D’après les estimations fournies par la DCRI, environ 800 titulaires de la nationalité française combattent ou ont combattu en Syrie dans les rangs du terrorisme fondamentaliste, contre le régime laïc de Bachar el-Assad. C’est l’un deux, un délinquant multirécidiviste passé par la case djihad, Mehdi Nemmouche, qui a été arrêté à Marseille vendredi.
Il est selon toute probabilité celui qui a abattu quatre personnes au Musée juif de Bruxelles le 24 mai. Une vidéo de la camera placée devant ce musée, diffusée par la police belge, permettait de constater que le tireur n’était pas un amateur mais un homme sachant manier une kalachnikov…
Le cas Nemmouche illustre l’échec et les limites dramatiques de la politique d’intégration menée à coup de dizaines de milliards par l’UMPS depuis des décennies, sur fond d’immigration de peuplement qui la rend très problématique. Certes, gardons nous de tout raccourci stupide, tous les musulmans vivant en France, très loin s’en faut, ne sont pas habités par des pulsions djihadistes.
Mais Bruno Gollnisch le notait déjà plus largement au moment de l’affaire Mohammed Merah, Nemmouche, énième Français de papier, est l’exemple caricatural des dérives et du caractère obsolète de « notre Code la nationalité qui distribue la qualité de Français aussi bien à ceux qui l’on méritée qu’à ceux qui ne la méritent pas. A ceux qui la désirent comme à ceux qui la méprisent, à ceux qui aiment la France comme à ceux qui la haïssent. Et c’est là tout le problème! Un problème tabou, mais un vrai, un grave, un très grave problème ».
Les médias ont rapporté que Nemmouche était en possession au moment de son arrestation d’un drap portant le nom du groupe terroriste Etat islamique en Irak et du Levant (EIIL), dont les guides spirituels sont principalement Tunisiens et Saoudiens. Affilié à Al-Qaïda, il regrouperait environ 13 000 djihadistes actifs en Irak et en Syrie, et c’est en son sein que Mehdi Nemmouche aurait combattu contre l’armée syrienne, aux côtés de centaines de combattants Français, Belges, Maghrébins…
Nous nous en faisions l’écho, le nom de l’EIIL a souvent été cité ces derniers mois, notamment à l’occasion d’ attaques meurtrières perpétrées contre des villages chrétiens en Syrie, et il avait revendiqué en janvier un attentat suicide au Liban dans un fief du Hezbollah.
Pourtant, les Juppé, Fabius, Sarkozy, Hollande, les gouvernements occidentaux et leurs relais, en diabolisant de manière bien maladroite le régime en place en Syrie, et surtout en menant une offensive diplomatique, en soutenant, y compris sur le plan logistique, la déstabilisation de la Syrie par des groupes terroristes, ont favorisé l’afflux de candidats au djihad, notamment en provenance des banlieues des villes européennes.
Un aveuglement ( ?) dont fit preuve aussi l’évêque d’Angoulême et membre de l’Académie française, Claude Dagens, qui avait expliqué l’année dernière qu’il «(fallait) faire très attention à ne pas diaboliser tous les djihadistes» ! Il avait aussi attaqué quelques mois plus tard le « Front National » et son « discours qui ne fait pas appel à des valeurs mais qui fait appel à la peur, peur de l’inconnu, des inconnus, des gens qui viennent d’ailleurs ».
Une analyse bien simpliste pour un académicien, du niveau des slogans entendus dans la rue jeudi à l’occasion de plusieurs manifestations contre le FN. Des « Marches citoyennes contre le F Haine» organisées à Paris et dans plusieurs villes de province à l’appel de pseudopodes du PS (MJS, UNEF, UNL), FIDL) , des « antifa », d’Osez le féminisme, du Front de Gauche, des Jeunesses communistes, de l’Union des étudiants algériens de France (UEAF), de syndicats d’extrême gauche…
Une mobilisation qui s’est transformée en aveu de faiblesse car elle s’est soldée par un bide retentissant : 4200 personnes à Paris selon les chiffres du ministère de l’Intérieur, quelques centaines en province. Un échec qui en dit long sur l’incapacité d’une gauche démonétisée, sans soutien populaire, a réitéré l’arnaque des manifs post 21 avril 2002.
La bêtise affligeante, nous le disions, des slogans beuglés dans la rue, appelant à une lutte contre le fascisme, étiquette que plus personne ou presque n’ose accoler au FN, et à la poursuite de l’immigration, est d’ailleurs le signe tangible de ce décalage existant entre le Pays réel et les chiens de garde du Système, ses idiots utiles.
Le PS et l’extrême gauche peuvent toujours faire crier leurs adhérents dans la rue contre le retour de la « bête immonde », leur faire ânonner « nous sommes tous des enfants d’immigrés » ou « la jeunesse emm… le Front National », la réalité c’est que le 25 mai d’après Ipsos, 73% des moins de 35 ans ne se sont pas déplacés pour « faire barrage au FN » , tandis que 30%, des électeurs de cette classe d’âge ont voté pour les listes frontistes.
L’éditorialiste du Figaro Ivan Roufiol l’écrivait sur son blog le 26 mai, « le procès en antisémitisme qui est fait par certains au mouvement de Marine Le Pen masque la réalité de la haine antijuive qui s’observe dans des cités (…). Le populisme ne menace aucunement la démocratie, comme l’assurent les oligarques contestés par le peuple et qui s’accrochent, eux, à leur pouvoir. Le vrai danger est l’obscurantisme qui, à Bruxelles a assassiné (…); or cette menace-là mobilise beaucoup moins les belles âmes. La diabolisation du mouvement de Marine Le Pen est une paresse intellectuelle des politiques et des médias (…) . Il doit être jugé sur son programme. »
C’est en effet tout ce que nous demandons et ce que les Français font déjà sans en demander l’autorisation aux hiérarques de l’UMPS.