Harlem Désir a exhorté dimanche ses amis à mener « une croisade républicaine (sic) contre l’extrême droite», appelant « solennellement à faire du combat contre l’extrême droite une priorité pour les socialistes et la gauche». Un impératif dicté par l’ascension de l’opposition nationale. Yann Galut, député PS du Cher et fondateur du club de La Gauche forte l’expliquait au journal 20 minutes depuis la Rochelle : « Les digues cèdent (…) souvent l’électorat préfère l’original à la copie. Dans beaucoup d’endroits nous serons (le PS, NDLR) donc au deuxième tour face au FN et non face à l’UMP. Il faut qu’on arme idéologiquement nos militants. »
L’université socialiste devant laquelle les opposants au mariage homosexuel se sont rappelés au bon souvenir de ses dirigeants, se fut aussi la mise en lumière du laxisme dément qui gangrène encore la gauche de gouvernement. Notamment avec l’exposé par la radicale Christiane Taubira, acclamée par les militants socialistes, de son projet de suppression de la prison, au profit d’une peine dite de « probation », pour tous les délinquants condamnés à des peines d’incarcération inférieures ou égales à 5 ans !
Manuel Valls de son côté, considéré par certains dont Yann Galut cité plus haut comme « une digue contre le FN » qui « doit avoir une place centrale dans les campagnes de 2014 », a été accueilli sous les sifflets par des dizaines d’opposants socialistes l’invitant à « mettre les voiles ».
Il a été également copieusement hué plusieurs fois lors de son intervention lorsqu’il a évoqué la nécessité de réguler l’immigration ou de démanteler les camps de Roms. Le ministre de l’Intérieur a réussi à calmer son auditoire en rappelant qu’il a été à initiative de la dissolution de plusieurs groupes et formations nationalistes comme les JNR et L’Œuvre Française et que «le Front National est l’ennemi à combattre».
Un signal envoyé également à la gauche de la gauche sur laquelle compte le PS pour limiter la casse aux municipales en 2014, laquelle l’accuse de lepénisation. A l’instar d’un Jean-Luc Mélenchon vent debout contre les propos que l’on prête ( ?) à M. Valls sur l’islam et l’immigration.
Sur le site de l’hebdomadaire Marianne, l’éditorialiste Maurice Szafran conspue d’ailleurs le patron du Front de Gauche qu’il avait défendu il y a quelques mois rappelle-t-il, de « l’infâmante accusation d’antisémitisme ».
Mais cette fois juge M. Szafran, les attaques de M. Mélenchon contre M. Valls relèvent de la « fascisation débile »et sont inexcusables : «Qui y-a-t-il de pire en effet que d’assimiler un républicain, un démocrate à des fascistes (…) la sortie de Mélenchon était à la fois infâmante et stupide. C’est en cela qu’elle a profité au ministre de l’Intérieur car les Français ne sont pas dupes: ils ont instinctivement compris que le chef du Parti de Gauche était parti en vrille. »
Il dresse aussi le portait d’une « gauche de gauche à la fois sectaire et embourgeoisée », « qui ne sait plus rien des traumatismes provoqués par la délinquance dans les quartiers et les cités », « autiste dès qu’il s’agit d’immigration et de sécurité ».
La vérité (M. Szafran l’ignore-t-il?) c’est que tout cela est du théâtre et Manuel Valls un laxiste dans le domaine de l’immigration malgré ses coups de menton et ses propos supposés sur la nécessité de limiter le regroupement familial…immédiatement démentis.
Marine Le Pen, au micro de RTL, a rappelé cette vérité à savoir que « depuis qu’il est arrivé (M. Valls, NDLR) au ministère de l’Intérieur, il n’a rien fait d’autre que d’augmenter l’immigration », « le seul budget qui a été sanctuarisé c’est celui de l’intégration et de l’immigration. » La présidente du FN a évoqué les villes françaises, « de plus en plus nombreuses » soumises à « une sorte de couvre-feu », « à la dictature des délinquants », « délinquance (qui) se propage dans le pays à une vitesse spectaculaire ».
Oui, affirme Bruno Gollnisch, tout ce verbiage de Manuel Valls, franc-maçon atlantiste, mondialiste, relève de la manipulation politicienne .
Nous l’évoquions sur ce blog et l’hebdomadaire Minute l’a rappelé aussi, n’en déplaisent aux communicants et autres publicitaires chargés de dresser la statue d’un Valls ferme et responsable, c’est ce même Manuel Valls qui déplorait à l’automne 2012 que l’accès à la nationalité française soit « entravé, empêché (sic) sans que cela ne fasse l’objet d’aucun débat ». Le ministre de l’Intérieur a donc publié une circulaire intimant l’ordre aux préfets de se montrer moins restrictifs dans les conditions d’octroi de la nationalité !
C’est Manuel Valls qui a sommé les préfets d’appliquer une « présomption d’assimilation pour les jeunes de moins de 25 ans qui résident en France depuis au moins dix ans».
C’est Manuel Valls qui a déclaré que « L’urgence c’est de redresser la courbe du nombre de naturalisations en revenant sur les critères les plus discriminants qui sont à l’origine de près de 70 % des refus ».
L’urgence ? L’urgence de qui ? L’urgence pour quoi? Les priorités de M. Valls, du PS, des cénacles immigrationnistes et mondialistes ne sont pas celles des Français !