La peur du FN et de ses candidats regroupés au sein du Rassemblement bleu marine était aussi palpable chez Jean-Luc Mélenchon, invité dimanche de France 5. Selon les estimations, la probabilité que la gauche ne soit pas présente au second tour des législatives pourrait concerner entre 60 et 100 circonscriptions.
Le Grand oriental et Lider Maximo du Front de gauche fait désormais les yeux de Chimène au parti du « capitaine du pédalo » François Hollande avec lequel il s’est entretenu entre les deux tours a-t-il dit, pour trouver des accords électoraux dans les circonscriptions « où il y a un danger FN ». Traduire dans lesquelles il y a aussi un moyen de caser un supplétif communiste en quête d’un mandat.
Le sans-culotte Mélenchon a expliqué que les discussions « (n’avancent pas beaucoup) parce que les socialistes traînent des pieds ». Pourtant, Martine Aubry a affirmé mercredi que les accords entre partis de gauche étaient « en bonne voie » pour avoir un candidat unique dans 55 circonscriptions au deuxième tour.
Alors, quid des Français ? Continueront-ils aussi massivement qu’auparavant à voter pour les candidats du Système ? Croiront-ils encore aux justifications avancées par l’UMPS et ses alliés qui se refugient derrière la crise, la mondialisation, l’Europe pour justifier leurs échecs, le maintien d’un modèle ultra libre-échangiste à bout de souffle, faire oublier leurs reniements et leurs trahisons ?
Peu avant le second tour de la présidentielle, le journaliste Robert Ménard expliquait qu’« au nom la défense de la famille, (il ne se voyait pas) choisir le camp de celui qui nous promet le mariage homosexuel et la possibilité d’adoption par des couples homosexuels, le camp de celui qui autorisera le vote des étrangers non communautaires ou encore, l’euthanasie… Un camp qui croit qu’en supprimant le mot race on supprime le racisme, qui pourrait nous fournir des ministres dont certains vomissent le défilé militaire du 14 juillet quand d’autres trouvent des vertus à Fidel Castro. Un camp qui, persuadé d’incarner la justice et la vérité, sait faire preuve, alors qu’il n’est pas encore au pouvoir, d’une intolérance, d’un sectarisme qui m’effraient. »
Pour autant, est-il possible de voter pour les candidats de l’UMP ? Comme l’écrivait le président du Club de l’Horloge, Henry de Lesquen, quelques jours avant le 6 mai à propos de M Sarkozy, mais ce constat vaut aussi pour la quasi-totalité des dirigeants de ce parti, « si l’on est attaché à la souveraineté, on ne lui pardonnera pas le traité de Lisbonne qu’il a signé en 2007, qu’il a fait adopter par le parlement et qui reprend les dispositions de la constitution européenne que le peuple avait rejetée par référendum en 2005. »
« Si l’on est attaché à l‘identité, on ne lui pardonnera pas d’avoir fait entrer légalement 200.000 immigrés par an pendant dix ans, beaucoup plus que ne l’avait fait Lionel Jospin avant lui, entre 1997 et 2002 (150.000 par an). »
« Si l’on est attaché à la liberté, on ne lui pardonnera pas d’avoir porté les dépenses publiques à 56 % du PIB, niveau jamais atteint dans notre histoire. »
« Si l’on est attaché à la morale, on ne lui pardonnera pas d’avoir introduit la théorie du genre à l’école comme matière scientifique, d’avoir nommé à la culture (…) Frédéric Mitterrand(…). »
« Si l’on est attaché à la religion, on ne lui pardonnera pas d’avoir fait financer par l’Etat des spectacles sacrilèges. »
Pour les élections législatives, le Front National ne renoncera pas à sa mission essentielle, celle d’éveilleur, consistant à ouvrir les yeux de nos compatriotes sur la nocivité du Système, étape déterminante pour que les Français s’emparent de l’alternative nationale dont nous sommes porteurs. Jean Jaurès a dit un jour : « Le courage c’est de chercher la vérité et de la dire, c’est de ne pas subir la loi du mensonge triomphant qui passe ! »
Alors certes, il en a souvent coûté cher au FN d’oser dire la vérité, de braver la dictature de la pensée unique constate Bruno Gollnisch, mais c’est là notre honneur. Et aussi la condition de notre salut car nous savons aussi avec Charles Péguy que « le triomphe des démagogies est passager, mais les ruines sont éternelles. » Avec nous avant qu’il ne soit trop tard, ce vieux slogan frontiste est décidemment d’une actualité brûlante.