Bruno Gollnisch qui participait et animait une table ronde en compagnie de Steeve Briois, Gilbert Collard et de Catherine Rouvier sur « l’Europe et le mépris des peuples », a pu constater avec plaisir que la jeunesse était présente en nombre à Marseille. Jeunes et moins jeunes qui lui ont réservé à chaque fois un accueil très chaleureux et adressé de nombreux mots d’encouragements, auxquels il a été très sensible, pour les élections municipales et européennes de 2014.
Une Université d’été qui a montré que si le FN est un mouvement sérieux, bien décidé à se montrer sous son meilleur (vrai) jour à nos compatriotes, il appelle aussi un chat un chat…et c’est d’ailleurs aussi ce qui plaît ! Le discours de Jean-Marie Le Pen, notamment sur l’insécurité, l’islamisme et l’immigration, exposant la vérité crue, a été comme toujours sans concessions au politiquement correct.
Un FN qui est aussi déterminé plus que jamais à mettre en place une politique alternative au système mondialiste y compris dans le domaine des relations internationales. En atteste la présence emblématique à cette UDT de l’éminent et brillant géopoliticien Aymeric Chauprade.
Celui-ci, rappelons-le, et ce n’est bien sûr pas anodin, fut victime il y a quelques années d’une cabale à laquelle pris part celui qui était alors ministre de la Défense de Nicolas Sarkozy et du gouvernement Fillon, Hervé Morin –voir notre blog.
M Chauprade qui a rallié le RBM a donné une conférence à cette UDT –« La France face aux défis géopolitiques mondiaux »-, qui a parfaitement rendu compte du gouffre qui sépare l’opposition nationale sur ces questions des partis dirigés par des atlantistes de gauche comme de droite.
Ce n’est d’ailleurs pas pour nous surprendre, l’intervention télévisée de François Hollande hier soir (en pleine Méthode Coué sur tous les sujets) et ses propos sur la Syrie et la pseudo efficacité de la diplomatie française ont été proprement consternants –voir sur ce dossier syrien le dernier article en date publié sur le site de l’AEMN.
M. Hollande fut aussi invité à commenter les propos de François Fillon évoquant la possibilité de voter pour le candidat «le moins sectaire » en cas de duel PS-FN aux élections municipales.
« Le 21 avril 2002 (lorsque Jean-Marie Le Pen s’est qualifié face à Jacques Chirac pour le second tour de la présidentielle), je ne me suis pas posé de question. Je n’ai pas regardé qui était le plus sectaire. J’ai appelé à voter Chirac et je ne le regrette pas » a déclaré l’ex premier secrétaire du PS.« Face au Front National », il y a « des règles », « des digues » et « des principes » à respecter, a-t-il encore insisté.
Même tonalité dans les remarques récentes de Henri Guaino, ancien conseiller de Nicolas Sarkozy et député UMP des Yvelines, qui a jugé que les propos de l’ex Premier ministre Fillon avait « ouvert une brèche politiquement et moralement condamnable.»
Invité hier du Grand jury RTL/LCI/LeFigaro, l’ancien ministre UMP et député-maire de Troyes François Baroin, proche de François Fillon, a affirmé que « le sectarisme n’était pas le critère le plus pertinent ». Et que M. Fillon ne « votera jamais pour le Front National et qu’il sera de tous les combats contre l’extrême droite et le Front National ».
« (F. Fillon) est un gaulliste social, c’est donc un adversaire déterminé de l’extrême droite, puisque l’extrême droite et le Front National, dans l’histoire depuis 40 ans, est l’adversaire le plus farouche des gaullistes que nous sommes (sic)». «Jacques Chirac, Alain Juppé, Nicolas Sarkozy, Philippe Séguin, François Fillon » ont été parmi ceux qui ont « fait rempart au Front National ». « Nous avons construit l’UMP en réponse politique à la poussée de l’extrême droite »a-t-il ajouté.
François Baroin a aussi fait valoir qu’il n’oubliait pas que la Parti socialiste avait appelé à voter Jacques Chirac face à Jean-Marie Le Pen en 2002. « On ne pourra donc jamais mettre sur le même pied le Parti socialiste d’une part et le Front National d’autre part ».
Au cours de cette émission, M. Baroin a aussi multiplié les approximations, les caricatures peu finaudes sur le programme du FN et a dénoncé le «repli identitaire» qu’il traduirait.
François Baroin qui a ses entrées à gauche, signa un livre avec Julien Dray et assista au dixième anniversaire de SOS racisme, est un homme intelligent. Intelligence qui n’est pas tout car nous savons avec Gustave Le Bon que c’est d’un déficit de caractère et non de matière grise dont périssent en général les civilisations…
Mais à l’image d’Harry Potter auquel son physique lui a souvent valu d’être comparé, François Baroin vit à l’évidence dans un monde parallèle, bien éloigné de celui des Français et particulièrement de très nombreux électeurs de l’UMP.
Si M. Baroin ouvrait les yeux il verrait ce que l’affluence qui ne se dément pas aux Journées du patrimoine traduit plus ou moins consciemment. A savoir cette nostalgie d’un âge ou notre culture, nos arts, nos industries rayonnaient, un âge ou la France était grande car ancrée dans son génie national, produisait des œuvres qui traverse le temps , était encore une puissance écoutée et respectée.
Bref une époque ou notre pays n’avait pas délégué à Bruxelles, à Washington ou à New York la conduite de ses affaires. Si « repli » il y a, il est bien dans ce mondialisme là et pas dans la volonté des Français de rester eux-mêmes et maîtres chez eux !
La France ne sera forte dans la mondialisation que si justement elle est elle même, reste elle-même et reprend le contrôle de son destin affirme Bruno Gollnisch. La France doit recouvrer son identité mis en péril par les politiques de l’UMPS.
Elle ne doit certainement pas être tiers-mondisée, vidée de sa substance pour répondre aux feuilles de route, aux obsessions ruineuses, aux lubies, à l’idéologie supranationale de l’Europe bruxelloise, des cénacles humanistes ou des clubs mondialistes… que M. Baroin, ses amis de gauche et de droite, connaissent et fréquentent.