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Arriver au pouvoir, garder le cap, ne pas trahir

Pour la présidence du groupe UMP  à l’Assemblée,Christian Jacob et Xavier Bertrand, tous deux membres du Club Le Siècle,   étaient  en compétition. M. Jacob l’a finalement emporté. Dans les rangs de l’ex parti sarkozyste pourtant, les oukases de la gauche et plus largement du lobby mondialiste  qui ont imposé pendant des décennies   leur empreinte sur la «droite» n’ont plus la même force contraignante. Créé à l’origine comme un leurre pour garder «à la maison» militants et électeurs séduits par le FN, le courant dit de la Droite populaire a le premier fait entendre une partition différente. Faute principalement d’accord avec l’opposition  nationale,  près de  la moitié des 43 députés de ce courant, et plus largement une centaine d’élus  UMP,  ne retrouveront  pas les travées de l’assemblée.

 Dans  notre pays majoritairement, sociologiquement  à droite, où les idées portées historiquement par le FN (défense des valeurs traditionnelles, de l’identité et la souveraineté nationales, des frontières, de la  préférence nationale…) sont plébiscitées comme jamais, les dirigeants de l’UMP sont parvenus depuis 2007 à donner les pleins pouvoirs à la gauche dans toutes les assemblées.  

 Le Figaro le relevait hier,  la présidente du FN a des raisons objectives de croire,  « forte de son score à la présidentielle et de ses résultats aux législatives », « qu’elle va désormais contraindre l’UMP à s’entendre avec elle. »

 Et cet article de relever les propos de Marine dans un entretien accordé la semaine dernière  au quotidien Le Télégramme, constatant  que « La digue anti-FN  a implosé  et le front républicain est enterré ». «  La ligne du ni gauche ­ni FN, adoptée par la droite modérée depuis l’entre-deux-tours des cantonales de 2011 et confirmée la semaine dernière, représente, en tout cas, une évolution notable. Voilà moins de trois ans, l’UMP avait appelé à voter pour ­la liste de gauche au deuxième tour de la municipale partielle d’Hénin-Beaumont, qui avait opposé une liste réunissant tous les partis de gauche à la liste de Marine Le Pen et Steeve Briois. »

 Pour  preuve supplémentaire  de cette « évolution  notable »,  le député de la Droite populaire,  Philippe Meunier, réélu dans le Rhône,  n’a pas hésité à mettre les pieds dans le plat en affirmant mardi  dans un communiqué que l’UMP doit tirer les conséquences des législatives, « notamment en terme d’alliances » avec le FN.

Allant encore plus loin, M. Meunier  s’aligne totalement sur les avertissements énoncés par les nationaux en écrivant également que « la cohésion nationale du pays est mise à mal par une mondialisation totalement débridée qui ne sert que les intérêts d’une minorité et de plus en plus de départements sont frappés par une immigration qui prend l’allure d’une colonisation. »

Notons encore que l’article du Figaro évoqué plus haut affirme que « même si elle s’en défend, Marine Le Pen songe à l’exemple de l’Italie » dans le cadre de sa stratégie de dédiabolisation  visant à accéder au pouvoir. Est cité ainsi le cas de Gianfranco Fini, président du Mouvement social italien (MSI) qui au milieu des années 90  « l’a transformé en un parti de droite conservatrice classique, Alliance nationale. »

Un cas  d’évolution heureuse selon l’ex député sarkozyste  Christian Vanneste (voir notre article du 26 octobre 2010) qui, interrogé sur le devenir  souhaitable du FN, se félicitait de ce  que M. Fini a « réussi à faire du MSI, héritier du fascisme, un parti de droite particulièrement fréquentable ».

En réalité constate Bruno Gollnisch,  il est bien évidemment tout à fait  normal que Marine se défende de suivre cette voie car elle ne saurait être la nôtre.

Gianfranco Fini devenu atlantiste, s’est rallié au Nouvel ordre mondial.  Il a  demandé  pardon pour des crimes qu’il n’a pas commis, accepte désormais l’immigration invasion, prône la régularisation des clandestins,  s’est prononcé pour le droit de vote des immigrés et vante, comme il l’a déclaré en mars 2009, les vertus de  «la société multiethnique et multi-religieuse » !

Alors non, définitivement  non, ce n’est pas le chemin qui sera emprunté par le Front National puisque nous n’entendons pas arriver au pouvoir par le  reniement de nos idéaux, de notre programme et la trahison de  nos valeurs.

 

 

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