Je n’ai pas pu voter en faveur des deux rapports Karas, supposés adapter le droit bancaire européen et national aux exigences de Bâle III, d’ailleurs édulcorées par le Comité de Bâle lui-même il y a quelques mois.
Certes, le plafonnement des rémunérations est une bonne chose. Mais cela ne contrebalance pas d’autres problèmes créés par cette réglementation. Je pense notamment à la désintermédiation croissante du financement de l’économie, à la course aux dépôts, à la transposition, d’ailleurs décalée et très aménagée, de ces mêmes exigences aux Etats-Unis.
Et « last but not least » : on connaît les objections soulevées par le secteur bancaire contre Bâle III. Et si aujourd’hui, le compromis obtenu le satisfait, c’est qu’il n’est pas si bon que cela.