Certes, a relevé pour sa part le vice-président du Front National, Louis Aliot « Publiquement (les dirigeants de l’UMP) ne veulent pas d’accord (avec la droite nationale). Mais leur base pousse et il y a une réelle fracture entre les dirigeants de l’UMP et les sympathisants. Si l’UMP a choisi d’être l’aile droite du PS, nous, nous continuerons à nous adresser à leurs électeurs ». Invité de Radio Courtoisie lundi, l’ex UMP et président de Debout la République, le député souverainiste Nicolas Dupont-Aignan, a plaidé pour un « dialogue » avec le FN. «Je crois qu’un jour ou l’autre, il y aura besoin de dialogue, bien évidemment, mais chacun devra faire peut-être un pas. Il n’y aura pas un Front national qui fera tout, ce n’est pas possible, on le sait bien (…) Il faut construire plusieurs piliers à la maison et il faudra négocier la maison. »
Les nationaux ont toujours été persuadés de la nécessité d’offrir un débouché politique le plus large possible aux idées défendues par le camp patriotique. Si la politique, au sens noble du terme, ne saurait accepter la compromission avec son idéal notions nous en novembre dernier, elle est en revanche aussi l’art du compromis. C’est au nom du « compromis nationaliste » que Jean-Marie Le Pen a œuvré à ses débuts à la tête du FN à réunir les différentes sensibilités de l’opposition nationale. Puis, a proposé plus largement à tous nos compatriotes de « gauche » comme de « droite », de rejoindre le Mouvement national et de le soutenir dans les urnes.
Et ce au nom de ce même principe intangible, réaffirmé par la présidente du FN à l’occasion du Rassemblement Bleu Marine initié pour les élections législatives de juin, qui veut que ce qui nous rassemble nous Français attachés à la pérennité de notre pays, doit être plus fort que ce qui nous divise. C’est pourquoi le FN a toujours tendu la main à tous ceux qui entendaient œuvrer à nos côtés au redressement de notre nation. Une main qui a été rarement saisie dans le passé par les personnalités politiques faisant profession de patriotisme…
Il ya pourtant urgence à construire cette « maison » des opposants au déclin, alors que cent jours après son arrivée au pouvoir, François Hollande et sa majorité sont déjà taxés d’impuissance face à la crise. Si l’on en croit la dernière étude BVA-Avanquest-Challenges réalisée les 30 et 31 août seulement 30% des personnes interrogées affirment « être plutôt plus confiants concernant la situation économique », en recul de 13 points ( !) par rapport à fin juillet.
Même impuissance gouvernementale devant l’explosion de la violence qu’une énième réunion d’un « comité interministériel » ce jeudi pour apporter des « réponses globales » à la criminalité marseillaise sur fond de trafics de drogue(s) ne saurait dissimuler – voir nos articles /2012/08/31/larmee-comme-dernier-recours/ et /2012/09/03/a-marseille-comme-ailleurs-les-fruits-amers-de-la-subversion-juridique/.
Manuel Valls (Intérieur), Christiane Taubira (Justice), François Lamy (Ville), Arnaud Montebourg (Redressement productif), Marie-Arlette Carlotti (Lutte contre l’exclusion) et Vincent Peillon (Education) sont donc invités à plancher sur le «problème extrêmement grave qui touche l’économie souterraine, des quartiers entiers où se sont installées des bandes », a expliqué dimanche le Premier ministre. Jean-Marc Ayrault a affirmé que le gouvernement ne doit pas rester « inactif » car « l’autorité de l’Etat doit être respectée partout ».
Dans les faits et le blog de Bruno Gollnisch l’a déjà relevé, nous baignons en pleine hypocrisie puisque ce gouvernement comme le précédent est convaincu que lutter vraiment sans concessions contre les points de vente de la drogue dans les banlieues, menacerait à court terme la « paix civile »…et comme il n’entend pas mener cette guerre là…
Si les règlements de compte entre voyous auxquels nous assistons actuellement pour le contrôle du trafic de drogue à Marseille sont médiatisés par la force des choses, il convient de noter aussi que les cités apparemment les plus calmes sont aussi parfois celles où le trafic est le plus juteux, au nom du principe que le désordre n’est pas bon pour « le commerce »…
Pour les mêmes raisons sociales et économiques, un pays comme le Maroc, premier producteur de la résine de cannabis consommée en Europe malgré les froncements de sourcils de l’UE, ne se donne pas vraiment les moyens d’en finir avec cette « agriculture » là qui fait vivre toute la région du Rif et engraisse beaucoup de monde.
C’est (aussi) pour ses raisons inavouables que les dirigeants de l’UMPS sont très majoritairement opposés à une légalisation du cannabis qui, paradoxalement, rendrait certainement de nombreuses cités encore plus incontrôlables…