Candidat RBM aux municipales dans le 6e arrondissement de Paris, Paul-Marie Coûteaux s’était prononcé sans en avoir le mandat dés le lendemain du premier tour, pour proposer une alliance à la militante antinationale NKM au nom de « l’union des droites » !
Au-delà des maladresses politiques, de communication et de langage, des états d’âme qui ont été aussi reprochés à M. Coûteaux ces derniers mois, un épisode a également été très mal vécu par de nombreux adhérents et sympathisants du FN. En l’espèce celui ou on le voit dans un documentaire de canal plus, diffusé en décembre, expliquer qu‘il ne veut surtout pas être filmé à proximité d’une permanence FN ou de militants frontistes. Et ce, afin de ne pas écorner son image de modéré…unificateur des droites ? Actuel président exécutif du Siel, Me Karim Ouchikh, à qui Marine a renouvelé sa confiance, devrait en prendre la tête avant l’été, M. Coûteaux n’étant pas candidat à sa propre succession.
D’orientations politiques, de discipline et de cohérence aussi, il est encore question dans le long article que le site Rue 89 consacre sous la plume de Nolwenn le Blevennnec aux « tensions » qui existeraient au sein du Front National de la Jeunesse (FNJ) présidé actuellement par Julien Rochedy. « Avant, au Front, on se disputait entre catholiques traditionalistes et païens, antisionistes et anti-Arabes (sic). Depuis que Marine Le Pen est à la tête du FN, il existe de nouvelles fractures. Le parti fait coexister une sensibilité souverainiste incarnée par Florian Philippot » « et une sensibilité identitaire » est-il écrit sans s’embarrasser de finesse.
« Chez les jeunes frontistes, les tensions pourraient se cristalliser autour de Gaëtan Dussausaye, favori à la présidence du FNJ, et souverainiste » croit savoir Rue 89 qui évoque aussi la nomination de David Masson-Weyl, étudiant en relations internationales, de même sensibilité, à la tête du collectif étudiant Marianne.
Bref, en l’occurrence d’un côté les « souverainistes » auto-baptisés NatRep (nationaux républicains), de sensibilité gaulliste ou gaullienne, pour lesquels le combat contre l’Europe de Bruxelles serait la priorité principale. Et de l’autre les « identitaires », qui a contrario considèrent que la submersion démographique des populations non européennes et les bouleversements socio-culturels qu’elle engendre sont un enjeu vital et principal.
Les termes du débat ont été l’objet d’une formule symbolique, forcément réductrice, utilisée par certains NatRep qui affirment que le problème du grand remplacement (en référence au livre éponyme de Renaud Camus) n’est pas celui de la population de souche française et européenne par les peuples venus du sud, mais la disparation du drapeau français au profit de celui de l’Europe.
Rappelons à nos sympathiques NatRep qui célèbrent la Geste d’un De Gaulle bataillant pour l’indépendance de la France face à Bruxelles et Washington, que celui-ci était aussi très attaché à l’identité physique du peuple français. A tel point que Jean-Marie Le Pen affirmait même il y a quelques années, analyse partagée par d’autres, que le largage de l’Algérie française pouvait aussi s’expliquer en partie par « le racisme » de De Gaulle vis-à-vis des populations arabes.
Ce n’est pas le lieu d’ouvrir ici le débat sur le bilan du gaullisme, mais au contraire de nous réjouir qu’au nom de ses aspects les plus recevables, des jeunes Français comprennent que le FN est l’outil le plus efficace pour défendre la France et les Français d’abord. D’ailleurs, le phénomène n’est pas si nouveau et le Front National a accueilli dans ses rangs dés le milieu des années 80 de nombreux gaullistes issus du RPR, mais plus proches de Barrès et de Marie-France Garaud, que de Chirac et Alain Juppé…
Certes le FN-FNJ n’est pas un parti de godillots, comme dans d’autres formations politiques, il est traversé par des sensibilités différentes. Il n’y pas lieu d’y voir forcément un risque de « fractures » comme l’affirme Rue 89 mais plutôt la coexistence d’idées qui enrichissent le débat interne, créent une saine émulation intellectuelle. Pour autant, doit exister chez tous les adhérents l’acceptation du plus grand dénominateur commun, des fondamentaux défendus dans notre programme et par Marine Le Pen.
Encore une fois, la cohérence, l’efficacité, la discipline commandent de ne pas être hémiplégique. La défense de notre souveraineté nationale face à Bruxelles est éminemment complémentaire de la défense de notre identité, dans toutes ses dimensions, dans toute l’acception du terme affirme Bruno Gollnisch. Ce refus de dissocier ces deux aspects est d’ailleurs consubstantiel au FN. C’est cela qui explique la diabolisation du Mouvement national par les différentes officines et chapelles du Système. C’est la raison de l’adhésion croissante de millions de nos compatriotes aux idées frontistes…notamment en premier lieu, c’est vrai, le refus de l’immigration-invasion et la défense des valeurs traditionnelles. C’est cette volonté de restauration nationale pleine et entière qui confère au FN sa dimension révolutionnaire, au sens noble du terme, et partant son pouvoir d’attraction sur une jeunesse française qui refuse l’ordre (mondialiste) établi.