapport à son PIB,  se classant entre  l’Uruguay et le Portugal. Le Déficit public français atteint  cette année 98,5 milliards d’euros (soit 3123 euros par seconde).

 

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