Les représentants de la France ont un rang à tenir, un prestige nécessaire à conserver, et le palais de l’Elysée est pour ses hôtes une « vitrine », un élément du rayonnement culturel et de la puissance de notre pays. Pour autant, la crise sévère qui frappe nos compatriotes nécessite ardemment de « réduire la voilure » là où il est possible de le faire, car en ces temps difficiles, le « bling-bling» n’est pas seulement une faute de goût, c’est aussi une faute morale inacceptable.
Dans son ouvrage, M. Dosière affirme ainsi que François Fillon et sa famille occupent un appartement de 309,72 m2 grâce à des travaux d’agrandissements…démentis par le premier ministre- alors que son prédécesseur, Dominique de Villepin, habitait un logement de 90 m2.
Classique du genre » le député s’arrête de nouveau sur les coûteux et nombreux déplacements en avion de nos ministres. « Coïncidence », Le Canard Enchaîné révèle aujourd’hui que le rapatriement la semaine dernière d’Ukraine en Falcon 50 de Pierre Sarkozy -le fils du président de la République a été hospitalisé à la suite à une intoxication alimentaire- a été supporté par le contribuable à hauteur de 32 000 euros.
Sur le site du Nouvel Obs, pour preuve que la volonté de rouler les Français dans la farine ne se dément pas, M. Dosière note pour sa part qu’ « il est aberrant par exemple que le ministère de la Défense ait affirmé aux représentants de la Nation que le nouvel avion du chef de l’Etat, le fameux Air Sarko One, avait coûté 176 millions d’euros, alors que le vrai montant de la facture se chiffre à 259 millions d’euros. »
Le député indique encore que les frais de sécurité par déplacement du chef de l’Etat en province se montent 450 000 euros –« cela fait cher la poignée de main aux Français » !- ou encore que « selon (ses) calculs », un ministre coûte « 17 millions d’euros tout compris, avec son personnel et ses locaux. Ce chiffre n’avait jamais été calculé. Pourtant il n’est pas idiot de l’avoir en tête quand on forme un nouveau gouvernement, non ? Si l’on entre dans les détails, on s’aperçoit également qu’un tiers de la somme est consacrée à la communication politique personnelle du ministre, hors campagne institutionnelle de son ministère. N’y a-t-il pas quelques économies à faire sur ce poste ? »
Nous relèverons pour notre part, que l’arbre sur lequel René Dosière braque le projecteur ne doit pas dissimuler la forêt de la gabegie généralisée. Contribuables associés a attiré notamment à bon droit l’attention sur le rapport sur « la fraude sociale » présenté par Dominique Tian à l’Assemblée nationale en juin 2011 qui évalue lesdites fraudes en France à 20 milliards d’euros…Un phénomène auquel l’Etat s’attaque très très mollement…
Dans le même ordre d’idée, car cela a aussi un coût non négligeable pour les Français, « il y a 618 384 élus en France, soit un élu pour 104 habitants ! Dans d’autres pays, comme l’Allemagne ou les États-Unis (ou encore le Japon, NDLR) ce taux de représentation est beaucoup plus faible »… et n’entraîne pas de dysfonctionnements souligne pareillement Bruno Gollnisch qui milite de longue date contre la multiplication des collectivités et autres structures budgetivores.
Enfin, nous évoquions aussi le 7 décembre sur notre blog le rapport du député centriste Nicolas Perruchot « sur les mécanismes de financement des organisations syndicales d’employeurs et de salariés »…qui a été enterré par ses collègues, alors que 4 milliards d’euros sont offerts annuellement aux syndicats pour là aussi « fluidifier les relations sociales »…c’est-à-dire payer le tribut à cette mafia syndicale, gaver les roitelets du syndicalisme pour qu’ils se tiennent tranquilles.
Le président UMP de la commission d’enquête sur le financement des syndicats, Richard Mallié justifiait alors ce passage à la trappe: « Aujourd’hui, à quatre mois de la présidentielle et à deux mois de la fin de la législature, ce n’est pas la peine d’adopter un tel rapport » ; gageons que l’arrivée au pouvoir des amis socialistes de M. Dosière ne changerait pas la donne…