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Clarification du débat : Attali vole au secours de l’UMPS

 

 Le Monde le rappelait sur son site, il apparaît à quelques jours du scrutin des élections européennes que seule l’abstention pourrait freiner, voire enrayer la dynamique électorale en faveur du FN, le  séisme politique que constituerait l’arrivée en tête de l’opposition nationale au soir du 25 mai,  prédit par toute une série de sondages ces derniers jours. «L’ennemi principal du Front National reste bel et bien l’abstention. Contrairement à une affirmation devenue lieu commun, l’abstention ne profite pas au FN. Le scrutin européen – où les Français votent peu – n’a jamais été le plus favorable au FN. Son meilleur score avoisine les 11 % des suffrages. L’une des raisons de ce phénomène est que l’électorat frontiste, eurosceptique, voire europhobe, se désintéresse de ces élections ». A tort nous l’avons dit, selon l’adage bien  connu que martèle Bruno Gollnisch au cours de cette campagne : « qui ne dit mot consent » !  

 Marine Le Pen rappelle le site du quotidien, «  ne ménage en tout cas pas ses efforts pour convaincre les Français de venir voter en faveur de ses listes, en présentant le vote FN comme une sorte de vote cocktail Molotov , seul à même de changer radicalement les choses ». Et si «l’éventualité d’arriver derrière le FN ouvrirait une crise à l’UMP et déstabiliserait son président, Jean-François Copé », «ce score forcera le gouvernement à réagir. La seule solution sera la dissolution (de l’assemblée nationale, NDLR) », a-t-elle martelé le 1er mai. (…). «Le seul vote qui fait peur à François Hollande est le vote Front National. C’est le seul vote qui dérange. Hollande se moque de celui de l’UMP ».

 UMP qui même en Ile-de-France, selon un sondage Ifop pour iTélé et Sud Radio publié mardi, à prendre avec les précautions d’usage, ne ferait pas le plein des voix, créditée de 21% mais talonnée de très prés par la liste frontiste conduite par Aymeric Chauprade (20%) qui réaliserait une percée historique. Au-delà des grandes qualités de la tête de liste francilienne du FN, l’ultra fédéralisme européiste   d’Alain Lamassoure n’est peut être pas pour rien dans ce rejet d’une UMP éclaboussée par le scandale de l’affaire Bygmalion.   Ainsi au niveau national Jérôme Fourquet, directeur du département Opinion de l’Ifop, expliquait  au HuffPost «  que 25% des électeurs de la liste UMP en 2009 voteraient cette fois pour le FN.»

 M. Lamassoure ne s’en tirera  pas par ses mensonges et ses pirouettes habituels. Il  affirmait ces dernières heures  que « détruire l’Europe c’est le slogan du Front National,  c’est évidemment ce qu’on espère à Pékin, à Washington, à Moscou (sic) et qu’il était  « fier d’être l’ennemi public numéro 1 pour Marine Le Pen ». Ce très atlantiste candidat UMP  expliquant avec un culot assez phénoménal que les projets comme « Airbus, Ariane Espace »,   «Galileo»,  défendus par le FN et exemples de coopérations  interétatiques réussies  ne devant rien aux dérives supranationales bruxelloises, étaient en fait de beaux bébés enfantés par les euromondialistes de l’UE !

 Sur la même longueur d’onde,  Manuel Valls tenait  mardi soir un  Meeting anti-FN dans son  « fief » d’Evry, avec comme objectif rapporte le site de TF1, de  «limiter l’humiliation pour le PS, après la claque des municipales », tandis que «  Jean-François Copé multiplie, lui aussi, les déplacements. En coulisses, les deux partis de gouvernement s’inquiètent réellement du possible score très élevé du parti de Marine Le Pen».  Comme ce fut le cas en 2005 pour dissuader les Français de voter NON au referendum sur la constitution européenne, cet article  agite  les mêmes arguments anxiogènes.   « La France est-il écrit, pourrait devenir une sorte de mouton noir de l’UE en étant le seul grand pays membre à voir un parti d’extrême droite, anti-européen et partisan de l’abandon de l’euro arriver en tête .  Si le FN arrive en tête, cela changera le regard de nos partenaires européen sur la France, souligne Frédéric Dabi, directeur général adjoint de l’Ifop».

