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De l’utilité du vote Front National !

Ce premier  tour des législatives  marque   d’ores et déjà une étape importante pour le Mouvement national, dont les résultats obtenus  sapent encore un peu plus  les murs du ghetto derrière lequel les partis du Système entendaient  contenir les nationaux. Il est certain que   dans l’esprit d’une portion de plus en plus grande  de l’électorat,  la diabolisation du FN ne fonctionne plus. Exemple emblématique, l’ex-ministre Nadine Morano, peu avare de propos acerbes contre le FN ces derniers mois,  a lancé un  appel (très intéressé)  dimanche, aux électeurs FN qui  « partagent (ses) valeurs »… Rien de nouveau sous le soleil puisqu’en 1988 déjà un certain Charles Pasqua célébraient lesdites valeurs communes

 Cependant, Jean-François Copé en  a fait plus largement l’aveu ou du moins le constat implicite en confirmant lundi qu’il refusait toute stratégie de front républicain  ce contentant de celle du « ni-ni ». « Pas question de voter FN, pas question de voter pour un candidat socialiste » puisque le PS a fait « le choix d’une alliance avec le Front de gauche » .

Marine Le Pen a relevé hier que M. Copé « a quand même fait des progrès en soutenant avec vigueur la consigne ni-ni qui n’est pas la liberté que nous donnons aux électeurs mais qui est moins pire, il faut bien le dire, que l’infect front républicain que nous avons subi depuis des décennies. »

 Une consigne largement suivie à l’exception de  l’UMP Roland Chassain,  maire des Saintes-Maries-de-la-Mer, arrivé den troisième position  dans la 16e circonscription des Bouches-du-Rhône. Celui-ci  a annoncé qu’il se retirait afin de donner ses chances  à la frontiste Valérie Laupiès  de battre le président socialiste  du Conseil régional de PACA, le cumulard sectaire Michel Vauzelle.

 L’attitude d’honnête homme  de M. Chassain a été condamnée (assez mollement il est vrai)  par M Copé…à  l’heure ou le député UMP sortant Etienne Mourrut, dans la 2e circonscription du Gard,  donnera ce mardi après-midi sa décision sur son éventuel retrait qui donnerait une grande chance à Gilbert Collard d’être élu.

 La tentative du PS d’ameuter les foules en  criant au danger FN  tombe singulièrement à plat même si la rue de Solferino a pris l’initiative de demander  à sa candidate, Catherine Arkilovitch de se retirer dans la 3e du Vaucluse pour « faire barrage » à  Marion Maréchal-Le Pen, ce dont M. Copé a pris « bonne note »…contrairement à Mme Arkilovitch qui a refusé de suivre la consigne de Martine Aubry.

Cette attitude de l’UMP qui refuse très largement de hurler avec la gauche contre le FN,  confirme l’utilité du vote FN note Bruno Gollnisch.   Le niveau électoral d’ores et déjà atteint  par l’opposition nationale  impose à la droite molle une certaine (re)tenue. UMP qui n’a pas manqué de méditer sur  le sondage Ipsos/Logica Business Consulting réalisé jusqu’à la veille du scrutin pour France Télévisions, Radio  France, Le Monde et Le Point et publié hier.

 Selon celui-ci 66% des électeurs UMP (et 64 % des électeurs FN)  sont favorables un accord de désistement mutuel entre un candidat de droite et un autre FN  au second tour « pour celui des deux candidats (droite et FN, ndlr) ayant fait le moins bon score de se retirer pour soutenir l’autre et faire barrage à la gauche ». Sans surprise,  les électeurs de gauche sont  hostiles à 86%  à ce type d’accord.

En cas de duel au second tour opposant un candidat de gauche à un candidat du FN, 14% seulement des électeurs de l’UMP souhaitent que « le candidat de droite éliminé au 1er tour appelle à voter pour le candidat de gauche pour faire barrage au candidat du FN », 41% souhaitent que le candidat de droite « appelle à voter pour le candidat du FN pour faire barrage au candidat de gauche »

De « barrage » il  a été aussi question  hier par  Marine  qui  n’a pas donné de consignes de vote pour les cas où le FN serait absent du second tour, laissant une « liberté totale de vote » à ses électeurs mais qui a  appelé à faire battre des candidats connus particulièrement  pour leur activisme antinational haineux   et/ou leur absence particulière de rectitude morale.

La présidente du FN a donc cité pour l’UMP les ex-ministres Nathalie Kosciusko-Morizet  (auteur du mauvais  pamphlet « Le front antinational », qui a appelé à voter PS contre le FN aux cantonales ), Xavier Bertrand ,  Georges Tron mais aussi  Manuel Aeschlimann,    et à gauche  les socialistes François Pupponi,   Jack Lang, Ségolène Neuville ainsi que  le candidat EELV investi par le PS Slimane Tir.

A contrario, Marine a expliqué que Claude Guéant méritait un « petit encouragement » et que le refus par M Copé de l’infect front républicain « est une  avancée  appréciable (…) et nous avons entendu en tenir compte ».

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