Selon Le Point, « Les militants UMP qui ont cotisé pour le Sarkothon ne diront pas merci à Bygmalion . Au moment où Copé leur demandait de renflouer les caisses du parti de 11 millions d’euros, l’agence de communication appartenant à deux de ses anciens collaborateurs venait d’empocher de l’UMP huit millions d’euros pour avoir organisé les meetings de la campagne 2012 ».
« Entre 2010 et 2012, alors que les finances de l’UMP sombrent dans le rouge », « Event & cie, la filiale événementielle de Bygmalion », « connaît, elle, une santé florissante… Dès la création de Bygmalion en 2008, Jean-François Copé, président du groupe UMP à l’Assemblée nationale puis secrétaire général du parti, multiplie les commandes auprès de l’agence de com de ses amis Bastien Millot et Guy Alves, qui ont travaillé plus de dix ans à ses côtés, d’abord à la mairie de Meaux, puis à son cabinet chaque fois où il a été ministre ».
« (…) En épluchant les statuts de la société, Le Point a découvert un montage financier particulièrement sophistiqué avec un actionnaire resté caché pendant trois ans : une SARL logée au Luxembourg… Derrière cette mystérieuse société se dissimule le holding familial d’Emmanuel Limido, un gestionnaire de fonds très lié au Qatar. Coïncidence : en 2006 et 2007, Jean-François Copé, alors ministre du Budget, avait donné son feu vert pour la vente au Qatar de deux joyaux immobiliers de l’État. Dans ces deux transactions, l’intermédiaire n’était autre que le fonds d’investissement dirigé par Emmanuel Limido. Ce dernier avait entre les deux transactions embauché le chef de cabinet de Jean-François Copé, Guy Alves, devenu depuis patron de Bygmalion ».
Lesdites révélations –Le Point dit s’appuyer sur des « documents » solides-, peuvent elles contribuer à affaiblir l’UMP à quelques semaines d’échéances électorales déterminantes ? Elles n’arrangeraient certes pas le climat au sein d’un parti déjà ébranlé par ses divisions internes et ses divergences tactiques. Pour ne rien dire du fossé grandissant entre ses dirigeants et ses électeurs, au moment ou de nombreux candidats juppéistes, copéistes, fillonistes ou sarkozystes affirment déjà qu’ils appelleront à voter PS contre le FN en cas de présence de l’opposition patriotique au second tour face à la gauche.
Si l’UMP prend depuis trop longtemps le peuple de droite pour des chèvres, l’intermittent du spectacle et euro député écolo-gauchiste José Bové (EELV) confond lui aussi les Français avec le troupeau de mouton dont il a paraît-il la charge à ses heures perdues.
Le site de France Info relayait le 21 février la déclaration de M. Bové, l’homme qui tente, sans grande audience il est vrai, de faire croire que l’on peut se faire le chantre du terroir sans défendre l’identité nationale, la souveraineté politique de la France et l’intégrité de notre peuple.« En gros, ça ne sert à rien de voter Front National (pour les Européennes), ils ne font rien. Moi quand je vois madame Le Pen, quand je vois monsieur Gollnisch ou monsieur Le Pen père, ils ne sont là, à Strasbourg, que pour venir chercher le chèque ! » a affirmé M. Bové
Pourtant et c’est à souligner, même France Info, décryptant les propos de l’ami de Daniel Cohn-Bendit , modère très sensiblement cette accusation péremptoire : « A leur décharge (des députés FN, NDLR), il est très compliqué de peser au Parlement sans être affilié à un grand groupe politique et c’est le cas des Le Pen ». Au-delà des emplois du temps extrêmement chargés des intéressés, indiquons encore que cette situation de marginalisation relative n’empêche pas de faire entendre dans l’hémicycle la voix du bon sens, de peser sur les débats.
Nous l’avons vu cette semaine avec le débat sur le referendum suisse, et encore dernièrement avec le combat mené avec succès par Bruno Gollnisch contre le rapport Estrela. De plus le rapport de force devrait évoluer en toute hypothèse en juin prochain avec la vague populiste attendue au parlement, permettant la création d’un groupe conséquent de députés attachés à l’Europe des patries.
Mais surtout précise France Info, « (Bové) devrait se méfier de ce genre d’attaque sur l’assiduité au Parlement européen. D’abord parce que Bruno Gollnisch, le troisième eurodéputé frontiste, est beaucoup mieux classé que lui (en terme de présence effective, NDLR). Et puis, les deux députés européens français les moins bien notés font partis de son groupe des Verts. Il s’agit de Karim Zéribi et d’Yves Cochet, arrivés en cours de mandat… »
Cette capacité des chantres (alter)mondialistes de la diversité et de l’Europe multiculturelle, de droite comme de gauche , à mentir, à s’ériger en donneurs de leçons pour ensuite de prendre les pieds dans le tapis ne manquera jamais de nous étonner. La nouveauté venant peut être du fait que leur malhonnêteté intellectuelle est désormais perçue par un grand nombre de Français.