 Devant les militants socialistes, associatifs et les permanents rameutés pour l’occasion, le Premier ministre n’a pas expliqué hier qu’aux 30 milliards d’euros d’augmentation d’impôts qui ont frappé nos compatriotes sous le gouvernement  UMP, le PS a réussi l’exploit d’en créer   autant en deux ans, soit plus de 60 milliards d’impôts supplémentaires cette dernière décennie. Bref, qu’après  la baisse des impôts pour 1,8 million de contribuables, pour un montant d’1 milliard d’euros,  claironné par M. Valls,   il reste toujours 59 milliards d’augmentation de la fiscalité écrasant contribuables et entreprises …

 Non, Valls l’enfumeur   a fait dans le lyrisme de pacotille et les préoccupations boutiquières en clamant que «Comme citoyen, socialiste, patriote (sic), (il se) refuse autant  à voir l’extrême droite, en France, en tête d’un scrutin.» Un son de cloche qui est répercuté par tous les acteurs du microcosme et ses idiots utiles, de l’extrême gauche prônant   des Etats-Unis socialistes d’Europe et même du monde (Nathalie Arthaud),  aux grandes figures assumant franchement leur prosélytisme européiste comme marche-pied d’une gouvernance mondiale.

 C’est notamment le cas du plagiaire Jacques Attalisuccessivement conseiller de François Mitterrand, Nicolas Sarkozy et François Hollande. En avance sur  les  craintes exprimées désormais à haute-voix par ses amis  de l’UMPS, M. Attali déclarait le 7 octobre dernier sur Itélé qu’ « il faut objectivement constater qu’aujourd’hui, le FN est le premier parti de France »  et  qu’une accession au pouvoir du FN serait « un désastre pour la France»!

 Avant-hier sur le blog de l’Express, Jacques Attali a exhorté les électeurs à ne pas voter FN : «  Votez n’importe quoi d’autre s’il vous plaît (sic). Blanc même. Mais épargnez au pays la honte d’avoir tourné le dos à toutes les valeurs qui font sa grandeur » (sic).

 Le grand gourou Attali utilise ici une rhétorique mille fois répétée selon laquelle l’immigration est une chance pour la Francel’abandon de l’euro   un cataclysme  auprès duquel les sept plaies d’Egypte feraient figure d’aimable plaisanterie, que seule une «audacieuse politique de l’intégration, une avancée fédérale en Europe » serait la solution à nos  maux actuels (!!!),  que les politiques bruxelloises de l’UMP et du PS sont différentes…

 Jacques Attali s’est aussi échiné à peindre le  noyau dur  des électeurs frontistes et marinistes comme des « nostalgiques de la collaboration », des  « antisémites patentés », des «antimusulmans déclarés »,  des pauvres gens «  qui ne supportent pas de croiser un noir ou un jaune dans un hôpital ou dans une maternité ». A ceux-là, ajoute-t-il «  je dis seulement que je les plains de ne pas connaître les joies de la découverte de la différence, le plaisir d’apprendre de cultures autres que la leur. Je suis même heureux qu’ils existent, parce qu’ils rappellent à ceux qui voudraient l’oublier que le Front National reste un parti accueillant avec sympathie tous les racistes et tous les ennemis de la démocratie ». N’en jetez plus…

 Si les  fantasmes malsains et les  caricatures pathétiques d’Attali ne bernent plus grand monde, il est heureux pour la clarification du débat que ce dernier vole au secours de l’UMPS. Il est sain   que le modèle planétarien défendu par ce dernier soit  porté à la connaissance des Français  car il éclaire sur les véritables raisons de la diabolisation de l’opposition nationale, populaire et sociale.

 Il est ainsi emblématique que le PS  et l’UMP  utilisent les services d’un homme qui affirme qu’ «il convient désormais d’enlever de notre société laïque les derniers restes de ses désignations d’origine religieuse ». Sachant, précise-t-il,  que ne sont visées  que les fêtes chrétiennes puisque il prône l’introduction  « d’autres jours fériés   comme Kippour ou l’Aïd» …

 « Par exemple, les  jours fériés  ne devraient être que laïcs, tels le 1er janvier, le 1er Mai, le 14 juillet et  le 11 novembre. Les autres, dont les noms conservent encore une  connotation religieuse (la Toussaint,  Noël, Pâques, l’Ascension, la Pentecôte,  l’Assomption) devraient se voir attribuer des noms laïcs ( fête des enfants  pour Noël  et «fête de la liberté  pour Pâques) ou être considérés comme des fêtes religieuses », que les consommateurs-citoyens  de passage dans l’hôtel France  « pourraient choisir comme jours fériés, parmi d’autres jours fériés pour d’autres fêtes religieuses (Kippour, l’Aïd, l’anniversaire du Dalai Lama)… »

 Alors oui, affirme Bruno Gollnisch,  le 25 mai, les Français devront aussi  choisir entre le modèle Attali-UMPS et le modèle national , enraciné   défendu par les patriotes.  Deux visions du monde  radicalement inconciliables!

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