Nicolas Sarkozy réaffirme également son souhait de transformer au printemps l’UMP en un nouveau parti ouvert au «centre». Il envisage pour ce faire d’en changer le nom, sigle en effet « grillé », associé dans l’esprit de beaucoup de nos compatriotes aux haines internes, aux échecs, malversations, mensonges et autres carambouilles que l’on sait.
Ce qui permettrait aussi dans l’esprit du mari de Carla Bruni, d’en finir avec l’appellation d’UMPS qui s’est popularisée, ce qui l’irrite au plus haut point, et qu’il essaye de resservir au FN dans ce même entretien en affirmant que « voter pour le FN au premier tour (des élections départementales), c’est faire gagner la gauche au second. C’est le FNPS! Voter pour l’UMP n’a jamais en revanche fait gagner la gauche. Voter FN, si. La seule réalité électorale, c’est le FNPS ». La seule réalité, bien perçue par les Français, c’est déjà que le FN est désormais en capacité de battre la gauche en devançant l’UMP dans les urnes. C’est ensuite, cela s’est hélas vérifiée ces dernières décennies, qu’il existe uniquement une différence de degrés mais non de nature entre les Etats-majors de l’UMP et du PS, deux formations atlanto-bruxelloises et immigrationnistes.
Aussi n’est-il pas étonnant que le dernier sondage Viavoice paru aujourd’hui dans Libération fasse apparaître que d’ores et déjà, pour un Français sur quatre (24), le FN est décrit la formation politique qui « comprend le mieux les gens», loin devant l’UMP (19%), le PS (14%) le MoDem (12%), le Front de Gauche et l’UDI (11%). A la question « à quels partis politiques faites-vous le plus confiance pour apporter des solutions pertinentes pour votre vie quotidienne? », le FN se classe cette fois trois points derrière l’UMP avec 20% des réponses, mais devant le PS (17%), le Modem (10%), les autres partis ne dépassant pas la seuil des 10%.
Il est à relever que plus d’un sondé sur quatre (27%) « ne se prononce pas » sur ces deux questions. Autant de Français qui détiennent peut être la clé des futurs scrutins et surtout de la présidentielle, que l’opposition nationale tentera de tirer de leur léthargie, de leur désespoir, de leur dégout de la chose politique.
Cette même enquête indique encore que 57% des personnes interrogées jugeraient que Marine ferait une mauvaise présidente de la République, ce pourcentage, en baisse constante, est en recul de deux points par rapport à la précédente enquête. Certes, nous l’avons dit ici, les effets de décennies de propagande antinationale, martelée quotidiennement par tous les gros médias et les partis du Système, mettent forcément du temps à se dissiper, même si le choc du réel rend chaque jour davantage perceptible la justesse des analyses frontistes. C’est pourquoi le FN doit poursuivre ses efforts pour apparaître pleinement en capacité demain, dans deux ans, d’assumer la responsabilité du pouvoir pour y conduire la politique alternative que, plus ou moins consciemment, les Français attendent et espèrent.
Autre enseignement de ce sondage, une très courte majorité ( 51%) estimerait que le FN « incarne mal les valeurs de la République », mais 36% des sondés jugent a contrario que le FN incarne «bien», voire «très bien», lesdites valeurs, et même 46,7% des 18-24 ans.
Il faut certes s’entendre sur les mots et celui de République est bien galvaudé et souvent employé à toutes les (mauvaises) sauces. Bruno Gollnisch rappelait dans une récente vidéo qu’il n’a pas le fétichisme de la forme de l’Etat et qu’il s’attachait avant tout à la défense de la France, de son peuple, plus qu’à celle de la République qui est contingente, accessoire, secondaire.
«Modéré en tout», Bruno est donc «modérément républicain» et nous le rappelions aussi, il est tout sauf anodin qu’à la célébration de la « France » se substitue dans la bouche de la Caste celle de la « République ». Or la France «n’est pas réductible aux valeurs républicaines, à l’idéologie des droits de l’homme, n’est pas née en 1789, elle est une réalité charnelle et spirituelle ».
L’identité républicaine défendue par les adversaires du FN est bien souvent le masque d’une volonté, poursuivie opiniâtrement, de déracinement, d’éradication de notre identité française, de dénationalisation de la France. Bref, leur célébration de la « République », n’est qu’une simple étape tactique sur le chemin de la gouvernance mondiale. Est-ce que cet avenir là à l’approbation de nos compatriotes, de celles et ceux attachés sincèrement à la « République Française » ? Nous ne le croyons pas.