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Leur « république exemplaire » et nous

le peuple pays reelPetits arrangements entre amis. Jérôme Lavrilleux, une figure centrale du scandale Bygmalion, avait menacé de tout déballer s’il était exclu de l’UMP. Une exclusion qui  n’est « curieusement  » plus à l’ordre du jour, elle était pourtant annoncée a rappelé Florian Philippot sur BFM TV ce matin…Les Français ne comprennent pas non plus que Thomas Thévenoud, le donneur de leçons-redresseur de torts qui « oublie » de déclarer ses impôts pendant trois ans, ne remette pas en jeu, par simple décence, honnêteté, respect des électeurs qui l’ont élu, son mandat. Le PS a finalement opté pour une pitoyable manœuvre. M. Thévenoud reste député mais ne siégera pas au sein du groupe PS dont il est exclu, à l’instar de la désormais « célèbre » Sylvie Andrieux… Ce qui permet au PS, à un député prés, de rester majoritaire à l’Assemblée à quelques jours d’un vote de confiance qui s’annonce compliqué. Voilà la conception de la « République exemplaire » défendue par François Hollande et son parti…

Dans ce climat délétère, Manuel Valls tente de rallier une gauche qui se rebiffe à son panache euromondialiste en faisant du chantage: soutenez notre politique anti-sociale ou le pire est à craindre . Nous l’évoquions précédemment sur ce blogue, le Premier ministre a agité samedi la probabilité d’une victoire de Marine en cas de  mise en minorité du gouvernement, suivie d’une dissolution de l’Assemblée. C’est lors d’un meeting commun à Bologne (italie) à la Fête de l’Unita , le symbole est parlant, en compagnie du  chef du gouvernement italien,  l’eurolibéral de gauche Matteo Renzi, que M. Valls a prononcé cet avertissement solennel.

Dans le même registre, le patron du PS, Jean-Christophe Cambadélis, a abondé dans le même sens que l’UMP, nous allons le voir, en affirmant qu’une victoire du FN  entraînerait « le chaos en France« . « C’est un régime qui n’est pas national-socialiste tel qu’il existait dans les années 30, mais c’est un régime d’apartheid », a-t-il assuré lundi sur LCI et Radio Classique. Les ténors socialistes se rendent-ils comptent du décalage qui ne cesse de se creuser entre eux et les Français, du fait de leur politique, de leurs magouilles, de leurs discours délirants déconnectées du réel, de leurs mauvais tour de passe-passe? Ce n’est même pas sûr.

A « droite » , le spectacle est tout aussi pitoyable. Candidat à la primaire de l’UMP pour la candidature à la présidentielle, Alain Juppé entonne le même mantra. Il a estimé de samedi à la Baule que son parti devait « attaquer beaucoup plus fermement » les idées « pernicieuses » du FN ». «  Moi je ne veux pas d’une France barricadée, fermée à l’étranger comme on la propose » (sic) a affirmé l’ex calamiteux Premier ministre de Chirac et ministre des Affaires étrangères de Sarkozy. Le député Bernard Debré a lui aussi appelé à lutter contre l’oppostion nationale et patriotique: « Je suis sur la ligne Juppé ». Le secrétaire général de l’UMP et ex très mauvais ministre de l’Education Luc Chatel a tenu à réaffirmer pareillement que son parti de droite euromondialiste « est le seul rempart possible face au FN ».

L’ancien ministre UMP Éric Woerth, lui aussi un temps rattrapé par « les affaires »,  a estimé de son côté que le Front National « est un problème pour la France », comprendre en fait un problème  pour la Caste qui la dirige si mal.

Même son de cloche, mais est-ce vraiment étonnant, d’un « proche » de Nicolas Sarkozy, son conseiller Franck Louvrier. Dans un entretien publié samedi dans Presse Océan il explique que l’ex chef de l’Etat dans le collimateur de la justice dans de nombreux dossiers, était « de (son) point de vue le seul à pouvoir rassembler le pays face à la montée des extrêmes (…). Le premier ennemi de Marine le Pen, c’est Nicolas Sarkozy, car s’il est candidat, elle risque de ne pas passer ».

