Une possibilité qui effraye M. Le Maire qui avait eu il y a tout juste un an, les honneurs de la une du magazine Les Inrocks (en compagnie de NKM et de François Baroin). Et cela pour lui décerner un brevet d’honorabilité bobo, en tant que figure de l’opposition au sein de l’UMP à la ligne « maurrassienne » du conseiller Patrick Buisson, chargé de fournir à M. Sarkozy les éléments de langage pour attirer dans ses filets l’électeur droitier et patriote.
Un scénario d’une UMP payant comptant ses fractures internes et ses grands écarts idéologiques qui n’est pas écarté dans le cadre des municipales par le maire de Marseille et candidat à sa propre succession, Jean-Claude Gaudin. Malgré ses déclarations bravaches, ses 32% d’intentions de vote au premier tour selon un sondage commandé à l’Ifop par l’UMP et publié mercredi dans Le Figaro, les 25% dont est crédité le frontiste Stéphane Ravier (devant le candidat du PS à 23 %) complique sérieusement la tâche de l’UMP.
Dans ce cas de figure, la triangulaire du second tour avec une UMP et un PS annoncés à égalité avec 39% des voix ne milite pas pour une victoire facile de M. Gaudin. A fortiori quand celui-ci annonce d’ores et déjà «exclure un accord quel qu’il soit avec le FN» et affiche son « mépris pour les électeurs du FN » comme l’a souligné Stéphane Ravier.
Une UMP qui à Marseille pourra compter sur le soutien du repris de justice Bernard Tapie qui grâce à la « droite » au pouvoir a obtenu le dédommagement colossal que l’on sait dans l’affaire Adidas-Crédit Lyonnais, aujourd’hui remis en cause après les décisions des juges Serge Tournaire et Guillaume Daïeff.
Ces derniers ont délivré une série d’ordonnances de saisies pénales, au motif, que « Bernard Tapie apparaît comme le principal bénéficiaire des sommes versées par le CDR (chargé de solder le passif du Crédit lyonnais, NDLR) au terme d’une escroquerie (en bande organisée) dont il apparaît comme l’un des organisateurs ».
« J’ai toujours dit que je ne me présenterai plus aux élections », a affirmé mercredi l’homme « d’affaires » radical et soutien de Nicolas Sarkozy sur I-télé et Europe 1, lequel avait annoncé fin 2012 le rachat d’une partie du quotidien La Provence pour en faire un outil renforcé de propagande contre le FN.
« Un sondage indique que le Front National à Marseille, qui est la ville de mon coeur, celle que je préfère au monde, est numéro 2 à plus de 25% ou 27% ou 28% ». « Si la situation perdure dans ce sens-là, je ferai les marchés, je ferai les écoles, je ferai des réunions publiques pour le faire reculer là où il doit être ».« Si vraiment il y a un danger à ce que partout dans les grandes villes ou ailleurs, le Front puisse jouer les arbitres, il faut de toute nos forces l’empêcher », a ajouté M. Tapie.
Si l’UMP a les soutiens qu’il mérite, dans la campagne pour la mairie de Béziers, le journaliste indépendant Robert Ménard continue d’engranger les appuis. Après le FN il y a quelques mois, c’est au tour de deux petits partis de la galaxie souverainiste d’appeler à voter Ménard, soit Debout La République (DLR) de Nicolas Dupont-Aignan et le Rassemblement pour la France (RPF) actuellement présidé par Christian Vanneste. «J’apprécie l’homme (R. Ménard, NDLR) et ses qualités, notamment son courage et son combat pour la liberté d’expression », a expliqué M. Vanneste lundi lors d’une conférence de presse tenue en commun avec le journaliste-candidat.
« L’UMP appelle à la reconquête… Mais c’est une imposture. Qu’est-ce qu’on a fait pendant dix ans ? Pas une réforme structurelle. Rien n’a changé », a souligné le président du RPF qui a rappelé également que sa formation « (a) avec le FN, des valeurs de droite communes. Je mettrai juste une réserve sur la dose d’étatisme que prône le Front. »
M. Vanneste qui avait accepté de participer à la convention des Identitaires à Orange (Vaucluse) en novembre dernier en présence du député-maire Jacques Bompard, avait été exclu de l’UMP au terme d’un procés en sorcellerie digne de la grand époque soviétique, pour la plus grande joie des amis des Inrocks cités plus haut.
Le midi libre rapporte que «l’ancien député UMP avait perdu son investiture après des propos polémiques sur la déportation des homosexuels pendant la Seconde guerre mondiale»
En vérité et cela en dit long sur la décrépitude de l’UMP et sur sa soumission au lobby LGBT constate Bruno Gollnisch, le journaliste Ivan Roufiol avait lui aussi noté à l’époque que M. Vanneste avait été cloué au pilori pour avoir énoncé une « vérité historique », validée par l’icône Serge Klarsfeld lui-même et de très nombreux historiens (Michel Celse, Pierre Zaoui…) , ou encore par l’ouvrage collectif de Mickaël Bertrand, Arnaud Boulligny, Marc Boninchi et Florence Tamagne paru en janvier 2011 et dont le magazine L’express fit alors une recension élogieuse …
A savoir qu’en France sous l’occupation (et plus largement en Europe), les homosexuels n’ont pas été déportés en raison de leur sexualité, que « les homosexuels non-allemands ne furent expressément visés par la répression nazie qu’en cas de relations impliquant un ou des partenaires allemands. »M. Vanneste a même gonflé paraît-il le nombre d’Allemands déportés du fait de leur homosexualité indiquait M. Rioufol qui s’étonnait donc que pour avoir dit une vérité et dissipé une légende, cet élu soit lâché par ses « amis », y compris les plus droitiers au sein de l’UMP, ceux de la Droite populaire »
Gageons que Christian Vanneste sait maintenant à quoi s’en tenir sur la vraie nature des Copé, Fillon et consorts, si tant est qu’il ait été jamais dupe…