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Tout un symbole : pour ses premiers pas François célèbre son Jules

Le début des affaires sérieuses (des problèmes) c’est maintenant pour François Hollande. La passation des pouvoirs se déroule aujourd’hui à l’Elysée, le nouveau président annoncera le nom de son Premier ministre (Jean-Marc Ayrault tient la corde malgré sa condamnation judiciaire en 1997…), ceux de son équipe rapprochée, puis il dînera avec Angela Merkel pour un repas de travail consacré largement à la crise de la zone euro et à la Grèce. La sobriété sera de mise pour le locataire en cette période de crise assure les responsables de la communication présidentielle, soucieux de se démarquer des années Sarkozy.

Il s’agit déjà de gommer deux premiers faux pas pour celui qui en bon démagogue de gauche a dit et répété qu’il « n’aimait pas les riches » (il ne s’aime donc pas ?) et qui lors de sa campagne, a été aperçu en février dernier en compagnie de deux autres grands défenseurs des travailleurs français, Pierre Bergé et Bernard Henri-Lévy, dans l’un des restaurants les plus bling bling … et les plus chers de la capitale, « Laurent » ( 400 euros par personne à la carte).

Quant à l’UMP, dés le 7 mai, elle a tenté de faire oublier les déplacements aériens dispendieux de ses ministres sous l’ère Sarkozy, souvent épinglés au cours du dernier quinquennat, pour s’indigner de ceux du nouveau président et de sa cour. Soit les trois Falcon 900 privés (plusieurs dizaines de milliers d’euros la journée par avion) affrétés le 6 mai pour faire l’aller retour Paris-Tulle-Paris pour l’entourage de M Hollande et le Boeing 737 privé pour les journalistes qui le suivaient…

Dans le quotidien Présent en date d’aujourd’hui, Jean Madiran s’arrête pour sa part sur ce que révèle de l’idéologie du nouveau président, le choix symbolique « d’aller solennellement proclamer son allégeance à Jules Ferry » au pied de sa statue aux Tuileries avant de rendre hommage à Marie Curie à l’Institut qui porte son nom.

Car derrière l’image d’Epinal du maitre d’œuvre de l’école républicaine – de la défense (nécessaire) de laquelle M. Hollande a fait un thème central de sa campagne- se dresse un membre fortuné du Grand Orient beaucoup plus inquiétant, « très engagé dans certaines aventures militaires et commerciales du colonialisme républicain.»

Une partie de la gauche a d’ailleurs pointé les préjugés racistes de ce dernier qui justifiait l’entreprise coloniale en expliquant en juillet 1885 lors de débats au Parlement qu’ « il y a pour les races supérieures un droit parce qu’il y a un devoir pour elles. Elles ont le devoir de civiliser les races inférieures ». « Il faut dire ouvertement qu’en effet les races supérieures ont un droit vis-à-vis des races inférieures. »

« Une telle idéologie relève M. Madiran, tombe directement sous le coup des censures, des représailles et des peines prévues par le Plan national d’action contre le racisme 2012-2014 du ministère de l’intérieur. Il suffira, semble-t-il, qu’un citoyen demande au Conseil constitutionnel que le nom de Jules Ferry soit enlevé de tous les édifices publics»…

Encore convient-il de préciser que les préjugés exprimés par Jules Ferry étaient alors fort répandus, nous le relevions en février dernier sur ce blog, et partagés sous la troisième République par la plupart des hommes politiques et humanistes de gauche, et notamment par cette icône du PS qu’est Léon Blum. A contrario notions nous, de la conception de droite, « différentialiste » de la colonisation, visant à préserver la personnalité des peuples, diamétralement opposée à celle de la gauche, hantée par le mythe de l’humanité . Mythe mortifère que l’on voit à l’œuvre aujourd’hui sous le pavillon du Nouvel ordre mondial et sa déclinaison bruxelloise. Mythe qui est utilisé aujourd’hui par l’UMPS, constate Bruno Gollnisch, pour justifier d’une colonisation à rebours de nos pays européens, dans tous les domaines.

Car rien n’a changé. Docteur en sciences, professeur de physique théorique à l’université catholique de Louvain, Jean Bricmont relevait dernièrement que si « la gauche n’a à la bouche que des mots comme antiracisme et multiculturalisme, ce qui l’amène à vénérer les cultures de l’ Autre -et souvent, à travers celles-ci, les religions-, (elle) est incapable de comprendre le discours politique des autres réellement existants, quand ceux-ci sont Russes, Chinois, Indiens, Latino-américains ou Africains. »

Dans Présent, M. Madiran s’arrête surtout sur les exactions commises par Jules Ferry de 1879 à 1885, –le bon Ferry de gauche célébré bien sûr par M. Hollande- « dans l’établissement (de) l’école publique (…). Il y met tellement de violences autoritaires et d’illégalités que les magistrats démissionnent par centaines. Il emploie l’armée pour envahir les couvents et les écoles catholiques, jeter à la rue des milliers de religieux, réaliser la dispersion des congrégations enseignantes. Emile Combes, Waldeck-Rousseau poursuivront cette guerre civile (…). »

Jean Madiran rapporte également avec justesse que « le plus beau livre sans doute de François Brigneau (journaliste de grande classe, écrivain inspiré, co-fondateur du FN et de Présent, décédé le mois dernier, NDLR) est celui qu’il lui a consacré : Jules l’imposteur (…). C’est le moment de le (re)lire, et de le faire relire, quand s’ouvre une présidence socialiste sous la même inspiration agressive. La première moitié de l’ouvrage fait le récit des persécutions scolaires de Jules Ferry. La seconde raconte comment sa famille, son père instituteur, et lui-même François Brigneau en ont été moralement cassés. Irréparablement. »

« C’est ce que le président Hollande va méditer à voix haute au pied de la statue de Jules Ferry. Selon le programme socialiste, c’est à partir de l’âge de deux ans que les enfants devront être confisqués par l’Etat pour en faire des enfants de la République ».

Enfants de la république universelle et métissée qui doit supplanter définitivement la république  française  pour les dirigeants socialistes. On mesure dans ce climat, la folie de l’UMP de Jean-François Copé, qui faute d’avoir trouvé le moyen d’éradiquer le FN, demande à ses électeurs de voter PS face à un candidat national éligible au second tour!

Il serait pourtant catastrophique que cette gauche sectaire, antinationale et revancharde dispose de tous les pouvoirs, à tous les échelons, dans toutes les assemblées. Le vote FN, en faveur des candidats du Rassemblement bleu marine est bien plus que jamais une ardente nécessité !

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