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« Danger FN » : bien commode…

Une dépêche de l’AFP relaye que « Le Front National, qui prendra aux législatives le nom de Rassemblement Bleu Marine, présentera 572 candidats le 10 juin, en assurant la parité avec 289 femmes », même si « nous sommes empoisonnés par cette législation stupide de la parité » explique Jean-Marie Le Pen. « 34 candidats porteront les couleurs du Siel (Souveraineté, indépendance et libertés)», le Mouvement souverainiste de Paul-Marie Coûteaux, lui-même candidat dans la 2e circonscription de la Haute-Marne. (…). La liste comporte aussi 11 candidats d’ouverture, qui n’appartiennent pas au Front National, dont l’avocat Gilbert Collard dans le Gard ou l’ex-FN et ancien maire de Nice Jacques Peyrat dans les Alpes-Maritimes.Parmi ces candidats, l’on trouve aussi des ralliements récents, comme l’ex-UMP Olivier Eyraud dans l’Ain , une leader locale de CPNT dans la Somme, Nathalie Huiart, ou encore Jean-Yves Narquin, le frère de l’ex-ministre Roselyne Bachelot, qui se présente dans le Loir-et-Cher. »

 Les observateurs politiques s’accordent majoritairement à penser, en projetant les résultats obtenus par Marine le 22 avril dans les départements, que les candidats nationaux pèseront de tout leur poids aux législatives. Notamment dans les  67 circonscriptions ou la présidente du FN a obtenu plus de 25% des suffrages exprimés. S’il faut 12,5% des inscrits (et non pas des votants !) pour se présenter au second tour, plus largement c’est encore une fois de la mobilisation d’un électorat patriote décidé à faire entendre sa voix, à se doter de députés résolus à les défendre,  dont dépend en partie le résultat du scrutin des 10 et 17 juin.

 Déjà les bien-pensants s’inquiètent de ce que l’absence d’accord national entre le Front de gauche et le Parti socialiste augmenterait les chances de l’opposition nationale d’avoir des députés puisque dans 60 à 100 circonscriptions,  la « gauche » pourrait ne pas franchir le premier tour. Sans préjuger des accords locaux -le Parti de gauche a annoncé son retrait dans deux circonscriptions à risque, la 1ère de l’Aube et la 7e de Moselle,  au profit du PS-, Jean-Luc Mélenchon a accusé lundi Martine Aubry d’avoir fait capoter les négociations entre le PS, EELV et le FG dans les circonscriptions où le Front National fait peser un risque…

 « Je pense qu’elle ne veut pas (d’un accord), peut-être parce qu’elle est en compétition avec  Jean-Marc Ayrault et qu’elle aimerait bien que les choses dégénèrent entre le Front de gauche et le gouvernement, mais nous, on ne raisonnera pas sur des coups de sang. Nous sommes une force autonome, conquérante mais positive », a-t-il déclaré.

 En veine d’amabilité, le Lider Maximo du Front de gauche a accusé lundi ses anciens camarades du PS d’être  «le  parti de Papandreou » pour n’avoir pas reçu lors de son passage à Paris son homologue du parti de gauche grec, Alexis Tsipras–voir notre article en date du 11 mai.« Les dirigeants socialistes ont commencé une ardente carrière de godillot : le Président ne reçoit pas, donc eux non plus. C’est lamentable », a-t-il ajouté.

 Pour rappeler à ses électeurs,  à ses amis ( ?) alliés ( ?) et concurrents ( ?) du PS qu’il entendait jouer une partition différente, M. Mélenchon a dénoncé pareillement le sommet du G8, une « institution détestable » dont M. Hollande est reparti tout sourire et avec des étoiles dans les yeux. «Quand on va au bal, c’est pour danser. Si François Hollande va au G8, il ne peut faire autre chose que du G8 », a encore estimé M. Mélenchon.

 Certes, mais quand on appelle à voter Hollande c’est aussi pour réclamer l’accès au buffet et pour ne pas être oublié dans le carnet de bal constate Bruno Gollnisch. C’est là tout le drame des révolutionnaires en peau de lapin du Front de gauche, condamnés comme le PC depuis trente ans à mendier postes et prébendes au PS tout en multipliant les déclarations homériques.

 Il est d’ailleurs significatif que Mélenchon  et ses petits camarades,   éternels cocus du PS,  tendent toute leur énergie à empêcher l’élection de ne serait-ce qu’un député national, la présence à l’assemblée de la seule force politique qui remette radicalement en cause le système UMPS.

 

 

 

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