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Une honte française : handicapés, quantité négligeable

Le premier  devoir d’un Etat digne de ce nom, remarque Bruno Gollnisch,  est bien de faire bénéficier ses citoyens  de la justice sociale et de la nécessaire solidarité nationale. Toutes les  belles âmes qui font  profession d’ « humanisme », de « solidarité sans frontières » sont étrangement  silencieuses sur le sort de nos compatriotes les moins favorisés. C’est le cas notamment pour les  5 millions de personnes handicapées en France, dont 2 millions de personnes à mobilité réduite. Elles ne bénéficient pas de relais médiatiques, d’ambassadeurs de prestige pour défendre leur cause, forcément plus ringarde et moins  sexy que celles des « sans-papiers » où  des « minorités » victimes de « discriminations ».

 200 handicapés manifestaient mardi  devant le Sénat pour réclamer  le maintien de la loi Handicap et dénoncer une véritable honte. En juin dernier, le Parlement a en effet voté une proposition de loi UMP permettant de déroger à l’obligation de rendre les bâtiments publics neufs accessibles aux handicapés avant 2015…

Une  France patrie des droits de l’homme,  généreuse avec le monde entier, mais  toujours incapable en effet de faciliter la vie de nos compatriotes handicapés dans leur accès   aux  administrations; sans même parler du chemin de croix que représente pour une personne en fauteuil un déplacement en transport en commun ou même dans les rues de nos villes. La France est à cet égard bien loin des efforts d’accessibilité entrepris par nos voisins européens et cela explique aussi en partie pourquoi  un actif handicapé sur trois  est au chômage

Le Front National le soulignait dans son programme de 2007, alors que nous croulons sous les rapports les plus divers et variés, aujourd’hui personne n’est en mesure de fournir des données exactes sur  les besoins réels des handicapés en France, afin d’avoir une expression exacte des investissements à engager.

Il est vrai qu’il existe aussi en matière de solidarité un véritable clientélisme. Les Français souffrant d’un handicap intéressent peu la classe politicienne,  car ils ne représentent pas un « lobby » assez important pour être électoralement pris en compte. Le degré d’affaissement de notre société se juge aussi à cette aune.

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