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Pression nationale : ça craque…

François Hollande avait promis dés le début de son quinquennat une présidence exemplaire, la fin du mélange des genres entre vie privée et vie publique. Patatras : le tweet de soutien de Valérie Trierweiler à Olivier Falorni, l’adversaire socialiste dissident à La Rochelle de l’ex femme de M. Hollande, Ségolène Royal,  provoque un tollé médiatique . Patrice Chabanet du Journal de la Haute-Marne, synthétise l’opinion de beaucoup  de ses confrères en  estimant  que cete grosse bourde (?),  la prise de position de la compagne du président de la République,  fait entrer «le fiel des inimitiés personnelles entre femmes dans le chaudron politique», ce qui affaiblit «forcément François Hollande en rallumant un doute épais sur sa capacité à contrôler la situation.»

 Un « doute épais » qui existe aussi chez beaucoup d’électeurs de droite sur la volonté des hautes instances de l’UMP, en décalage souvent criant avec sa base électorale,  de vraiment faire barrage aux socialo-communistes.

 Nous l’évoquions sur ce blog, le candidat UMP et maire des Saintes-Marie-de-la-Mer, Roland Chassain, arrivé troisième dans la 16e circonscription des Bouches-du-Rhône dimanche dernier avec 22,62% des suffrages , a décidé de se de se retirer de la triangulaire. Il entend ainsi précipiter la chute de l’apparatchik socialiste Michel Vauzelle (38,40% au premier tour) qui sera donc seul en lice face à la frontiste Valérie Laupies (28,98%).

 « Sur le papier » la candidate du Rassemblement Bleu Marine peut arithmétiquement l’emporter, ce qui a conduit l’ancien Premier ministre François Fillon, dans un entretien paru aujourd’hui dans Ouest France, a affirmé que M. Chassain « doit être exclu » de l’UMP, ce dernier ayant eu de plus l’audace de proclamer qu’il était « plus proche de Marine Le Pen que du PS ». Mortifié M. Chassain a tenu à préciser qu’il n’avait pourtant jamais appelé les électeurs à voter FN…

 Arrivé en troisième position dans la 2e circonscription du Gard, le candidat UMP (Droite Populaire) Étienne Mourrut, qui a fait toute sa campagne sur des thématiques quasi identiques à celle du FN, avait évoqué son éventuel retrait pour battre la gauche en  facilitant  l’élection de Gilbert Collard, arrivé en tête devant la socialiste Katy Guyot. M Mourrut a finalement annoncé son maintien…

 « Changement de stratégie, mûre réflexion ou forte pression parisienne? » fait mine de s’interroger aujourd’hui Le Figaro, même si poser la question c’est y répondre

 Anticipant le retrait prévu de M.  Mourrut, le Bureau politique du FN avait eu l’élégance de pratiquer la réciprocité en demandant à son candidat, Gilles Caitucoli, de se retirer dans la 3e circonscription du Gard pour faciliter la réélection du député UMP sortant, Jean-Marc Roubaud, arrivé deuxième derrière le PS Patrice Prat. Ce n’est bien sûr plus d’actualité.

 Pareillement Marine a condamné « de la manière la plus ferme l’attitude » d’une ancienne candidate du MPF, Martine Furioli-Beaunier, qui concourrait dans la circonscription de Carpentras-Nord-ouest sous les couleurs du Rassemblement Bleu Marine. Arrivée dimanche en 3ème position, elle a décidé unilatéralement de se retirer pour faciliter l’élection d’un candidat UMP qui ne méritait pas ce coup de pouce. « Je considère que c’est une grave malhonnêteté à l’égard du Rassemblement bleu marine et à l’égard des électeurs », a déclaré la présidente du FN.

 A contrario, évoquant le cas de la 2e circonscription des Pyrénées Orientales, le vice-président du FN, Louis Aliot, a annoncé que « dans le cas particulier, en raison du contexte local, du risque de voir la gauche l’emporter dans une circonscription ancrée à droite, en raison de la personnalité du candidat UMP », le FN avait retiré « la candidature d‘Irina Kortanek, sans aucune contrepartie »,

 Il s’agit ici de faire barrage à la socialiste Toussainte Calabrese, qui était arrivée en tête le 10 juin (32,14%), devant le député UMP sortant,  le docteur Fernand Siré (27,70%) et Irina Kortanek (23,59%).

 Louis Aliot a précisé que ce choix est uniquement guidé par « la morale et la défense des intérêts supérieurs de la nation ». Fernand Siré qui refuse la diabolisation du FN et milite selon ses propres termes « pour un rapprochement des points de vue » « à droite », « est le seul parlementaire à avoir déposé une proposition de loi sur la moralisation de la vie publique visant à exclure les élus condamnés pour des faits de corruption ».

 Dimanche dernier, M. Siré avait appelé de ses voeux localement la mise en place d’un Front de droite. Interrogé par la station France Bleu Roussillon, il a jugé que  «les  électeurs se sont sentis dupés» lors de la présidence de Nicolas Sarkozy qui a repris dans les appliquer certaines thématiques du Front National.

 Mais encore une fois, et Bruno Gollnisch , n’a cessé de le répéter, cette prise en compte par « la droite » des idées nationales n’a été rendue possible que sous l’effet du retour au premier plan du FN. Sans cet aiguillon national planté dans les reins, ne doutons pas que les membres la droite dite « de gouvernement » ne tiendraient pas le même langage.

 Aussi, et Bruno le réaffirme haut et fort dans sa profession de foi pour son second tour dans la troisième circonscription du Var, « un député FN à l’Assemblée Nationale se fera entendre plus que tout autre. Il sera la voix des exclus, des Français qui deviennent chaque jour étrangers dans leur propre pays, des retraités qui survivent avec des pensions de misère, quand le gouvernement fait le généreux avec le monde entier, des commerçants, artisans, professions libérales, agriculteurs, des entrepreneurs petits et grands accablés de charges et de bureaucratie, des fonctionnaires consciencieux, des victimes de l’insécurité et de l’arrogance des voyous… C’est seulement si cette voix est présente que nous aurons une Assemblée vraiment nationale (…) ! »

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