Lundi matin, le président du MoDem,  François Bayrou,  interrogé par France Info, n’a pas brillé par son originalité. Lui qui doit son élection à la mairie de Pau au soutien de l’UMP a déclaré que le FN est un « poison » dont les idées sur l’Europe et l’euro précipiteraient la France « dans l’abîme« . Quelle audace…

Bis repetita placent, une « bonne » synthèse » de cette longue éructation contre le FN, sans jamais que la parole soit donnée à la défense, a été faite de nouveau par Bernard-Henry Lévy, invité de l’émission de Laurent Ruquier, diffusé samedi soir sur France 2Bruno Gollnisch s’en est indigné sur tweeter . Le philosophe pipo(le) a cependant noté avec justesse, au milieu de son flot d’invectives et de poncifs, que le vote FN est  un vote effectué en « conscience ». Un vote d’adhésion.

« Je crois qu’il y a un moment a-t-il déclaré, où il faut arrêter de prendre les gens pour des cons. Il faut arrêter de faire comme si c’était des enfants qui avaient été endormis par des marchands de sable maléfique (…). Il y a aujourd’hui 25 % de gens qui votent en connaissance de cause pour un parti politique qui, à tous égards, n’est pas tout à fait dans l’ordre et le cercle démocratique. » Pas tout à fait surtout dans l’idée que s’en font BHL et ses amis, ce qui est bien sûr très différent!

Et Bernard-Henry Lévy de se désoler encore de l’efficacité dialectique des militants frontistes, qui sont des gens « extrêmement précis, compétents, obsédés par les statistiques, drogués aux chiffres, drogués aux chaînes d’information ». Non pas tant « drogués » d’infos  qu’attachés au réel et à la manifestation de la vérité précise Bruno Gollnisch.

Aujourd’hui , sur slate.fr, Eric Dupin a lui tenté d’expliquer les raisons de la montée en puissance du FN:  » La double thématique anti-libérale du parti mariniste (hostile au libéralisme économique autant qu’au libéralisme culturel) entre en résonance avec l’état l’esprit d’une large partie de la population, simultanément frappée par la crise économique et déboussolée par les mutations du monde ». Une population française « déboussolée »? Surtout décidée à conserver-recouvrer tout simplement son identité, sa souveraineté, ses valeurs, sa prospérité, qui sont  confisquées, attaquées, bafouées par la caste euromondialiste.

Et l’électorat qui votait jusqu’alors encore à gauche en prend de plus en plus conscience et vient renforcer l’hemorragie qui frappe les partis du Systéme. Sur son blogue, Nicolas Bourgoin le soulignait ces derniers jours: « Croissance nulle, augmentation quasi-continue du chômage (le nombre d’inscrits à pole emploi a dépassé la barre de 5 millions) ainsi que des impôts directs et indirects pour les ménages à laquelle s’ajoute une stagnation des salaires composent un cocktail explosif. Conséquence attendue : les déficits dérapent et ça ne devrait pas s’arranger dans les prochains mois car l’Allemagne, attachée à un euro fort, reste sourde aux demandes de François Hollande pour une politique de relance économique. Englué dans les contraintes de l’Europe communautaire, le gouvernement n’a d’autre choix que de taper toujours plus sur les salariés et de pressurer les classes moyennes… faisant ainsi diminuer la demande solvable et reculer toute perspective de reprise économique (…) ».

« Pacte de responsabilité d’une main, ABCD de l’égalité de l’autre… les élites du PS ont compris que le marché n’est jamais aussi fort que lorsqu’il a face à lui non des collectifs mais des individus atomisés et déstructurés, sans racines ni identité sexuée et totalement désaffiliés… » Des Français l’ont compris se félicite Bruno Gollnisch, de gauche, de droite, d’ailleurs… plus nombreux qu’hier mais bien moins que demain.

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