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Changement climatique : toutes les vérités sont bonnes à dire ?

Après Copenhague et Cancun, se déroule actuellement un nouveau sommet à Durban  en Afrique du Sud qui a pour objectif de limiter le changement climatique et  la hausse des températures à moins de 2 °C. Invité du chat du Monde, Serge Lepeltier, ambassadeur français en charge des négociations sur le changement climatique, estime que les pays émergents (Chine, Inde, Brésil…) sont conscients des efforts à fournir, rappelle que les Etats-Unis ont refusé de signer protocole de Kyoto sur la limitation des gaz à effets de serre, pointe du doigt les mauvais élèves, que sont le Canada et le Japon…Il invite surtout à ne pas relâcher l’effort « car aujourd’hui dit-il,  les engagements pris par les Etats à la suite de Copenhague et de Cancun représentent seulement 60 % des limitations des gaz à effet de serre nécessaires pour ne pas dépasser 2 °C.»  L’ambassadeur omet cependant  de relever ce que Daoudal Hebdo indiquait il y a deux ans : « la principale conséquence pratique du Protocole de Kyoto fut l’instauration de droits d’émission de CO2 . On attribue à chaque industrie des quotas d’émission de gaz carbonique. A elle de se débrouiller pour ne pas dépasser le quota. Et si elle est assez vertueuse pour ne pas utiliser tout son quota, elle peut revendre son surplus aux industries qui en auraient besoin ».

«Les sauveurs de la planète ont ainsi inventé un nouveau commerce, celui des droits à polluer.  Un commerce gigantesque, contrôlé par les grandes banques d’affaires et les spéculateurs de tout poil, et qui donne matière à une énorme fraude à la TVA. »

 Quant à « Europol,  il indiquait au même moment que 90% du volume du marché des droits d’émission de gaz carbonique était constitué de fraudes, ce qui sape la viabilité du système au moment même où l’Union européenne fait pression pour qu’il soit adopté par le reste du monde. Bref,  ce merveilleux système des permis d’émission, comme on s’en doute, s’il remplit les poches des escrocs, dope les résultats des banques d’affaires et arrondit substantiellement les fins de mois des plus grosses entreprises, n’a pas fait baisser d’un gramme, comme on s’en doute, les émissions de gaz carbonique. Mais la Commission européenne s’est félicitée à plusieurs reprises du fort volume des échanges de permis d’émission, signe que le marché fonctionne. Sic »…

 Dans cet entretien avec les lecteurs du Monde, M.  Lepeltier affirme encore qu’ » économie et climat sont liés. Si nous ne luttons pas contre le changement climatique, les désastres climatiques et le changement climatique lui-même peuvent aboutir à diminuer a minima de 5 % jusqu’à 20 % la consommation, et donc le PNB mondial. Ainsi, lutter contre le changement climatique, c’est aussi travailler au développement économique, car si nous ne luttons pas contre le changement climatique, la crise économique ne fera que s’amplifier. » Il revient aussi sur l’engagement de créer un fonds vert qui permettra, d’ici à 2020, 100 milliards de dollars par an d’actions contre le changement climatique. » Problème, « ces sommes ne pourront pas être fournies par les budgets des Etats », « il (faudra) donc trouver de nouveaux moyens financiers, et ces financements innovants sont donc indispensables et urgents… » Mais qui paiera donc l’addition?

 M. Lepeltier n’a pas évoqué dans cet entretien la catastrophe écologique majeure que représente le rythme de la déforestation qui selon un rapport paru mercredi de l’Organisation des Nations unies pour l’agriculture et l’alimentation (Food and Agriculture Organization – FAO –, s’est accéléré sur la planète depuis l’an 2000, avec la perte de 6,4 millions d’hectares par an. « 10 hectares de forêt par minute » entre 1990 et 2005 , a souligné Eduardo Rojas-Briales, sous-directeur général de la FAO,  responsable du département des forêts.

 Un phénomène lié directement à l’explosion démographique mondiale, qui a débouché sur la conversion de forêts tropicales, en particulier en Amérique du Sud et en Afrique, en surfaces agricoles cultivables. A cela s’ajoute le fait que l’augmentation du niveau de vie des pays émergents induit également d’autres modes de consommation alimentaire, indirectement responsables de cette déforestation, notamment avec l’augmentation des cheptels de bêtes à viande…

 Pour  sa part, Bruno Gollnisch rappelle que les dogmes du GIEC qui impute à la seule l’activité humaine le réchauffement climatique, sont remis en question par une large partie de la communauté scientifique qui a peu,  ou très rarement,  accés à la parole médiatique .

 A l’occasion du sommet de Copenhague en décembre 2009,  Daoudal hebdo rapportait encore que « certes, un trop fort taux de gaz carbonique n’est pas bon pour l’atmosphère (…) il est judicieux de prendre des mesures pour limiter la pollution (…) Mais la fixation sur le démon  carbone est grotesque. Surtout s’il s’agit de lutter contre le réchauffement. Car, malgré les dogmes du GIEC, il n’est nullement démontré que le gaz carbonique augmente la température. Les études sur les longues périodes montrent au contraire que l’augmentation du gaz carbonique ne précède pas le réchauffement climatique, mais le suit. Ces mêmes études montrent que le réchauffement n’est pas dû aux activités humaines, mais au soleil ».

 Bruno Gollnisch dans l’entretien qu’il avait accordé à Lyon Mag en décembre de cette même année avait relevé aussi  « qu’il y a dans ce discours sur le réchauffement climatique, sous des aspects environnementaux, une volonté de mainmise sur l’ensemble des ressources énergétiques mondiales, et de contrôle de celle-ci, dont les intentions ne sont pas forcément pures. Ceci étant, nous sommes en faveur de la recherche sur les énergies nouvelles et non-polluantes. La géothermie et le photovoltaïque me paraissent tout à fait légitimes ».

 

 

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