Tromperies et menées nocives d’une gauche agressive dans tous les domaines que Marine Le Pen est venue dénoncer samedi lors de son intervention au colloque baptisé «L’universel déni des identités ». Celui-ci était organisé Maison de la Chimie à Paris par la petite formation affiliée au RBM, Souveraineté Indépendance et Libertés (SIEL) de Paul-Marie Coûteaux, en présence notamment de Béatrice Bourges, Alain de Benoist, Christian Vanneste, Renaud Camus, Olivier Dejouy , Henri de Lesquen, Wallerand de Saint Just, le professeur Gilles Lebreton, l’abbé de Tanoüarn….
Une image d’unité, au-delà de leurs sensibilités respectives, des opposants au socialisme et des défenseurs de nos identités , qui contrastait fortement avec celle d’une UMP tiraillée entre des aspirations contraires, en pleine guerre des chefs (et des sous-chefs), à l’occasion de son Conseil national qui se tenait le même jour dans la capitale.
Si le FN n’avait pas appelé officiellement à y participer, la manifestation de ce dimanche contre Hollande et sa politique, baptisée Jour de colère, était aussi le grand évènement politique de cette fin de semaine. Ce rassemblement hétéroclite de 17 000 personnes selon la police (chiffre à l’évidence très sous-estimé), 160 000 selon les organisateurs, a démontré par son hétérogénéité même, la profondeur et l’étendue du rejet du hollandisme.
Le temps exécrable n’a pas découragé militants d’extrême droite, manifestants néophytes, habitués des Manifs pour tous (en tour de chauffe en attendant la grand manifestation du 2 février) , soutiens de Dieudonné , bourgeois, ouvriers, patrons, mères de famille, jeunes (très nombreux) , chômeurs, ruraux, banlieusards, commerçants, artisans, opposants au fiscalisme confiscatoire et/ou à l’immigration , défenseurs de la liberté d’expression et/ou des valeurs catholiques …Bref, la France dans toute sa diversité était présente, pluralité qui n’est pas sans rappeler celle de l’électorat fronto-mariniste.
Electeurs nationaux, patriotes, souverainistes, défenseurs de nos libertés essentielles qui s’apprêtent à envoyer un grand coup de massue dans le mur de l’Etablissement si l’on en croit le dernier sondage Ifop/ JDD réalisé entre le 14 et le 17 janvier.
Confirmant l’enquête précédente publiée au mois d’octobre, le Front National devancerait les deux principales formations européistes avec 23% des suffrages, contre 21% pour l’UMP et 18% pour le PS. En quatrième position, l’alliance des partis bruxellois centristes, UDI et Modem, totaliserait 11 % des voix, les altermondialistes d’Europe Ecologie Les Verts 7 %, les altermondialistes eurosceptiques ( ?) du Front de Gauche recueillerait 9 % des intentions de vote, le Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) 2 %.
Si ce résultat se confirmait en juin dans les urnes, malgré la propagande européiste éhontée des démagogues de la caste politico-médiatique, il s’agirait bien, affirme Bruno Gollnisch, d’un véritable tsunami à l’échelle européenne. La dictature même des cénacles bruxellois, sans légitimité démocratique, en serait forcément ébranlée, signant le sursaut, la revanche des peuples européens bien décidés à secouer leur joug.
Car d’autres enquêtes d’opinion soulignent que les listes dites eurosceptiques ont le vent en poupe chez nos cousins européens. « En Allemagne rapporte l’Afp, le plus grand pays de l’UE qui enverra 96 députés européens, les Eurosceptiques d’Alternative für Deutschland (AfD) pourraient réaliser un bon score. Les sondages leur accordent 7 à 8 % des intentions de vote, soit deux à trois points de plus que leurs 4,8 % réalisés en septembre lors des élections au Bundestag ».
«Aux Pays-Bas, le parti eurosceptique Parti de la Liberté (PVV) est donné par le dernier sondage à 17 % des voix, tandis que les eurosceptiques de gauche du Parti Socialiste obtiendraient 11 % des voix ». En Italie, le mouvement eurosceptique (de Beppe Grillo) Mouvement 5 Etoiles, est donné à 22 % des intentions de vote. En Grèce les anti-bruxellois d’extrême gauche (Syriza) et d’extrême droite (Aube Dorée), totaliseraient un tiers des suffrages (respectivement 22% et 10% des intentions de vote).
Au Royaume-Uni, le dernier sondage crédite le parti anti-bruxellois UKIP de 26 % des intentions de vote, derrière le Labour mais devant les Conservateurs, eux aussi gagnés par l’euroscepticisme. Le gardien du dogme Jean-Marie Colombani, ex directeur général du Monde, s’effraye ce lundi dans son éditorial du quotidien gratuit Direct Matin de la contagion anti-bruxelloise qui gagne les élites britanniques. Il garde cependant un motif d’espoir : «le gouvernement américain a fait sèchement savoir (au premier ministre David Cameron, NDLR) qu’il souhaitait que la Grande-Bretagne reste dans l’Union (européenne) » écrit-il.
Evidemment si Washington, déjà favorable à l’adhésion de la Turquie dans l’UE, l’exige…