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Gouverner c’est prévoir…

armeeRien de mieux qu’une bonne guerre menée contre le terrorisme islamiste pour ressouder le pays  derrière le chef de l’Etat. C’est en tout cas ce que penseront les plus cyniques. A la tête d’un gouvernement impopulaire, empêtré dans son idéologie socialo-mondialiste, paralysé, impuissant devant la violente crise sociale, économique et identitaire ; un gouvernement qui divise actuellement les Français avec son prosélytisme forcené en faveur du mariage et de l’adoption pour les couples homos ; un gouvernement qui renie les unes après les autres, la plupart des promesses  de campagne du candidat Hollande. L’intervention militaire au Mali semble répondre  (aussi)  à une urgente nécessité pour faire diversion et redorer le blason du locataire de l’Elysée.

 Certes, Bruno Gollnisch rappelait incidemment sur France 2 lundi soir que François Hollande avait également  promis de ne pas intervenir en Afrique lors de la campagne présidentielle, mais le député frontiste, à l’instar  de Marine Le Pen et de la direction du FN,  n’a pas contesté la légitimité de l’opération Serval, de cet engagement de nos soldats pour stopper la progression des fous d’Allah. Même si l’indécision du chef de l’Etat a permis aux islamistes de renforcer leurs positions ces derniers mois. 

 Une expansion problématique du djihad en Afrique, qui, comme l’a rappelé la présidente du FN, découle directement  de la déstabilisation de la Libye à laquelle le gouvernement précédent, avec le soutien du PS, a grandement contribué…Pour ne rien dire de l’actuel  soutien français à la déstabilisation du régime laïc syrien par un terrorisme de même nature.

 A l’heure ou nous écrivons ces lignes l’offensive française au Mali a pris un nouveau tournant avec l’engagement au sol de nos troupes, guerre qui a déjà fait quatre  victimes françaises: trois militaires en Somalie,  dont l’otage aux mains des Shebab  « Denis Allex » ,  et un pilote  d’hélicoptère au  Mali, le lieutenant  Damien Boiteux.. L’Algérie a permis aux avions de combat  français de survoler son espace aérien. Comme nous l’avions relevé alors, la visite de François Hollande à Alger en décembre visait aussi à obtenir le soutien tacite des autorités algériennes…

Dans un communiqué en date du 14 janvier réservé aux abonnés de sa remarquable revue l’Afrique Réelle, Bernard Lugan souligne que « la situation malienne, somme toutes  sous contrôle, cache l’incendie qui est actuellement en train de se développer dans la zone péri Tchadique. Le chaos en retour se fait en effet sentir dans tout le sud de la Libye, cependant que la contagion n’est plus qu’une question de temps au Tchad et au Darfour avec le risque de voir un continuum fondamentaliste s’établir avec les islamistes de Boko Haram du nord Nigeria (…) »

« Il aura donc fallu leur suicidaire tentative (des islamistes, NDLR)  de progression vers le sud pour que, acculé et dans l’urgence, le président de la République donne l’ordre d’intervenir. »

Le professeur Lugan estime également que «  sans un règlement politique de la question malienne, à savoir la définition d’un nouvel équilibre entre le nord et le sud du pays, nous n’allons faire que repousser le problème. En effet, si les frappes françaises ont pour seul but d’empêcher une  descente  des islamistes vers Bamako et cela pour donner le temps à la CEDEAO (Communauté Economique Des Etats de l’Afrique de l’Ouest, regroupant 15 pays, NDLR) de mettre sur pied l’expédition qui permettra au sud Mali de reconquérir le nord Mali, rien ne sera réglé car, plus que jamais, la question touareg est le cœur du problème (…). »

« Rien ne pouvant se faire sans les Touareg, si nous voulons qu’ils participent à la police du désert, il faut donc leur donner des gages politiques. Les autorités de Bamako pourront-elles comprendre cette nécessité et pourront-elles se résoudre à l’évidence quand l’inévitable  reconquête  sonnera au contraire l’heure de la vengeance? Il est permis d’en douter. »

C’était à prévoir, les djihadistes nous  ont menacé de représailles sanglantes, de « frapper le cœur de la France ». Interrogé sur le blog du grand reporter  Frédéric Helbert, Le juge anti-terrroriste Marc Trévidic affirme que notre pays est en effet exposé.  « Avec une communauté malienne importante en France, et au delà une communauté de populations africaines musulmanes, il va falloir faire très attention  (…). Il ne s’agit pas de stigmatiser qui que ce soit, mais il ne faut pas rêver, il y a là un terreau fantastique pour les islamistes qui à des milliers de kilomètres trouveront sur notre sol quand ce n’est pas déja fait des alliés précieux, ou des soldats au sein de ces communautés, pour frapper la France ennemie.»

