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Vague FN: ça promet!

urne de voteUn sondage publié vendredi par Le Parisien  créditait  Bernard Tapie de 40% des intentions de vote s’il se présentait aux municipales à Marseille. Le comédien et homme d’«affaires» a décliné   poliment cette invitation implicite  à y aller en expliquant que sa femme était opposée à son retour en politique et que sa candidature serait une cause  de divorce. Plus prosaïquement, le premier sondage Ifop-Fiducial pour Le Journal du Dimanche portant sur les municipales de 2014 dans la capitale phocéenne, et  testant tous les candidats,  a en réalité douché ses espoirs.  L’ex  patron de l’OM et ministre de François Mitterrand  n’y est crédité que de 13% des voix…Un signe  que le leurre grande gueule-populiste-anti FN ne fonctionne plus aussi bien qu’avant; d’où l’offensive antinationale de grande ampleur  que l’on voit se préparer actuellement.

«Maire depuis 1995 constate Le JDD,  Jean- Claude Gaudin (…)  avec un score compris entre 32% et 36% (…) marque le pas par rapport à l’élection précédente puisqu’il avait obtenu 41% des suffrages au premier tour (…). Selon notre enquête, il serait battu dans tous les cas de figure, c’est-à-dire par tous les candidats PS. Le cauchemar du maire sortant s’appelle Stéphane Ravier. Il porte les couleurs du Front National de Marine Le Pen et obtiendrait au premier tour de 14% à 20% des voix. De quoi se qualifier pour le second tour et empêcher une réélection de Gaudin. Au-delà de Marseille, le score du FN montre que la vague bleue espérée par Jean-François Copé risque d’être entravée par le vote frontiste.»

 Une inquiétude relayée par le député européen UMP Brice Hortefeux, invité hier dimanche de l’émission «Tous Politiques»  sur France Inter.  Interrogé  sur le risque  de voir l’UMP perdre Marseille, M. Hortefeux a repris les mêmes  arguments éculés qui servent depuis 30 ans au sein de la droite libérale: «La question c’est de savoir si le Front National veut faire à Marseille ce qu’il a fait lors de l’élection présidentielle  c’est-à-dire faire perdre le candidat modéré, responsable de la droite et du centre (…). Nous avons perdu l’élection présidentielle parce qu’il y a eu un appel en réalité à faire battre Nicolas Sarkozy, c’est là où on a perdu (…) le résultat s’explique par l’attitude du Front National.»

Rappelons  à M. Hortefeux  que si les électeurs du FN et de l’UMP  sont très nombreux à souhaiter des accords  électoraux, notamment municipaux, pour faire barrage au socialo-communisme, il existe des raisons objectives pour lesquelles un électeur patriote n’a pu se résoudre à voter pour le champion de l’UMP et pour ce parti depuis 2007. Elles tiennent au bilan de Sarkozy et de sa majorité au pouvoir:   La fuite en avant euro mondialiste  et la soumission accrue de la France à l’OTAN.  L’institutionnalisation de l’islam de France via le CFCM, la pénétration de nos banlieues par des réseaux d’influence étrangers. Les promesses non tenues aux harkis, l’entrée et la régularisation massives d’immigrés. L’explosion de la délinquance et le refus de rétablir une  échelle des peines cohérente .Last but not least, la droite sarkozyste au pouvoir ce fut aussi   la poursuite du déclin de l’Education nationale, les méthodes pédagogiques soixante-huitardes non remises en cause, les attaques contre la famille, l’ouverture à gauche, DSK au FMI, Frédéric Mitterrand à la Culture, les appels à faire barrage au FN

Cette parenthèse étant fermée, le JDD  relève aussi que dans le cadre des municipales à Marseille,  «une vraie incertitude existe sur la meilleure tête de liste PS.»  Marie-Arlette Carlotti,  ministre des Personnes handicapées, devance avec 27% des voix  la sénatrice Samia Ghali (25%), tandis qu’ Eugène Caselli, président de la communauté urbaine de Marseille et  le député Patrick Mennucci, sont tous deux crédités de 24% des voix. «Le total des voix de gauche atteint 42%-43%, c’est-à-dire à peu près celui de Hollande au premier tour de la présidentielle. Le PS marseillais semble à la fois épargné par l’impopularité du Président et par le poids des affaires Guérini.»

Un Jean-Noël Guérini déjà mis en examen , convoqué chez le juge et qui a prévenu ses petits camarades du PS, dans un entretien accordé dans ce même journal : «Si je parlais, certains ne seraient plus ministre». La question étant de savoir, note Bruno Gollnisch, pourquoi le sénateur socialiste refuse de parler s’il a connaissance de faits qui peuvent intéresser la justice.

C’est dans ce climat  de corruption que   le PS  a lancé un os à ronger à ses jeunes militants -il en  reste quelques uns-  en mettant sur orbite son énième campagne contre le Front National, confiée à quelques apparatchiks sans grande envergure, du  Mouvement des jeunes socialistes (MJS).  Samedi 16 février à Montreuil, lors de la convention du MJS,  son président  Thierry Marchal-Beck,  a tenu un discours de petit vieux rad-soc en ânonnant ses fiches, récupérées en partie  chez ses prédécesseurs. Témoin de la chute de niveau assez  dramatique des nouvelles générations socialistes, certains passages sentaient vraiment le renfermé. Soit la  décalque involontairement comique  d’une planche maçonnique lambda  sur le thème cent fois rabâchés de  de la lutte contre  les nationaux.

Certes, le MJS a été parfois moins excessif (moins franc?) que la branche jeunesse de  l’UMP,  les Jeunes Pop de Benjamin Lancar. En 2008, sur les bons conseils et grâce au feu vert de   Frank Louvrier, conseiller en communication  de Nicolas Sarkozy, M. Lancar avait exposé à Nice  sa  campagne en faveur de la « diversité ».  Avec la contribution de deux jeunes conseillères municipales, Fatima Khaldi et Maty Diouf,  le responsable des jeunes de l’UMP prônait « la discrimination positive par quotas ethniques ». Mais il est vrai que  les candidats des Jeunes Pop avaient (déjà) dans leur programme le droit de vote des étrangers aux élections locales comme leurs homologues socialo-communistes ou verts.

La direction du MJS  elle,  a donc  également invité le 16 février  ses potes de bureau   à « affirmer (leur)  projet porteur d’émancipation individuelle et collective» (sic).  «Cette convention ,  s’inscrit dans une longue histoire. La longue histoire du combat entre les forces du progrès et de celles de la réaction. Dans l’histoire de notre pays, nous sommes tous des enfants de la Révolution française, celle où des députés de la Nation rassemblés ont décidé de proclamer que tous les hommes –et permettez-moi d’y inclure les femmes– naissent et demeurent libre et égaux en droits.»  Le style pompier humaniste de Mme Taubira fait apparemment  des émules rue de Solferino!

Il convient encore  de noter qu’ en refourguant à une structure aussi indigente et confidentielle que le  MJS, le soin de s’atteler à une campagne anti FN, la direction socialiste  accrédite surtout l’idée de son impuissance à endiguer la vague frontiste qui se profile l’année prochaine. Mais aussi, plus cyniquement, qu’elle  espère  qu’elle fera plus de dégâts dans les rangs de l’UMP que dans les siens. Ce qui est certain, constate Bruno Gollnisch , c’est que ce sont  les Français qui seront gagnants s’ils refusent les oukases du Système et votent (enfin)  pour leurs idées!

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