Je me contrefiche des arguties pseudo rationnelles sur le fait que la demande de la République Tchèque de se voir appliquer le protocole n°30 annexé aux traités n’est pas, in fine, une demande de dérogation, « d’opting-out » comme l’on dit dans votre jargon, ou que les autorités et le parlement Tchèques ont peut-être changé d’avis.
Ce qui m’intéresse dans cette affaire c’est qu’un Etat membre ait demandé, et obtenu, que l’on examine une révision des traités en sa faveur. Car un protocole annexé, comme le disent les traités, est partie intégrante de ces traités, et a même force contraignante.
Certes, la République Tchèque est un membre récent de l’Union européenne. Son poids, comme sa demande de révision, sont modestes. Mais enfin, cela montre qu’avec un peu de courage politique, un gouvernement peut faire bouger les choses !
Demain, c’est une France enfin gouvernée par des gens responsables qui demandera d’en finir, entre autres et pour elle-même, avec l’euro et les accords de Schengen. Et qui fera, n’en doutons pas, de nombreux émules.
Je comprends bien pourquoi, paniqués à cette perspective, les euro-fanatiques de cette assemblée se sont crus obligés de marquer leur désaccord à cette procédure. De toute façon leur avis est facultatif.