 Le juge Trévidic souligne aussi que  « pour la première fois, avec le Mali, on a un Jihad très fort en terre d’Afrique, en terre noire. Donc pour la première fois, il y a un « Jihad Black », un Jihad fait pour les blacks, par les blacks (…).Les blacks des groupes islamistes au Mali ont pris une forme de revanche, montrant qu’il étaient capables de rivaliser avec les arabes, (…) qu’ils étaient capables de partir à la conquête, d’aller à la confrontation et de conduire leur propre Jihad, de défendre efficacement les vertus  radicales de l’Islam Salafiste, de la charia dans son application la plus rigoureuse.(…)  on peut appeler ça un Jihadist black power. »

 « Avec et c’est là notre inquiétude note-t-il encore,  une capacité d’entrainement des populations musulmanes africaines de France et d’ailleurs que nous ne pouvons mesurer à l’heure actuelle, mais qui va augmenter mécaniquement. C’est là que réside une menace potentielle de très grande ampleur. Dont l’ennemi numéro un est la France. »

Les prémices de la situation  actuelle avaient été analysées par le FN il y a plus de vingt ans, qui encore une fois eu le grand tort d’avoir raison avant les autres...Dans un monde  conjuguant explosion démographique, réveil identitaire et prosélytisme religieux  agressif potentiellement lourds de menaces,  Bruno Gollnisch affirme que  la politique immigrationniste  menée par la droite et la gauche depuis quarante ans –MM. Hollande et Valls se sont engagés encore dernièrement à faciliter l’octroi de visas pour les Algériens-  est dramatique pour notre pays.

Le regroupement familial, le dynamisme démographique des nouvelles populations installées chez nous, les échecs  de l’assimilation conjugués à l’acquisition automatique de la nationalité française en vertu du droit du sol,  le développement d’un communautarisme rejetant un  « modèle » français  « décadent » (peut-on d’ailleurs le nier totalement ?), sont autant de bombes à retardement pour l’équilibre, la sécurité, le devenir de la France et des Français.  Gouverner  c’est prévoir dit l’adage. « Ils » n’ont rien vu venir.

Enfin signalons que  le très new yorkais  site d’information   Huffington Post  , dont l’édition française est cornaquée par Anne Sinclair,  a hurlé au  « dérapage» (sic) , suite à l’intervention de  Bruno Gollnisch  hier au Parlement européen sur  ce conflit. Pourquoi? Parce que le député européen frontiste a proposé  que  « les jeunes Maliens vivant en France» soient enrôlés pour remplacer à terme  l’armée française dans le conflit qui déchire leur pays.

« Contacté par Le Huffington Post précise le site de l’ex épouse de DSK, , Bruno Gollnisch persiste et signe:Je confirme. Je dirais que j’ai exactement la même réaction que sur l’Afghanistan. Je pense que le gouvernement afghan aurait pu demander à enrôler ces jeunes gens. Je rappelle, on fusillait les déserteurs. Là, on pourrait constituer des bataillons de jeunes Maliens vivant en France pour prendre part au conflit à la place de l’armée française.

 Je ne demande pas que l’on fusille les déserteurs, bien entendu.

 Mais le gouvernement malien, allié de la France dans cette affaire, pourrait très bien décréter la mobilisation d’une tranche d’âge et demander aux conséquences que les jeunes Maliens en France retournent au Mali. Ces pays sont indépendants, je ne suis pas colonialiste.

 Cette proposition peut choquer mais permettrait à la France d’être en retrait de ce conflit afin que les africains se défendent par eux-mêmes. Pour autant, je ne condamne pas l’intervention de l’armée française, car on ne peut pas se permettre d’avoir au cœur de l’Afrique des Etats sous contrôle de jihadistes

«Le député frontiste poursuit et article a aussi critiqué la baisse du budget militaire français depuis 2007, affirmant que « si le lieutenant Boiteux a été tué, c’est parce qu’il était sur un hélicoptère Gazelle. Il faudrait des hélicoptères Tigre [leur remplaçant, ndlr].» Une triste vérité.

 

 

 

 

 

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