Une victoire, veut croire Eric Zemmour aujourd’hui dans son éditorial sur RTL, qui serait celle de la droite décomplexée tendance « pain au chocolat », face à un François Fillon incarnant une ligne plus centriste, plus molle, plus progressiste qui avait les faveurs du microcosme médiatique…
Ce n’est peut être pas si simple et M. Zemmour confesse d’ailleurs que des « durs » ou présumés tels, s’étaient rangés derrière la candidature de M. Fillon, tandis que M. Copé refuse clairement toute alliance avec le FN. Quant aux adhérents de ce parti note-t-il, ils savent que le député-maire de Meaux tient un discours musclé, de façade, qui ne correspond pas à ses sentiments profonds ; il n’ose d’ailleurs même pas décrire la réalité de l’immigration dans toute sa dureté et ses dangers…
Un de ses soutiens, l’ex Premier ministre Jean-Pierre Raffarin , en a fait l’aveu à sa manière en affirmant, dès la proclamation officielle des résultats, que nous allons découvrir désormais le vrai Copé. Comprendre qu’il ôtera le déguisement qu’il a endossé dans le théâtre d’ombres de l’UMP, pour accrocher à son wagon les adhérents qui lorgnent de plus en plus vers le FN et Marine Le Pen.
Non, Copé est «un homme généreux » affirme M Raffarin, qui aurait pu rajouter « humaniste » pour préciser son propos, chez lui il s’agit d’un synonyme…
Quant à l’UMP, si elle était encore au pouvoir, sa générosité qui a ouvert notre pays à tous les mauvais vents de la mondialisation, n’aurait pas empêché l’agence de notation Moody’s d’abaisser la note de la dette de long terme de la France, qui perd ainsi son triple A. L’agence complète sa dégradation d’une perspective négative, ce qui signifie qu’elle pourrait à nouveau l’abaisser à moyen terme.
Cela était parfaitement prévisible puisque Standard and Poor’s avait déjà dégradé la note de la France, tandis que le FMI et la Banque de France annonçaient depuis plusieurs semaines la perspective de deux trimestres de croissance négative – autrement dit, de récession.
Moody’s explique que la capacité de notre pays à résister à de probables nouveaux séismes au sein de l’euroland « diminue », du fait notamment de notre exposition beaucoup trop importante, via nos liens commerciaux ou bancaires, avec les pays les plus fragiles de la zone euro…
Une générosité de l’UMP que l’on a vu aussi à l’œuvre ces dix dernières années, consistant à poursuivre le travail de sape des fondements de la société française par une course ouverte au communautarisme. Lobbies de tout poil, qui ont aussi leur prolongement au sein même de ce parti.
Si la direction de l’UMP est largement favorable au mariage et à l’adoption pour les couples homosexuels, mais qu’elle le tait ou dit le contraire pour ne pas heurter sa « base », les groupuscules les plus extrémistes, les théories les plus folles ont trouvé soutien et compréhension sous la droite aux affaires
Les Français en ont eu l’illustration avec l’autorisation, par l’ex ministre de l’Education nationale, le calamiteux Luc Chatel, de la diffusion du film de propagande homosexuelle « Le baiser de la lune »… dans les classes de CM1 et CM2.
L’UMP au pouvoir a autorisé, toujours avec l’aval de MM. Copé, Fillon et consorts, l’enseignement dans les établissements scolaires (et à science-po) de la théorie du genre (gender), défendue notamment par le lobby homosexualiste et popularisée par l’universitaire gauchiste américaine Judith Butler. Une folle théorie résumions-nous, qui entend nous persuader que toute identité différenciée, notamment sexuelle, est le fruit de pressions, d’un fascisme social, une construction socioculturelle laquelle expliquerait uniquement nos différences d’aptitudes…
Un gouvernement UMP qui a financé aussi le groupuscule extrémiste Act Up, celui là même qui avait organisé la promotion du « mariage gay » à Notre-Dame de Paris en 2005, s’en prenant violemment à Mgr Patrick Jacquin qui avait été jeté à terre en tentant de s’opposer à l’intrusion des provocateurs à l’intérieur même de la cathédrale.
Malgré la condamnation d’Act Up en 2007 par le TGI, la droite au pouvoir a continué de lui verser de généreuses subventions (125 000 euros par an) et ne remit jamais en cause son droit de délivrer des reçus fiscaux.
De manière encore beaucoup plus visible et problématique affirme encore Bruno Gollnisch, le communautarisme sur une base ethnico-religieuse, a été aussi implicitement encouragé par le refus de l’UMP d’inverser réellement les flux migratoires. Mais aussi de revenir sur le droit du sol, sur les conditions d’acquisition de la nationalité française, toujours aussi laxistes, qui rendent largement superflues le droit de vote des immigrés non communautaires… puisque ceux-ci sont naturalisés à tour de bras !
Alors que 93% des électeurs musulmans ont voté à l’élection présidentielle pour celui qui promettait d’être le plus généreux à leur endroit, à savoir François Hollande, M. Fillon s’interrogeait gravement dans le magazine Le Point : :« Les municipales seront un vrai test : on avoir des listes communautaires qui peuvent ramasser 40% des voix dans certaines villes de banlieues. »
A qui la faute? Dans le rôle du pompier-pyromane, du mauvais Janus au double visage et au double langage, l’UMP, responsable et coupable du Grand remplacement, de la tiers-mondisation à tous les niveaux de notre pays, est décidément impayable…