Site icon Le blog de Bruno Gollnisch

Mondialisation: malheur aux vaincus

Ce n’était hélas  qu’une  question de temps.   L’agence dite de « notation » ou «  d’évaluation financière » Moody’s Investors Service a  annoncé hier qu’elle se  donnait trois mois pour savoir si le « triple A » décerné à la France  ne sera pas revue à la baisse. Cette note,   la meilleure possible,   permet  à notre pays  d’emprunter sur les marchés dans des conditions très favorables pour financer ses déficits budgétaires. En cas de dégradation, la France succéderait chronologiquement  aux Etats-Unis comme la nouvelle puissance économique de taille à perdre son « triple A ». Les medias ont relevé que Moody’s,  est la première des trois grandes agences de notation (les deux autres étant Standard & Poor’s et Fitch Ratings) à remettre en cause concrètement la capacité  de la France  à résister au tsunami de la crise de la mondialisation.

 Pour conjurer l’inquiétude grandissante  des marchés mais aussi des Français plus que légitimement inquiets, François Fillon n’a pas exclu lundi… de nouvelles mesures d’austérité en cas de révision à la baisse de  la prévision de croissance actuelle de 1,75% pour 2012 à 1,5%. Même son de cloche du  ministre de l’Economie, François Baroin. L’Assemblée nationale commence aujourd’hui l’examen  du projet de budget pour 2012, avec  une série de nouvelles mesures d’austérité annoncées fin août et censées rapporter 12 milliards supplémentaires…

Ce qui est certain, note Bruno Gollnisch,  c’est que ce sont les Français qui en bout de chaine  vont de nouveau payer lourdement les conséquences des manœuvres des  escrocs planétariens et du  capitalisme spéculatif anglo-saxon,   largement à  l’origine de  la crise  actuelle. Français qui trinquent aussi du fait de l’idéologie  mondialiste de nos dirigeants, au nom de laquelle notre pays est livré sans protection à tous les vents mauvais.

 Il est à noter que dans l’évaluation à venir  de la note de la France,  Moody’s pointe le fait que notre pays «  pourrait faire face à un certain nombre de défis dans les mois à venir, comme par exemple la nécessité d’apporter un soutien additionnel à d’autres pays européens ou à son propre système bancaire, ce qui pourrait accroître de manière significative les engagements que doit supporter le budget du pays. »

 Une Europe bruxelloise, notamment via le renflouement de la Grèce auquel les Français sont sommés de participer, qui achève donc d’entraîner la France vers le gouffre. Contribuables gaulois qui ont été ravis d’apprendre sur les ondes de RTL que   le gouvernement socialo-atlantiste grec veut acheter 400 chars  de combat… aux Etats-Unis, en l’espèce le modèle Abrams M1A1, à  3,2 millions d’euros l’unité.  Nous vous laissons faire le calcul du coût de l’opération, avec notre argent, pour faire plaisir à l’oncle Sam…

 Et pendant ce temps, la Chine, désormais  la deuxième économie mondiale et  qui a déjà mis la main sur la moitié du port du Pirée (quel symbole !),   fait ses courses en Europe… Chinois qui savent que la mondialisation n’est jamais que la continuation de la guerre par d’autres moyens.  Pékin, qui a besoin des pays européens pour maintenir   croissance économique  (en chute  pour le  troisième trimestre consécutif, à son  plus bas niveau  depuis  début  2009),  s’inquiète d’ailleurs  logiquement de la crise de la dette qui affecte la zone euro, son  premier partenaire commercial.

Selon des données publiées la semaine dernière, la croissance annuelle des exportations chinoises en Europe a diminué de plus de moitié en août. De manière générale, le rythme de croissance des exportations chinoises est au plus bas depuis sept mois.

L’hebdomadaire  Britannique Sunday Times rapporte que lors de la réunion des ministres des Finances du G20 samedi dernier  à Paris, les Chinois, en mesure de dicter leurs conditions, se sont engagés  à investir des dizaines de milliards dans la zone euro à travers des achats d’infrastructures dans les pays endettés. Un soutien à la zone euro… conditionné par la mise en place en Europe de politiques de réduction du déficit et de coupes budgétaires implacables. « La Chine veut s’assurer que l’Europe connaît l’ampleur du trou et qu’il ne va pas se creuser, avant de commencer à le remplir » a indiqué une  source  citée par ce journal.

Le Sunday times précise  encore que les banques chinoises pourraient également augmenter leurs achats de dette souveraine de la zone euro. En janvier, la Chine avait acheté des titres européens destinés à renflouer l’Irlande et  en début d’année  des obligations d’Etat espagnoles pour une centaine de millions d’euros. Pékin s’était aussi   engagé à acquérir des obligations grecques et  en  mai son   intention d’acheter des titres de dettes émis par le Fonds européen de stabilité pour le Portugal. Le mois dernier c’était au tour du  gouvernement italien de  demander  à Pékin de procéder à d’importants rachats de titres de sa dette souveraine, rapportait le Financial Times.

Est-il besoin de préciser que ce rachat de l’Europe par la Chine n’est pas une bonne nouvelle pour  notre souveraineté, et se révèle très inquiétante pour  nos petits épargnants,  et à terme pour la capacité des  économies européennes à retrouver une place de tout premier plan.

 « Malheur aux vaincus » de la mondialisation…mais les conséquences négatives  de celles-ci sont largement amendables pour peu que l’Europe se tourne enfin  vers le modèle alternatif  défendu notamment en France par l’opposition nationale.

 

Quitter la version mobile